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Je me suis enfin réconciliée avec Colette dont le style et la référence permanente aux animaux domestiques ne me plaisaient pas vraiment. Avec "Claudine à Paris" elle ose parler sans tabou de la sexualité débridée d'une adolescente au tout début du 20ème siècle. Claudine est contente d'aller à Paris avec son père, la servante Mélie et la chatte Fanchette. Elle a dix-sept ans et la Capitale semble lui offrir de belles perspectives d'autant plus que son père est plus préoccupé par la malacologie que par sa fille et la laisse libre de ses allées et venues. Pourtant, comme tout changement, le déménagement est difficile et Claudine tombe malade. Sa campagne bourguignonne lui manque ainsi que ses copines. Elle se souvient de leur complicité quand elles comparaient leurs poitrines naissantes. Heureusement, quand sa tante Coeur lui présente son neveu Marcel qui a le même âge que l'adolescente, le joli garçon embellit tout de sa présence. Elle trouve donc normal qu'il soit amoureux de Charlie. Elle portera son dévolu sur Renaud, son cousin d'une quarantaine d'années et père de Marcel. Il faut dire qu'il l'emmène à l'Opéra et dans les brasseries branchées de l'époque. On devine l'ombre de Willy au-dessus de l'épaule de Colette. Pour une fois j'ai apprécié son ton détaché et libertin qui nous montre une Claudine naturelle et résolument moderne. Lu en mars 2021 + Lire la suite |