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Citations sur La Dame en blanc (119)

Le plus grand calme régnait dans la maison ; on n'entendait que le bourdonnement des insectes, par la fenêtre ouverte. Sombrant bientôt dans une torpeur à mi-chemin entre la veille - j'avais conscience de reposer - et le sommeil - j'aurais été incapable de dire ce qui se passait autour de moi -, mon esprit enfiévré s'est libéré de mon corps fourbu ; il s'est empli de visions, et j'ai vu apparaître en songe Walter Hartright. Je n'avais pas pensé à lui de toute la journée - Laura n'avait pas fait devant moi la moindre allusion à lui - et pourtant je l'ai vu aussi nettement que si les jours anciens étaient revenus, et que, tous les deux, nous fussions de nouveau à Limmeridge House.
Il m'est apparu au milieu d'une foule d'hommes dont je ne pouvais distinguer les visages. Tous étaient étendus sur les marches d'un temple en ruine. D'immenses arbres tropicaux aux troncs étouffés par les lianes et d'affreuses idoles de pierre grimaçant à travers les branches entouraient le temple et jetaient des ombres lugubres sur les malheureux dont les corps gisaient devant le temple. De blanches vapeurs s'élevaient du sol et retombaient sur eux en semant la mort. Prise de peur et de pitié pour Walter, je faisais un effort surhumain pour parler et le suppliais de s'échapper. "Revenez, revenez ! Souvenez-vous de la promesse que vous lui avez faite et que vous m'avez faite à moi aussi ! Revenez avant que la peste vous tue !" Le visage empreint d'un calme serein, il me regardait. "Je reviendrai, disait-il, mais il faut attendre. La nuit où j'ai rencontré la femme égarée sur la grand-route a scellé mon destin. Je serai l'instrument d'un dessein encore caché. Ici, perdu dans la forêt sauvage, ou là, rentré dans mon pays natal, je continue à suivre la route obscure qui me conduit, et qui vous conduit, vous et votre soeur que nous chérissons tous deux, vers le jugement de Dieu et la fin inévitable. Attendez et regardez. La peste qui fauche les autres m'épargnera."
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J'ai bondi sur mes pieds comme s'il m'avait giflée. Si j'avais été un homme, je lui aurais cassé la figure sous son propre toit et j'aurais quitté la maison pour ne jamais y remettre les pieds. Mais je n'étais qu'une femme...et j'aimais sa femme de tout mon coeur.
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Elle se troublait peut-être de temps à autre lorsqu'il la regardait ou lui adressait la parole; mais jamais elle ne se tournait vers lui pour l'encourager. Situation sociale, fortune, éducation, bonnes manières, le respect d'un gentleman et la dévotion d'un coeur aimant, tout cela lui était humblement offert mais, en apparence du moins, offert en vain.
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Je me doutais bien que cette lettre aurait pour effet de faire arriver une Marian indignée et faisant claquer les portes. Mais, n'eussé-je pas écrit dans ce sens, j'aurais sans doute vu venir chez moi, après un jour ou deux, un sir Percival très irrité qui, également, aurait fait claquer les portes. Or, je préférais la fureur de Marian, à laquelle j'étais habitué.
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Ni l'étonnement de ma mère ni la fiévreuse énumération des avantages qui m'étaient offerts n'arrivaient à dissiper l'aversion que j'éprouvais à aller à Limmeridge House.
(Chapitre 3)
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Ainsi va le monde, l’homme, l’amour. Que sommes-nous d’autre que des marionnettes dans un théâtre en carton ? Ô toute-puissante destinée, tire nos ficelles avec clémence ! Manipule-nous avec douceur !
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Laissons plutôt la musique nous parler de ce soir ; son langage est plus joyeux que le nôtre.
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Le souvenir du passé, la pensée de l’avenir étaient ensevelis dans ce cadre trompeur, bercé par le chant de sirène que mon coeur se fredonnait à lui-même, les yeux clos devant le danger, les oreilles fermées aux avertissements de la prudence, j’approchais d’heure en heure du rocher fatal !
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Je m’étais entraîné à laisser mon coeur à la porte d’entrée, comme on dépose son parapluie au vestiaire.
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« N’auriez-vous pas peur d’un homme qui vous aurait enfermée dans une maison de folles et voudrait vous y interner à nouveau ? » (p. 201)
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