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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier livre de l'auteure Magali Collet, il a eu le « malheur » de sortir en plein confinement. Comme je vous l'ai annoncé dans un précédent article, je souhaiterais mettre en lumière, à ma petite échelle, ces livres qui ont fait preuve d'une énorme malchance. Car oui il était toujours possible de le commander en ebook mais il faut garder à l'esprit que tout le monde ne dispose pas de liseuse et que certains lecteurs conservent leur préférence pour la version papier.

Vu l'amélioration de la situation, je me suis dit que c'était enfin la bonne période pour m'y plonger et vous en parler.

Manon est une jeune fille de 22 ans qui n'a pas eu une enfance rêvée. Ayant perdu sa mère dès son plus jeune âge, c'est son père qui l'a élevée. Vous me direz que c'est le cas de milliers d'enfants et que cela se passe bien. Effectivement cela peut être le cas, sauf quand votre père est un dangereux tueur et violeur en série de jeunes filles. Manon a toujours grandi éloignée de la civilisation, ne s'évadant que par son poste de télévision. Mais alors qu'elle se lie d'amitié avec une des captives de son père, les choses pourraient peut-être changer.

Si je n'avais pas lu sur la quatrième de couverture qu'il s'agissait du premier livre de Magali Collet, je ne m'en serais pas doutée. En effet, son style d'écriture est très plaisant, fluide et déjà bien travaillé. Elle manie parfaitement les codes du suspens, le dosant savamment au fil des pages et faisant que le lecteur ne peut se détacher du bouquin.

Écrit à la première du singulier, cela nous plonge plus fortement dans le récit de cette Manon, personnage désoeuvré qui ne tombe pas dans le cliché non plus. Cette sobriété qu'a Magali Collet de traiter son huit-clos est bien pensée. Malgré l'horreur de la situation, on s'attache à cette « gamine » asservie et pourtant si forte.

Magali Collet est donc un nom que nous, amateurs de thrillers, devons retenir car sa plume fera partie intégrante de la scène du la littérature noire française dans le futur. C'est indéniable.

Je remercie les éditions Taurnada pour leur confiance.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Puériculture 101

C'est facile d'éduquer un enfant.
C'est malléable et prendra la forme qu'on voudra.
On lui répète ce qu'il est et ce qu'il deviendra plus tard.
On martèle le clou régulièrement.
Et voilà, avec de la patience, on en a fait: une merde!

C'est par contre beaucoup plus difficile de ré-éduquer.

Bonne lecture! (ou pas).
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Ici nous sommes sur un thriller sous tension, où l'action est peu présente, mais plutôt un récit où le mental prend le dessus, c'est glauque, surprenant, en huis clos, et quand on pense qu'il y a vraiment des fous pareils aux protagonistes de ce roman, j'en ai la nausée…

Le lecteur se surprend à avoir de l'empathie pour la geôlière des filles de la cave, de part ses conditions de vie alors que c'est normalement impensable !!

Une histoire dans le même genre que "Des noeuds d'acier" de Sandrine Collette.

A lire pour tous les amateurs de thrillers qui ne sont pas claustrophobes ni trop sensibles.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Magali Collet possède ce don peu commun de nous plonger dans la tête des psychopathes ou de leur entourage proche et je dois dire que , comme pour son roman "Comme une image", le résultat est souvent terrifiant.
Mais ça tombe bien, le terrifiant , moi j'aime ça ! Alors, je vous invite à la suivre et à entrer dans cette terrible cave aux poupées. Il s'en passe des choses dans cette partie cachée des regards. le Père y règne en maître absolu, secondé par sa fille Manon qui pour éviter un maximum de "raclées" se plie aux désirs de ce dernier.
La "vraie vie", Manon la connaît à travers l'écran de la télévision et c'est tout. Ses journées sont faites de corvées ménagères et du bon entretien de la cave et ses occupantes. le Père aime quand tout est propre. Et ceci est valable tant pour les meubles, la maison que "les filles" qu'il séquestre dans sa cave. Ces filles, Manon les côtoie sans les connaître. Elles sont interchangeables et quand le Père se lasse il s'en débarasse...Alors Manon refuse de les humaniser, jusqu'au jour où l'une d'entre elle parvient à fissurer légèrement sa carapace...
Avec une écriture incisive, des mots percutants, Magali Collet nous entraîne dans une histoire où le lecteur n'a pas un instant pour reprendre son souffle. La plongée dans l'obscurité est constante. le lecteur s'enfonce dans la cave au rythme où les captives s'éteignent et luttent pour leur survie.
Un moment de lecture intense.
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Faites la connaissance de Manon et de son père, « le Père » comme elle l'appelle. Bienvenue dans cette famille dysfonctionnelle. Un duo père - fille pas comme les autres. Manon est devenue bien malgré elle complice des perversions de son père. Depuis qu'elle a perdu sa mère, elle a pris sa place. Elle s'occupe de la maison, du linge, des repas, elle s'occupe surtout de la jeune fille prisonnière dans la cave de la maison. Toujours sur le qui vive à attendre que tombent les coups, elle tente de faire de son mieux pour survivre. Un récit comme celui –ci, je n'en avais pas encore lu sauf peut-être celui de Karine Gebel dans « Toutes blessent, la dernière tue ». Cela m'a aussi fait penser à l'affaire Marc Dutroux. Manon est la narratrice principale du récit, elle nous parle de sa petite enfance, de ses peines, de ses joies mais surtout on va suivre son parcours et ce qui fait qu'elle reste soumise à l'autorité de son père. Une intrigue difficile à lire tant l'auteure nous plonge dans la perversion humaine. Une écriture sous la forme d'un témoignage, presque un journal intime, celui de Manon la fille du Père. le bourreau tout puissant et Manon qui joue le rôle de Kapo. On comprend petit à petit pourquoi elle lui obéit. Un petit livre de 200 pages qui se dévore mais il m'a laissé un goût amer. Je me suis fait l'effet d'une voyeuse et j'ai aussi trouvé qu'on jouait sur le pathos de la situation pour écrire un huis-clos insoutenable. On a la sensation d'être pris au piège de la même façon que les prisonnières mais aussi que Manon, qui dans une autre sphère est elle aussi prisonnière. J'ai ressentie de l'empathie pour Manon mais aussi j'avais parfois envie de la secouer pour qu'elle trouve en elle la force que cela s'arrête. J'ai eu aussi le sentiment de finir là où tout pourrait commencer mais peut-être y aura-t-il une suite. Une visite guidée au pays de la noirceur, de la violence, de l'inceste, de la pédophilie, de la peur, dois-je continuer ? Vous sentez-vous prêt à affronter les actes d'un psychopathe et de sa fille ? Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Ce fut une lecture intense, forte et très dure. L'auteure a mis la barre très haute dans cette histoire qui est un premier roman. Je remercie les éditions Taurnada, l'auteure et Joël Maïssa.

En premier lieu il est important de souligner que c'est Manon, jeune femme de 22 ans qui nous narre ce qu'elle vit, et il faut savoir aussi que son âge mental ne dépasse pas 12 ans, et pour cause; donc oui, certains vont dire, c'est mal écrit, mais non! C'est juste une petite fille qui nous parle, qui nous raconte sa vie de tous les jours, avec le Père et Camille récemment arrivée.

"Je suis peut-être jamais sortie d'ici mais je connais la vraie vie à la télé."

En second, les personnages sont ici dépersonnalisés, dans l'horreur il n'y a pas de lien, donc pas de prénom, juste "des meubles", "des choses"…

Manon vit avec son père, celui-ci a des besoins spéciaux, et elle est là pour prendre soin de lui, de ses "choses" et de la maison où ils vivent. Et lorsque "les choses" ne sont pas disponibles c'est à elle de servir ce Père.

"Le Père, il me surprenait parfois en plein rêve et me ramenait rapidement à la réalité à sa manière. Il ne m'appelait pas par mon prénom, d'ailleurs, ça faisait belle lurette que je l'avais presque oublié mon prénom."

Un événement exceptionnel va chambouler leurs rituels, Manon se réveillera-t-elle à temps?!

Il est très difficile de parler de ce récit sans ne rien dévoiler donc je vous en dis peu, juste que cette histoire m'a chamboulée, c'est très noir. Un drame familial terrible. À vous de partir à la rencontre de Manon à la fois victime et exécutrice… Âmes sensibles s'abstenir!

Lien : https://passionlectureannick..
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Et bien pour un premier roman, Magali Collet a tapé fort avec ce thriller très très noir.

Manon a 22 ans. Élevée entre un père violent, et une mère soumise décédée dans son enfance, elle n'a pas vraiment connu la douceur d'un foyer, ni grandi au sein de la société. Elle vit en autarcie dans la maison de son père qu'elle nomme « le père » et avec lui, au milieu de nulle part. Depuis le décès de sa mère, elle est à ses ordres pour tenir la maison en parfait état de propreté et subit régulièrement de monstrueuses raclées. Mais pas que…. Car son père est un violeur et tueur en série de fillettes qu'il tient prisonnières dans des cellules de la cave pour assouvir ses pulsions sexuelles. Et Manon est leur gardienne. Elle les lave et leur apporte à manger sans prononcer un seul mot. Pour elle ces fillettes sont des meubles et les meubles n'ont pas de prénom.

On fait connaissance avec une jeune fille totalement déshumanisée qui ne ressent ni empathie, ni amitié avec ses « meubles ». Elle ne connaît ni le monde ni la vie « normale ». Elle en a juste un aperçu à travers son poste de télévision, sa seule distraction une fois la maison entretenue et le repas prêt. Sa vie se limite à ça…. Jusqu'au jour où …

J'ai trouvé l'écriture de l'auteure fluide et accrocheuse. Elle a choisi de faire s'adresser Manon au lecteur et au temps présent tout le long du récit, ce qui nous plonge réellement dans l'instant de la narration. Elle manie bien les codes du suspense dans ce huis clos étouffant, où il ne faut pas baisser la garde. Je crois que par moment, j'ai eu de l'empathie pour Manon malgré ses agissements et ses raisonnements. Et pourtant, j'ai bien senti qu'elle n'avait pas vraiment peur de son père malgré sa violence.

Un premier roman percutant, un suspense soutenu et une histoire bien ficelée. Bravo ! A quand le prochain ?
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J'ai un trou dans l'âme. Ce roman est si fort qu'il m'a transpercée.
Magali Collet nous raconte l'histoire de Manon, à la fois bourreau et victime, avec tellement de talent !
C'est brutal, terrible, anxiogène, et pourtant si touchant. C'est comme un épisode de Esprits Criminels, mais 1000 fois mieux. Cette cave va longtemps me hanter.

#LaCaveAuxPoupees #MagaliCollet #Taurnada #polar #thriller #lecture #livres #chroniques #TueurEnSerie

Le quatrième de couverture :

Manon n'est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale... Mais, par-dessus tout, une fille normale n'aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Wow quel livre et quelle histoire, je l'ai quasi lu d'une traite. C'est un roman tellement noir, certains passages sont vraiment durs à lire et Manon est un personnage hyper marquant et mine de rien attachant. L'écriture est très addictive, on arrive vraiment pas à reposer ce livre en cours de lecture tellement on veut en savoir plus avec un peu la boule au ventre... À lire !
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Je remercie très chaleureusement les organisatrices de ce merveilleux Prix des Auteurs Inconnus ainsi que les membres plus téméraires que moi de ce jury puisqu'ils m'ont ainsi permis de faire une découverte… Eprouvante certes mais absolument exceptionnelle à n'en point douter !
A travers une intrigue particulièrement sordide mais indéniablement bien construite, l'autrice nous propose un huis clos d'une noirceur extrême, tout à la fois captivant et malaisant, si immersif qu'il en devient oppressant sans qu'on ne puisse/veuille en réchapper pour autant…
Mais la prouesse vient sans aucun doute de la profonde empathie que parvient à susciter l'autrice envers notre héroïne… Une héroïne dont je tairai volontairement le nom, estimant que c'est à elle de vous le révéler entre les murs de cette cave, si le coeur lui en dit… Une héroïne tantôt bourreau mais surtout victime, prisonnière sans chaînes d'un monstre d'autant plus cruel qu'il est dangereusement humain puisque, dans ses veines, coule le même sang que le sien. Et tandis qu'on apprend à la connaître, qu'on découvre les épreuves qu'elle a traversées, les souffrances qu'elle a endurées, la terrible emprise dont elle fait l'objet, c'est même une bouffée de pitié qui nous dispute à l'effroi qu'on ne cesse d'éprouver depuis la première ligne jusqu'à la dernière page tournée.
D'une plume étonnamment fluide malgré un style vraiment particulier mais judicieusement travaillé, l'autrice signe ainsi un thriller douloureusement saisissant et tout à fait singulier, qu'on n'est pas décidément pas prêt d'oublier…
Lien : https://deslivresetmoi7.fr/2..
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