Il y a des romans qui disent simplement un fait ou une histoire, sans fioritures... "
Les Dragons" de
Jérôme Colin est de cette facture: Il raconte, de façon linéaire, un gamin rebelle et que l'on place dans une clinique psychiatrique pour adolescents. Bien sûr il s'y passe la vie de ces enfants désorientés qui flirtent avec la mort. Mais c'est sans surprise car nous savons ce qu'est la vie au sein de ces nécessaires institutions qui tentent de garder la tête de ces enfants hors de l'eau.
L'histoire de ce gamin, Jérôme, n'est pas exceptionnelle. Malheureusement. Elle est triste et dure, en effet, mais elle s'inscrit banalement dans ce récit. Les quelques épisodes qui émaillent le fil de l'histoire n'apportent pas grand chose, juste à espérer un rêve qui ne vient pas.
Seuls de bons sentiments apportent un semblant d'humanité dans ce monde sans joie. C'est de cette façon que
Jérôme Colin écrit une dernière partie de ce roman, sur quelques chapitres, comme pour dire que tout n'est pas perdu, et il fait une liste de bons conseils pour tenter d'atteindre le bonheur. Parmi ceux-là, la Lecture, avec un grand "L", principalement. Acte salvateur s'il en est un. Et de citer un certain nombre d'auteurs qui l'ont marqué en donnant en exemple quelques-uns de leurs aphorismes notoires.
Si l'on veut se plonger au sein de l'une de ces institutions qui soutiennent et soignent ces adolescents comme on regarderait un reportage bien fait, ce roman est cela. Si l'on cherche un roman pour nous faire rêver, ou surprendre, ou ironiser, ou raconter des histoires qui sortent de l'ordinaire, ou interpeller, toujours avec de l'imprévu, et nous divertir et faits pour nous évader, ou nous interpeller, voire même pour nous inquièter ou nous angoisser, "
Les Dragons" n'apporte rien de tout cela.
Je suis donc déçu par rapport aux avis élogieux que j'avais lus et qui m'avaient fait acheter ce roman.