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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Voici une BD que j'ai emprunté dans le coin jeunesse de ma médiathèque et qui traite d'un sujet difficile à savoir la dépression. Encore une fois, ce n'était pas un ouvrage mal rangé mais classifié à tort pour une lecture jeunesse. Erreur de casting, je dirai.

L'auteur Alice Colin va raconter toute son histoire qui est finalement assez classique mais qui peut concerner beaucoup de gens tant cette affection semble être répandue.

Il est question d'une séparation amoureuse mais également d'expérience avec la drogue prise entre amis lors de soirées festives.

Il y a un côté assez didactique pour nous expliquer ce qu'est la dépression et ce qu'il convient de faire pour ne pas aggraver la situation. Pour autant, c'est d'abord un témoignage assez touchant et sincère. On est pris dans le flot des émotions avec notre héroïne auteure.

On peut dire qu'il s'agit d'une oeuvre à visée thérapeutique pour son auteure mais qui peut en même temps aider d'autres lecteurs à voir la vie du bon côté. Je n'ai rien contre ce genre de lecture qui fait du bien tout en dévoilant des choses assez déplaisantes. L'humour est omniprésent pour mieux nous faire intégrer à cette problématique.

Par ailleurs, je dois relever un dessin clair et aéré qui concourt à une lecture assez agréable de l'ensemble. On retient finalement beaucoup de douceur ce qui est assez marquant avec un thème concernant la dépression et la solitude.

Au final, j'ai bien aimé ce traitement dans la légèreté d'un tel sujet. Oui, ça va aller !
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Premier roman graphique autobiographique d'une jeune dessinatrice, qui raconte en toute transparence la période de dépression qu'elle a traversé. Son récit est très précis, documenté, complet, tout en étant plein d'autodérision, de tendresse, de légèreté.
Un changement de lycée, une rupture amoureuse, le confinement, voici qui fait perdre pied… puis c'est le diagnostic, les tsunamis de tristesse à supporter, et enfin les étapes vers un retour à l'équilibre.
Le dessin est dans un style manga très clair, épuré, rond, expressif, qui apporte beaucoup de douceur à ce sujet lourd, qui ne doit pas être sous-estimé. La mise en page est très variée, dynamique, aérée, tout à fait dans l'air du temps.
C'est un témoignage très instructif et salutaire, positif, à diffuser largement, à mettre entre toutes les mains d'ados et de jeunes adultes qui pourraient croiser cette pathologie sérieuse, chez eux ou chez des proches.
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Être lycéenne et changer de bahut, c'est déjà difficile. Être lycéenne et changer de bahut, et les confinements du covid par dessus, ça n'arrange rien, et dans ces circonstances difficiles, c'est très facile, trop, de glisser peu à peu dans un marasme d'abord sans nom; avant que les médecins mettent dessus un mot: dépression. Dans un trait amusant, c'est ceci qui est raconté ici, dans un médium qui adoucit la pilule d'une histoire forcément difficile, surtout pour qui a déjà eu à se frotter à cette horreur, par soi-même ou par la maladie d'un proche.
Un roman graphique jeunesse très facile d'accès, à mettre dans beaucoup de mains, et pas seulement celles des ados/jeunes adultes pour leur dire de se méfier de la dépression et les aider peut être à repérer plus vite le mal, mais aussi dans celles dans leurs parents.... Les parents de l'autrice/protagoniste rejettent en effet complètement le diagnostic, posé par plusieurs professionnels médicaux, et peut-être que de lire ça remettra les pendules à l'heure chez certains, et leur évitera de commettre la même cruauté. Avec les meilleurs intentions du monde, certes, mais de la cruauté tout de même!
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Comment aborder cette BD convenablement ?
À travers une autobiographie au design simple, Alice Colin nous livre un vécu, un sujet sensible, qui touche pas mal de personnes sans pour autant qu'ils le sachent : la dépression. Comment parler de ça ?

Si je devais résumer ce livre en une phrase : ça vous prend aux tripes. Enfin, c'est l'effet que j'ai eu. J'ai vaguement souri, ricané... Je me suis aussi retrouvée au bord des larmes. La dépression commence enfin à être abordée en dehors d'écrits théoriques.

Je me suis retrouvée à travers ce récit. Bien entendu, chaque dépression est différente, vécue de diverses manières en fonction des personnes et de leur histoire. Ce n'est pas évident d'en parler, de placer des mots dessus.

Le seul bémol est la grosse importance donnée à la rupture. Ce n'est pas parce que nous avons rompu une relation intense que nous sommes dépressifs ou vice-versa... Mais cet avis est strictement personnel car je n'ai pas le même vécu que l'auteure !

Elle est tout de même parvenu, parfois avec une touche d'humour, à expliquer ce phénomène perturbant qu'est la dépression, ce que l'on peut ressentir comme les sentiments qui débordent, qui changent trop vites ou ce vide effrayant, mais aussi la perception qu'ont les personnes externes, allant jusqu'à "minimiser" cette maladie.

J'ai aussi apprécié ses illustrations simples, qui permettent de s'identifier et/ou de comprendre une condition pourtant complexe. J'aime surtout comment elle donne corps à cette dépression !

Bref, à mes yeux, c'est un livre à mettre entre toutes les mains, que ce soit pour ceux qui l'ont vécu ou qui le vivent actuellement, pour ne pa se sentir seul et pouvoir mettre des mots sur des sentiments compliqués, ou ceux qui ne l'ont pas traversé, pour qu'ils puissent visualiser et moins juger !
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Wow, quelle lecture ! Elle a beaucoup résonné en moi, et je continuerai d'y penser pendant un moment, c'est certain.

L'autrice parle de son parcours et de sa découverte du mal-être qui l'habite : la dépression. Elle doit apprendre à cohabiter avec cette maladie, entourée de personnes qui remettent son diagnostic en question, isolée de ses amis à cause du confinement lié au covid.

Alice Colin trouve les mots justes pour décrire ce mal qui ne se voit pas.

Il existe un problème avec les livres qui abordent des sujets délicats comme la santé mentale : parfois, les maladies sont romantisées, les symptômes sont édulcorés pour ne pas heurter la sensibilité du lectorat ou par pudeur. C'est possible que l'auteur ou l'autrice cherche à garder une partie des informations dans son jardin secret (personne ne veut qu'on l'imagine plein.e de morve au fond de son lit, n'ayant pas pris de douche depuis trois jours).

Ici, il est question d'honnêteté et de réalisme, et ça fait du bien de lire du vrai, et de pouvoir s'identifier à quelqu'un. de son diagnostic à son quotidien ponctué de hauts et de bas, Alice Colin se livre en toute franchise.

Concernant les illustrations, j'ai beaucoup aimé la simplicité des traits et la typographie. Cependant, certains passages m'ont semblé un peu plus dessinés à la va-vite, ce qui est dommage (mais rien de bien grave, tant la lecture est fluide et passionnante).

Si vous avez encore besoin d'arguments pour vous lancer dans ce roman graphique : il y a beaucoup de chiens. Vous en aurez forcément un préféré !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Merci à Babelio et sa masse critique, ce qui m'a permise de découvrir cette BD d'Alice Colin vers laquelle je ne me serais pas forcément dirigée, vu le sujet abordé, soit la dépression.
Etant donné que c'est autobiographique, j'avoue que cela a suscité ma curiosité afin de savoir comment elle a traversé/ou traverse cette période compliquée.
On va découvrir comment elle le gère, si elle est consciente de son mal-être plus ou moins tôt, à partir de quand elle prend la décision d'y remédier.
J'y ai appris beaucoup de choses. C'est très introspectif, intéressant et très instructif avec des explications simples avec de l'humour.
Je trouve que cela a un but éducatif car cela met en perspective par exemple, des habitudes ancrées comme les films Disney qui conditionnent inconsciemment les jeunes filles qui pensent savoir ce dont elles ont besoin pour être heureuse quand elles connaissent une période difficile.
Concernant la forme, j'y ai vu aussi deux coquilles mais sinon j'ai bien aimé le format en roman graphique, ça permet de concrétiser un peu plus les choses en les rendant moins abstraites forcément. Cette BD se lit assez vite car j'ai pu le lire en même temps que d'autres livres, ce qui est assez rare me concernant !
Je recommande. A découvrir !
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Ça va aller est une bande dessinée très agréable à lire qui propose un témoignage très personnel, pudique mais aussi profondément sincère sur la dépression d'une jeune adulte. Entre instantané d'une jeunesse à une époque de grands chamboulements, récit intime sur la maladie et confidence touchante, c'est une oeuvre réussie qui parlera aux personnes qui ont été, sont ou seront un jour touchées par la dépression.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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La dépression, on en parle ?

Alice, 17 ans, souffre de dépression et ce n'est pas la période covid qui va arranger les choses avec les confinements, déconfinements, reconfinements qui jouent au yoyo avec son rétablissement.

On découvre dans cette BD le témoignage de cette jeune femme qui a pris conscience de son problème et a décidé de trouver des solutions. Elle décortique ainsi les facteurs qui ont permis à son "blob dépressif" de prendre tant de place dans sa vie et exprime avec justesse ses sentiments et ressentis face à cette situation.
Autre aspect intéressant, elle se retrouve confrontée au scepticisme de son père face au diagnostic, réaction assez proche d'un : "Allez c'est qu'un coup de mou, un petit passage à vide, pas une dépression voyons".

Si j'ai apprécié cette BD pour le témoignage qu'elle apporte, j'ai trouvé malgré tout qu'elle restait trop en surface. La dépression étant si complexe, j'aurais aimé trouver dans cette BD plus d'informations factuelles sur cette maladie pour remettre en perspective son propre vécu.
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Livre reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, merci @babelio_ et @hachetteromans !

Lorsque l'on me l'a proposé, j'ai vite lu le résumé et pensé que ça allait être une histoire liée au covid mais c'est bien plus que cela ! Cette histoire est auto-biographique et raconte ce que l'autrice a vécu à la fin de son année de terminale et son entrée à l'université donc on découvre des problématiques qui sont liées à cela. Et tout autour gravite la dépression car oui, c'est ça le sujet principal de cette histoire.

J'ai trouvé le sujet très bien abordé, sans faire de généralité ni d'exagération. L'autrice nous livre ce qu'elle, elle a vécu. La façon dont son entourage l'a perçu, ses combats pour en venir à bout, la difficulté pour mettre le doigt sur ce qui n'allait pas, … Mais ce n'est pas une histoire sombre, l'humour est constamment présente en petite touche et la BD sous forme d'illustrations libres non définies par des cases apportent beaucoup de fluidité et de légèreté au récit.

Les dessins sont simples mais font vraiment bien leur boulot. On voit que l'autrice a déjà trouvé son style. Même si on reste dans des nuances de gris, du noir et du blanc, les illustrations arrivent à partager les ressentis des personnages. Et il est très facile de s'identifier à Alice et à certaines choses qu'elle vit.

Un très bon roman graphique qui fait du bien à lire.
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Merci à l'opération Masse critique de Babelio de m'avoir permis de lire cette bande dessinée.

Le dessin est assez manga, il fait très notes de blog et en effet il semble que "l'aventure" BD ait commencé sur Instagram. C'est le récit de vie de l'autrice/dessinatrice, et notamment de sa dépression. Suite à l'apparition du coronavirus et du confinement elle s'installe insidieusement. C'est intéressant car on voit qu'elle ne s'en est pas vraiment rendue compte, ses parents eux aussi ont minimisé, mais à chaque fois qu'elle a consulté, les médecins ont posé ce mot-là sur ce qu'elle ressentait. Elle a en effet été orientée par deux fois vers des psys par son médecin généraliste qui lui en a pris tout de suite la mesure de son mal-être.
C'est un récit qui peut parler à beaucoup de monde et notamment à beaucoup de jeunes comme elle (17 ans à l'époque) qui ont eu le même vécu lors de l'épidémie. D'autant que la jeune fille souffre aussi de solastalgie ou éco-anxiété, mal lui aussi partagé par beaucoup de gens.
Le sujet de la dépression, pourtant lourd, est traité avec beaucoup d'humour. Alice Colin aide à déculpabiliser ceux qui en souffrent, elle parle de son expérience, de comment elle s'en est sortie et elle essaie de donner des pistes même si elle a bien conscience que chaque histoire est différente.
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