*** Quand "Le Père" joue à la poupée !!***
Premier roman pour cette auteur
Magali Collet et quelle claque, quel bouleversement, quelle lecture ... Âmes sensibles s'abstenir ! ... Ce roman est glaçant, glauque, angoissant, bref, m'a mise très mal à l'aise, à tel point que j'ai failli le lâcher au tiers, de peur de "tourner en rond" avec ce huis-clos dramatique.
Puis, ça s'accélère et le suspense est à son paroxysme !
Manon vit avec son père dit "Le Père" dans une maison isolée en montagne. Personne n'y passe jamais. Manon est une fille illettrée, qui apprend la vie grâce à la télé, "Le Père" la cogne régulièrement, la viol, quand il n'a rien d'autre à se mettre sous la ceinture où quand les filles enfermées dans les cellules de sa cave, sont indisposées.
Manon, doit s'occuper d'elles, les laver, les préparer pour "Le Père", leur faire à manger, faire en sorte qu'elles soient "présentables". Depuis que "Le Père" a tué sa mère, c'est Manon la femme de la maison.
"Le Père" avait 29 ans quand il a "monté" la Maman de Manon qui en avait 13, c'est normal pour "Le Père" ... et pour Manon. "Le Père" aime les fillettes parce que c'est comme des poupées ! Dès que les poupées tombent enceintes, faut s'en débarrasser avec le gosse, ils sont tous sous le tilleul du jardin .. "Le Père" dit que c'est normal ... et Manon se dit que c'est surement vrai !
Mais un jour quand la seule fille de la Cave, Camille, 16 ans reste en vie même enceinte, la vie de Manon va basculer... parce que
Camille L a appelé par son prénom. La dernière fois c'était sa maman qui l'avait prononcé ... juste avant de mourir sous les coups de Père.
Cette histoire est atroce, c'est un roman certes, mais combien de filles se retrouvent séquestrée dans des caves à travers la planète par un tortionnaire, un psychopathe, un violeur ?
Le roman est d'autant plus prenant car il est raconté à la première personne du singulier, en l'occurrence c'est Manon qui raconte son histoire avec ses propres mots, crus, très crus ...
Malgré ce malaise constant de lecture, je ne regrette pas de l'avoir lu jusqu'au bout car la fin est très surprenante et c'était mal barré pour finir comme ça se fini....
J'aimerais juste poser une question à l'auteure
Magali Collet : pour un premier roman, comment avoir eu cette idée morbide de séquestrations, de viols de tortures ?
A tel point que j'ai failli lâcher tant la lecture m'a bouleversée et oppressée ?