Le Pur et l'Impur (Ces plaisirs)

"Il n'y aura jamais assez de blâme sur les saphos de rencontre, celle du restaurant, du dancing, du train bleu et du trottoir, celle qui provoque, qui rit au lieu de soupirer. Il n'y aura jamais trop de crepuscule ménagé, de silence et de gravité sur une etreinte de femmes."

Au sein de cet ouvrage, Colette s'est attachée à dépeindre, de manière appliquée, ses rencontres avec des personnalités non conventionnelles dans la capitale, quarante ans plus tôt. Elle y aborde sans tabous les thèmes de la drogue, de l'alcool et de l'homosexualité.

Décrit par elle-même comme étant son "meilleur livre", le pur et l'impur m'a laissé une impression paradoxale. Je suis restée perplexe devant la beauté de sa plume mais sans pour autant comprendre réellement où elle souhaitait nous emmener et finalement, le fonds de sa pensée.

Toute une galerie de portraits pour disserter sur les plaisirs s'offrant à une certaine société aisée du début du 20ème siècle, avec la finesse et l'acuité qui caractérisent l'écriture de Colette. Les drogues, l'alcool, les plaisirs charnels, l'homosexualité, le saphisme, le genre, l'identité sexuelle, la passion, l'amitié, l'amour, la jalousie, le travestissement, la poésie, Colette a fréquenté bien des milieux, c'était une femme libre absolument dans sa conception de l'existence, en avance sur son temps ou bien ce dont elle nous entretient est-il intemporel ...
Par contre, beaucoup de circonvolutions verbales qui rendent par moments la lecture difficile.