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4,2

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore une autrice que je découvre pour ce challenge (challengeleslouvesdupolar) et pas des moindres!

Ce qui m'a attiré : cette couverture et ce titre.
Qui est cette femme Rosine qui serait une criminelle ordinaire?
Cette question, Clélia Rivoire, enquêtrice de personnalité se la pose aussi.
Son rôle : intervenir quand un suspect va être jugé.
Son objectif : comprendre pourquoi un individu tout à fait ordinaire peut basculer du jour au lendemain et devenir un meurtrier.
Clélia, une personnalité ingérable, qui bouscule, pousse les portes, les murs, secoue les gens, quand elle veut comprendre rien ne l'arrête, une tornade et avec Rosine il y a de quoi faire...

Pourquoi cette enquête? Rosine reconnaît les faits "Je suis un monstre!". Son mantra. D'ailleurs elle ne veut pas qu'on comprenne, elle l'a fait c'est tout, elle veut purger sa peine.

Un roman noir sur ce qui pourrait être comme on dit "un fait-divers" , menée avec une plume incisive, un roman qui se lit d'une traite, on subit un choc en rencontrant ces deux protagonistes et en remontant les événements qui ont entraîné une femme aimante et aimée à commettre l'indicible.

Et comme pense Clélia : "Plus c'est parfait, moins c'est parfait."

Une autrice à suivre, pour sûr!

Alors, prêt à entrer dans les méandres de l'histoire de Rosine?
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Qu'elle belle découverte ! Premier livre de l'autrice et c'est un coup de coeur !

Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l'heure du bain, elle noie ses deux filles. Comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte et ne cesse de répéter qu'elle est un monstre. Mais on ne tue pas ses enfants par hasard. C'est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime.

L'autrice a fait le choix de ne pas inclure de chapitres dans son roman et d'habitude ça m'embête fortement, mais là, absolument pas. Tout n'est pas écrit d'un bloc, il y a des paragraphes, donc la lecture reste très fluide. J'ai beaucoup aimé la plume de Sandrine Cohen qui est incisive grâce à des phrases courtes et percutantes.

Nous rentrons dans une histoire choc, dure et très éprouvante qui va nous plonger dans la noirceur la plus profonde de l'âme humaine. Un thriller psychologique extrêmement bien construit qui m'a fait passer par toutes les émotions, jusqu'à la fin qui m'a ému aux larmes. J'ai ressenti beaucoup de compassion pour Rosine malgré son geste et ai adoré le personnage de Clélia, cette enquêtrice très borderline qui ne nous a pas tout dit sur son passé.

Je n'ai maintenant qu'une envie, lire "Tant qu'il y a de l'amour" pour retrouver, je l'espère, cette même atmosphère ainsi que la plume de l'autrice !
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Je viens de finir et je ne m'en remets pas, j'ai dévoré ce livre et je suis envahie d'une vague d'émotions. Tristesse, soulagement, déception (j'aimerais vraiment une suite pour découvrir ce que Clélia nous réserve) etc. C'est un livre profondément humain, noir certes, mais qui nous explique avec beaucoup de subtilité les rouages du traumatisme. Si je pouvais mettre 6 étoiles je le ferais.
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Ce roman est noir, très noir même, puisqu'il traite de l'un des crimes les plus insupportables, l'infanticide. Mais quelle intelligence dans la construction de l'intrigue ! Quelle adéquation entre le style et le thème développé ! le premier élément qui rend ce roman unique est le choix de l'enquêtrice, Clélia, ni policière, ni détective privée, mais enquêtrice de personnalité. Dans Rosine le qui et le comment sont connus dès le départ, le roman traite du "POURQUOI ?" et de là découle toute l'intrigue.
Comment une mère que tout le monde décrit comme parfaite peut noyer froidement ses deux fillettes ? Rosine se décrit elle-même comme un monstre, mais toute l'enquête de Clélia tend à démontrer que le monstre n'existe pas. Ce roman d'un profond humanisme, sans avoir l'air d'y toucher, pose des questions fondamentales sur le traitement du crime par nos sociétés. La prison est-elle la réponse à tout ? Rosine y-a-t-elle sa place ?
Le style, disais-je plus haut est en parfaite adéquation avec le propos, Sandrine Cohen mène son récit tambour battant, au rythme de son héroïne, une femme toujours sur le fil du rasoir, prête à transgresser toutes les règles mises en place par le système judiciaire, dans un seul but comprendre. S'il y a quelque chose à mettre en relief dans ce livre c'est justement cela : il s'agit de comprendre avant de punir. Personne ne tue son prochain sans raisons et juger ce devrait être avant tout découvrir ces raisons plus ou moins enfouies dans le passé du criminel et des victimes.
Dans ce roman il n'y a pas que Rosine, Sandrine Cohen nous parle aussi des personnes qui l'ont entourée, amie, ancien et nouveau compagnon, père et mère qui bien que décédée est toujours bien présente. Tous ces personnages sont décrits avec finesse. L'autrice a le sens du rythme, le roman se lit d'une traite sans que le lecteur puisse souffler un instant. Il n'y a pas de manichéisme dans ce livre, si l'autrice nous dépeint une galerie de parfaits salauds, préoccupés uniquement par leur carrière, il existe en dehors de Clélia des personnages comme Isaac et Samuel prêts à l'aider en prenant des risques pour que Rosine soit jugée équitablement.
Bref, vous l'aurez compris, ce premier roman, qui a obtenu le grand prix de littérature policière et le prix du premier roman en 2021, est un grand roman noir et un grand roman tout court. Un de ceux qui vous empêchent de voir le monde comme avant de l'avoir lu.
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Rosine est une femme parfaite : mignonne, sociable et avenante, compagne amoureuse, mère de deux magnifiques petites filles. Oui mais voilà, pour une simple réflexion, un drame s'invite dans sa salle de bain, un coup de folie, elle appuie sur la tête de ses filles et les noie. Boum, uppercut et pas que pour le lecteur. Pourquoi a-t-elle basculé vers l'horreur ? Un monstre a-t-il pris le dessus ? Voilà notamment deux questions que devra résoudre Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux.

Vous pensez que j'en ai trop dit en introduction : j'ai à peine dû dépasser la page 15 donc prenez une grande inspiration pour passer ces premières lignes en apnée car elles vont vous secouer.
Ceci étant dit, j'ai démarré ce livre en me disant qu'il avait tout pour me déplaire : connaître la meurtrière au bout de quelques lignes, ne pas avoir de chapitres et avoir des blocs de texte sans paragraphes, genre gros pavé indigeste. Et pourtant, quelle lecture j'ai passé !

Je vais commencer par l'enrobage : le style. Surprenant pour un lecteur qui a l'habitude de se poser entre chaque chapitre, ici rien. Un interligne par-ci par-là. Des dialogues utilisés avec parcimonie, souvent intérieurs. Des phrases ou mots en majuscule pour ponctuer une émotion qu'on ne sait contenir, comme un cri qui doit s'évacuer vite, très vite avant de retrouver un certain contrôle ; ou se persuader de l'obligation d'une action en serinant un verbe. Et le liseur au milieu qui retient son souffle, qui lève le doigt pour demander la permission de lâcher son livre quelques instants. Mais non parce que le bloc de texte suivant arrive, serré, hostile, parce qu'il faut décrire la scène dans l'urgence de sa globalité, parce qu'il faut retranscrire la célérité de l'enchaînement de la réflexion interne des personnages… Stop ! La cocotte minute va exploser ! du calme vite, du repos, mais comment le trouver face à la situation inimaginable et pourtant trop fréquente de l'infanticide.

L'autre point fort de l'ouvrage, ce sont les personnages. En commençant par la mère, Rosine, cette femme, extérieurement bien sous tout rapport et qui pourtant implose un soir lors du bain. Elle est pourtant heureuse et veut sans arrêt satisfaire son entourage, ne pas les décevoir. Aimer et être aimée plus qu'un leitmotiv, une façon de vivre. Elle adorait ses filles néanmoins elle a eu une manière toute particulière de leur prouver son amour. Coupable de mal aimer ? Pourquoi une femme ordinaire bascule dans ce drame ? Surtout qu'il faut 6 minutes pour noyer un enfant, 360 très longues secondes avec la main appuyée sur le crâne de l'enfant et cela répété à deux reprises. Un monstre, je suis un monstre, cette phrase comme un mantra pour cette mère qui ne s'explique pas son geste.
Et c'est là qu'intervient le protagoniste central de l'oeuvre : Clélia. Son rôle est d'aider la Justice, car « juger c'est comprendre », en brossant la personnalité de l'accusée. Un rôle particulier pour cette « médecin légiste des âmes » qui perçoit tout de suite que ce geste insensé cache quelque chose. Elle décide de ne suivre ni la meute, ni l'évidence d'une culpabilité avouée dès les premières secondes à la sortie de la salle de bain. Cela est dû à son caractère très particulier fluctuant entre têtu et empathique. Tête de lard grossière à ses heures, hyperactive, tête brulée qui ne respecte ni les conventions ni les procédures de l'institution à laquelle elle appartient. Clélia est aussi ingérable qu'attachante, la vie se consume dans ses veines. Passant du rire aux larmes, du pit bull au chaton en un clignement de cil. Intrépide mais parfois prostrée sur une chaise en silence, les yeux brillants quand on veut bien se donner la peine de lui prendre la main. Elle n'exerce pas une profession mais un sacerdoce car chaque enquête la touche et l'a fait descendre un peu plus profond dans les noirceurs de l'âme. le lecteur va donc suivre cette femme particulière dans sa quête du sens tantôt en prison, tantôt avec son entourage professionnel pour formuler des hypothèses et évidemment avec la famille et les amis de la justiciable. Elle n'aura de cesse que de s'offrir le choix car « le choix est une passerelle de liberté entre le rêve et l'action ». Gratter encore et toujours pour comprendre. Comprendre que ce crime n'est pas si ordinaire que cela.

J'ai adoré Clélia, ce petit bout de femme, à la silhouette ravageuse, à la carapace en titane mais au coeur de chamallow quand elle est sûre de son fait. Alors oui elle prend plus que des libertés avec la rectitude judiciaire et les juristes abordant ce livre seront offusqués. Mais j'espère sincèrement que des personnes de ce type hantent nos tribunaux pour leur humanité singulière et leur capacité à ne rien lâcher pour que la vérité surgisse car « la Justice n'est pourtant juste que lorsqu'elle considère l'individu et la singularité de ses actes ».
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Juger c est comprendre...

Un énorme coup de coeur pour ce policier, premier livre que je lis en son genre.

Car ce n est pas un policier classique.
Il y a ce personnage primordial, attachant, impulsif, impliqué, qu est Clelia.
Clélia est une enquêtrice de personnalité.
Quel métier passionnant!

Elle va s'investir dans ce procès pour comprendre l'incompréhensible.
Car quelle mère aimante peut tuer ses 2 filles en les noyant dans leur bain?

Passionnée par les secrets de familles, les schémas à répétition, les répercutions du passé sur plusieurs générations, inlassablement, jusqu'à ce qu'un élément mette enfin fin à cette horreur pour faire la lumière.

Car effectivement qui de nous se connaît vraiment, qui peut certifier que dans ses actes il n y a pas de part d ombre. Qui peut affirmer ne pas connaitre la terrible sensation de ne pas tout savoir, tout comprendre, tout gérer...

Dans ce livre, au delà du drame, des crimes terribles, dont il est question, et pour lesquels il n y a aucun doute, il est question de tout cela.

Au delà de l assassin, il y a tout ce et ceux qui l ont construit ou non...

Peut on juger un être sur un acte sans comprendre la raison de son acte?

La justice prend un sens tellement complexe et censée dans ce livre, qu on peut se demander combien de procès sont réalisés ainsi...

Ce livre interpelle, remue, nous remet en question et remet en question sans aucun doute toute la justice, son rôle...

Encore un métier que je ne connaissais pas et que je découvre avec enthousiasme, espoir.
Pourquoi dis je encore?
Parce que lorsque j ai vu dernièrement le film "Je verrai toujours vos visages" je ne connaissais pas non plus la justice restaurative et cela m'avait fait le même effet que de découvrir le métier de Clélia... des métiers qui ont du sens, une humanité incroyable...

Je suis très émue après cette lecture, vraiment.

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Une plongée dans la tête de Rosine, pourquoi a-t-elle tué ses deux filles, Manon et Chloé en les noyant dans leur bain ? Est-il possible de comprendre un tel acte ?

Cléa est une enquêtrice de personnalité, elle va essayer de comprendre pourquoi Rosine en est arrivée à cette extrémité, il y a forcément une cause. Avec Cléa, on essaye de comprendre la psychologie de Rosine et ce qui l'a poussée à passer à l'acte.

C'est un premier roman très noir et pas facile mais intéressant pour comprendre le pourquoi du comment de ce crime, ça n'excuse pas l'acte, ça ne l'atténue pas non plus mais parfois peut être, les personnes comme Rosine n'ont pas d'autres possibilités d'agir.

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J'avais vu passer ce livre sur le mur Facebook d'un ami, noté la référence sur un post-it et puis lors d'un café littéraire que j'animais en juin, on m'en reparle. J'ai décidé d'acheter ce livre et je ne le regrette pas.
Rosine Delsaux est une femme ordinaire qui un soir noie ses deux petites filles, Chloé et Manon.
La force de ce livre est d'interroger sur ce qui s'est passé. Pourquoi Rosine tout d'un coup a commis l'impensable, l'irréparable ? Clélia, enquêtrice de personnalité, va tout faire pour tenter de comprendre le mécanisme qui a conduit Rosine a commettre un double infanticide.
Un livre fort et percutant sur un sujet difficile. Un premier roman particulièrement réussi.

(Prix Dora Suarez du Premier roman et Grand Prix de Littérature Policière en 2021)
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Ma dernière lecture de 2022, et pas des moindres !
Coup de coeur absolu pour cette lecture ! 😍Alors, pas forcément pour le synopsis (on est quand même sur un infanticide dès les premières pages, bonne ambi), mais pour l'écriture et surtout le personnage principal, Clélia, l'enquêtrice qui va chercher à savoir « pourquoi » ce geste de la part de ce que tout le monde s'accorde à décrire comme une mère, une amie, une épouse parfaite. ✨

Le fait de m'identifier fortement à cette protagoniste m'a plongée dans ce polar et je l'ai dévoré en 2 jours ! (Il faut bien dormir de temps en temps) 😱
Il n'y a pas de chapitres dans ce livre (on s'en rend à peine compte) et les descriptions à rallonge n'ont pas leur place ici. Les personnages se donnent la réplique, c'est rapide, piquant, stimulant !

Le sujet, bien que difficile, est abordé de façon très intelligente et permet de se rendre compte que quand il s'agit de l'esprit humain, on est loin d'avoir encore tout compris 🧠 ça m'a fait moi-même me poser des questions sur mes propres comportements et phobies !

J'ai vraiment hâte de découvrir encore plus la plume de Sandrine Cohen_ après cette lecture qui devient in extremis une de mes meilleures de 2022 ! ✍️
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Rosine est une trentenaire, alors quelle donne le bain à 20h le soir comme d'habitude à ses deux filles ,Manon 6ans et Chloé 4ans .Elma va maintenir successivement la tête de la cadette et ensuite de l'aînée sous l'eau . Elle noie ses deux filles .
Double infanticide ce crime va être jugé aux assises. Bien que Rosine avoue tout,une enquêtrice de personnalité Clélia va tenter de comprendre ce geste ,tenter d'expliquer. Je n'ai pas pu lâcher le livre avant la dernière page .Une vraie claque !!!
Waou, des personnages attachants ,Christophe, le papa des filles , Isaac Delcourt le juge d'instruction. J'ai adoré la duo Clélia -Isaac .
Bravo Mme Cohen Sandrine , j'ai hâte au prochain livre .
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