Cette première quinzaine du mois d'août, je me suis replongée dans l'oeuvre de la regrettée
Jackie Collins, une autrice qui a fait vibrer mon adolescence. Et c'est l'un de ses romans phares, « Chances » (le titre en français n'est pas à la hauteur, désolée), qui est parvenu à me sortir de ma panne de lecture.
Résumé : Gino Santangelo, un jeune gars débrouillard issu des bas-fonds de New York, parvient à créer un véritable empire du crime qui fait de lui l'une des personnalités les plus fascinantes de son époque.
Et si la route est semée d'embûches, il fera face à tout : trahisons, prison, vengeances, règlements de compte, meurtres. Quant à sa fille
Lucky, aussi terrible que lui, elle est bien décidée à réclamer sa part de son empire…
Oui, avant la flamboyante et immortelle
Lucky, il y a Gino, le père, le modèle absolu, qui donne le ton et impose le style Santangelo. Gino, c'est le charisme et le charme à l'italienne incarné. C'est une intelligence de la rue et un flair unique, c'est une loyauté à toute épreuve et une main de fer que ne s'embarrasse pas d'un gant de velours pour se faire comprendre.
Oui, « Chances » ne fait pas dans la demi-mesure. C'est violent, cru et osé au possible. C'est choquant, comme le démontre le parcours de Carrie, la troisième grande héroïne de « Chances », qui affronte les circonstances et le racisme que lui vaut sa condition de femme noire avec courage.
Âmes sensibles, s'abstenir. Car si ce pavé de plus de 600 pages est furieusement divertissant, il peut très vite devenir dérangeant. Oui, la plume de
Jackie Collins est acérée. Les rues de son New York et ses palaces à Vegas sont infestés de pièges. Seuls les plus tenaces en réchappent. Et la « chance » n'a rien à voir avec ça…