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J'ai toujours apprécié Jérôme Colin, que ce soit dans son émission télévisée "Hep Taxi" dans laquelle il est, depuis une vingtaine d'années, au volant d'un taxi dans lequel il interviewe des artistes De Belgique, de France ou d'ailleurs, ou dans son émission radio "Entrez sans frapper" que j'écoute dès que j'en ai l'occasion. Il émane de lui une grande humanité, beaucoup de sensibilité, un énorme respect d'autrui et un amour de la musique qu'il partage de bien belle manière avec ses « Bagarres dans la discothèque ». Jérôme Colin est également auteur, et c'est par son premier roman que j'ai voulu faire sa connaissance en tant qu'écrivain.

Dans ce roman, le narrateur, chauffeur de taxi, la quarantaine, est en couple depuis seize ans avec Léa, mère de ses trois enfants, lorsqu'il rencontre Marie dans un café. Se pose pour lui la question de choisir quel sera son chemin… En parallèle, il nous raconte son métier fait de rencontres furtives ou plus régulières avec ceux qu'il transporte, et la musique, celle qui l'accompagne dans les grands moments de sa vie comme au quotidien, quand il est seul dans son véhicule.

J'ai retrouvé dans son écriture les raisons pour lesquelles j'aime Jérôme Colin. Son personnage principal, dans ses faiblesses, ses remises en question, ses incertitudes, est pleinement humain et crédible. J'ai lu avec plein de tendresse et d'empathie sa façon de s'adresser à son père décédé, de lui parler beaucoup, et de toujours espérer une réponse, comme sa relation réservée et tout en pudeur avec son client Henry, ou ses doutes, son regard sur le passé, ses interrogations sur l'avenir… Les phrases sont belles, le ton convaincant, plein de sensibilité et d'humanité. C'est vraiment ce qui caractérise l'auteur et son roman, dont on perçoit dès lors qu'il est sincère, et pour cela, également,
touchant.

En résumé, une belle plume, un homme ordinaire en plein doute, et un auteur empli de sensibilité. Une réussite que ce roman !
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À 38 ans, je me retrouve « à la croisée des chemins ».
D'un côté : mon boulot de taximan, ma femme, mes trois gosses, ma baraque, ma petite vie pépère, sans surprise.
De l'autre : la promesse d'un ailleurs, d'une vie sans vaisselle à essuyer, sans factures à payer, sans devoirs à terminer, auprès d'une fille aux yeux sublimes rencontrée un soir dans un bar. Une nuit d'amour, suivie de plusieurs rendez-vous. Une histoire de vingt-et-un jours. Mon premier vrai chagrin d'amour.

« Je vis dans l'angoisse d'avoir peut-être choisi la mauvaise vie. »

Léa, ma femme, est partie quelques jours avec les enfants. Elle me laisse le temps de « faire le point », et de lui revenir. Peut-être…



Coup de coeur pour ce roman ! Pour cet homme embrouillé dans ses questionnements existentiels, chamboulé par une rencontre et la peur de tout perdre pour un mirage.

Son activité de chauffeur de taxi lui permet de rencontrer des êtres solaires, désabusés, affranchis, flétris, candides, qui le temps d'une course (ou de plusieurs) dévoilent leur propre perception de la liberté et de l'aliénation par le travail, le mariage, la parentalité, les possessions matérielles, l'alcool…
D'avoir le choix entre le charme des chemins de traverse et autres itinéraires « bis », ou la ligne droite et sans surprise de l'autoroute… et de ses incontournables péages.
D'écouter de la musique. Jeff Buckley, Léonard Cohen, Bashung, Radiohead, John Coltrane. Rien de bien gai, plutôt des sons et des textes qui prennent aux tripes, en écho à ses questionnements. Pas comme Indochine ;-)
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On le sait : il vaut mieux prendre les chemins de traverse. Et pourtant, nombreux sommes nous à emprunter l'autoroute et tout ce qui va avec : la facilité de la ligne droite, le tarmac lisse... et les inévitables péages.
Je vous le recommande chaudement, plus particulièrement pour les pages 81 et 83 (ça, c'est du teasing !).
Mais aussi pour Bashung et Coltrane dans le taxi (décidément, Jérôme Colin, n'y a-t-il pas d'autres moyens de locomotion ?).
Au travers du bilan de la quarantaine de ce taximan, j'ai découvert Léa, sa femme, ses enfants, son père décédé avec lequel il monologue au cimetière, Marie, l'amante... beau chemin semé d'orties que l'on délaisse pour reprendre les sentiers battus.
Et puis Henry, le client de 20h30.
Vite lu, bien lu. Rien que l'on ne sache déjà vraiment, mais raconté avec simplicité et panache. Oui, les deux. Et c'est en ça qu'il m'a plu.
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Un homme qui fait sa crise de la quarantaine. Il est chauffeur de taxi, il a ses copains, et même un client qui devient son ami. Et puis il se laisse séduire par une beauté de passage, mais il aime la femme de sa vie… Une histoire cent fois racontée ? Oui, sans doute, mais peu importe: j'ai a-do-ré l'ambiance. Lisez, c'est du belge !

Jérôme Colin est un homme de média bien connu en Belgique: journaliste à l'hebdomadaire « Moustique » et animateur sur les chaînes publiques de la RTBF, où on le retrouve dans « Entrez sans frapper » à la radio et « Hep Taxi ! » à la TV. Je l'écoute à la radio et j'aime beaucoup sa voix et son style. J'avais également pris beaucoup de plaisir en assistant au spectacle « Les champs de bataille », dont il est l'auteur (il s'agit d'un monologue d'un père à propos de son fils ado).

J'étais donc curieux de lire « Éviter les péages », rencontré par hasard sur un rayon de bibliothèque. le titre provient de « Osez Joséphine » de Bashung: Marcher sur l'eau / Éviter les péages / Jamais souffrir / Juste faire hennir / Les chevaux du plaisir. Les chansons colorent l'ambiance du récit. L'auteur cite des titres régulièrement, on imagine la radio allumée dans le taxi. On imagine le chauffeur, solitaire dans l'attente du client, ou convoyant un passager qui n'a pas envie de parler. Son esprit vagabonde, il pense à sa vie, au temps qui passe.

De temps en temps, un bout de conversation. Une petite pause pour boire un coup avec les copains, avant de repartir. Et puis là, il croise les yeux d'une belle. Ils passent un peu de temps ensemble. Il est séduit, mais il ne le veut pas, il aime sa femme. Alors quoi ?

En parallèle, il y a ce vieil homme, qu'il embarque un jour et qui devient un client régulier. Ils deviennent amis, presque sans se parler. Un jour, l'homme n'est pas au rendez-vous, alors le chauffeur s'inquiète comme s'il perdait un frère…

Peu importe l'histoire, dans ce petit livre. Ce n'est pas pour l'intrigue que je vous le recommanderais, mais plutôt pour son atmosphère. Je peine à trouver les mots, peut-être parce que le plaisir de lecture de ce livre se ressent sans pouvoir se dire. Je ne pourrais pas mettre en avant une qualité exceptionnelle, mais un je ne sais quoi m'a touché, captivé. J'ai trouvé, vous me comprendrez peut-être, cette sorte de bien-être paisible que l'on peut ressentir dans des moments de mélancolie. Saudade… Vous voyez ?

Enfin bon, essayez, vous verrez !
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Il y a des détails qui comptent... le titre, la 1ère phrase d'un roman ou la dernière. Alors, avec Jérôme Colin, je n'ai pas été déçue ! 
Choisir comme titre de son premier roman « Eviter les péages » - piqué à Bashung, bien sûr - c'était, selon moi, une excellente idée. 
Et, en plus, un début de roman qui m'a fait penser aux paroles d'une chanson de Phil Barney et une dernière phrase idéale... Bref, un premier roman qui m'a plu et m'a donné envie de suivre cet auteur. 

Le thème principal est la crise de la quarantaine et les questionnements qui en découlent, comme l'annonce la 4ème de couverture :
"À partir de quarante ans, la vie est toute tracée. C'est ce qu'il pensait avant de rencontrer Marie un après-midi dans un bar.
Il est chauffeur de taxi, père de trois enfants, marié depuis quinze ans, propriétaire d'une maison avec jardin en périphérie de Bruxelles et sa belle petite vie roulait tranquillement. Jusqu'à ce que Marie lui sourie et lui offre la possibilité d'un nouveau départ.
Ce n'est pas une décision qu'un homme prend facilement. Alors il continue de rouler au son de Bashung, Jeff Buckley et des confidences de ses clients.
Quitter sa femme pour une autre qu'il connaît à peine : il y songe. Rester avec une femme qu'il n'est plus sûr d'aimer : il y songe aussi. En attendant, il s'accroche à son volant et monte le son, espérant trouver dans les paroles de ses chansons préférées la bonne façon d'aimer."

Dans une espèce de "road movie" belge (taximan oblige), Jérôme Colin, qui semble s'être inspiré de son vécu pour nourrir son personnage principal, nous invite à suivre ce dernier dans une véritable remise en question de sa vie et de ses choix. 

Est-ce parce que l'auteur est né en 1974 comme moi ?
Est-ce parce que le protagoniste est un écorché de la vie, hypocondriaque à l'humour cynique et désopilant, en proie à une multitude de doutes ? 
Est-ce parce que la musique occupe une place importante dans la vie du narrateur et lui donne parfois, comme à moi, des réponses à ses questions ?
Est-ce parce que ce livre est nourri de détails et de réflexions qui sonnent justes, et que son personnage principal est particulièrement attachant ? 
En tout cas, je me suis vraiment identifiée à ce personnage ! 

En résumé,  j'ai passé un agréable moment lecture avec ce roman touchant, ni complètement noir, ni trop lumineux, juste sensible, comme son personnage principal d'ailleurs. 

J'ai apprécié l'écriture de Jérôme Colin, élégante et fluide, parfois rude, ironique, mais drôle aussi, et toujours sincère. J'ai retenu de jolies phrases pleines d'humanité et la "bande originale" transcendant chaque page du livre, à l'image de la musique présente à chaque instant de ma vie...
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sujet bateau, mené avec un certain humour.
l'auteur n'hésite pas à nous communiquer ses "états d'être", parfois un peu crus.
lecture plaisante, sans plus.
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Après avoir entendu "paroles de darons" et le témoignage de Jérôme Colin, j'avais très envie de découvrir ses romans. J'ai commencé par celui-ci parce qu'il était à la médiathèque. J'avoue avoir eu du mal avec cette histoire, ma sensibilité a souvent eu envie de refermer le livre et de ne pas l'ouvrir à nouveau. C'est dur, c'est la vie de couple dans tous ses questionnements. C'est peut-être trop réel à mon goût... Trop cru aussi. Un livre qui m'a fait mal aux tripes, mais je lirai le second dès que possible !
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Après avoir lu son deuxième livre "Champ de bataille" c'est avec avidité que j'ai lu "Éviter les péages" où l'on retrouve un personnage presque quarantenaire qui vit une crise existentielle. On y retrouve cette sensibilité franche et acérée superbement traduite par une écriture nette et sans fioriture. Un excellent roman !
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Un livre qui suscite le débat... Qui ouvre à la réflexion.
L'être humain (mammifère) est-il compatible avec toutes ces institutions mises en place par la société ?
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J'ai eu envie de me plonger dans ce premier roman de Jérôme Colin, après avoir lu le second que j'avais trouvé absolument excellent.

Le style de ce premier roman est tout aussi excellent, rempli d'ironie et de phrases bien senties. Malheureusement, au niveau du fond, même si la majeure partie des éléments sont intéressants, je ne peux m'empêcher de penser, à certains moments, que le premier et le second roman sont le même roman écrit de manière différente, mais avec une focalisation différente. J'ai l'impression que les deux romans racontent la vie d'un homme de quarante ans un peu paumé, qui ne sait pas quoi faire pour avancer dans la vie (dans le premier à cause de son travail, dans le second à cause de son ado), avec son lot de drames et de petits bonheurs, ainsi que ses interrogations sur la vie.

Toutefois, au-delà de cette ressemblance, il ne faut pas oublier que le roman est très bien écrit et très agréable à suivre, jusqu'au dénouement un peu inattendu.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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