"Préface Vladimir NICOLAS
Depuis le bon vieux roi Dagobert, les communes engendraient les petites villes. Et les petites villes sont devenues arrogantes, mégalomanes métropoles. Des pôles sans âmes faits de forêts de tours d’habitations, de commerces, de places boursières et aussi de solitudes forgées des tristesses humaines. Des détresses sans appel dans un monde désenchanté, où même l’argent, sang vital de ces grandes Cités d’or, ne peut aider l’individu à s’échapper de son mal-être, car pour tout être conscient d’exister, il se rend compte vite qu’il n’existe aucun échappatoire à sa propre finitude… La mort, évènement terrible, départ irréversible dont la date reste inconnue…
Alors, chaque jour et chaque nuit, c’est dans une terrible terreur que cet individu ou citoyenne des Cités d’or soit vit, soit survit, mais avec tous les sens à la recherche du bonheur dans l’amour, le travail, le shopping consumériste et les paradis narcotiques.
Et dans cette noyade des sens par mille et un plaisirs, on sera atteint de surdité à la musique du cœur, remède à la mer des incertitudes et qui béatifie tout par sa poésie. Poésie célébrée, mais qui est honnie parce qu’elle n’est pas une traînée assez professionnelle pour bander les yeux de ses clients sur les laideurs des grandes villes. Et parce que la poésie dit aussi la vérité : toute votre vie sociale est un mensonge, pièce de théâtre préfabriquée dont vos diplômes scolaires permettent de vous choisir un personnage socialement acceptable.
À la tombée de la nuit, avec les chiens et les chats orphelins, la poésie clocharde a été vue dans toutes les rues des Cités d’or de cette petite planète bleue, mais c’est là qu’elle est plus nécessaire et salutaire. La poésie est lumière. La poésie est révolte contre l’homme, l’enfant et la femme opprimés du droit de jouir du paradis de ses sens. Qu’elle soit écrite en vers libres ou qu’elle soit d’inspiration classique comme ici sous la plume de Didier Colpin.
Parce que dans ce monde grisâtre, nous avons besoin plus que jamais de plus de poésies que de religions et d’Enragés de Dieu, de plus de poètes que de
maires et de politiciens véreux, et de plus de poèmes que de bouquins d’économie capitaliste. Et envers et contre tous, comme la vie, la poésie trouvera son chemin, car s’il n’y a pas de route, la poésie bâtira routes et ponts pour poétiser le monde, comme ce recueil de poésie entre vos mains.
Voilà ce que m’inspire les poèmes de Didier Colpin…
Ce qui est admirable dans son talent c’est la diversité des thèmes abordés.
C'est une poétisation de l’existence que j'admire en lui. Il a une belle et profonde philosophie qui permet de toucher monsieur et madame tout le monde, dans le sens positif du terme.
Vladimir Nicolas – Octobre 2019
Vladimir NICOLAS, citoyen canadien né le 2 Septembre 1979 en Haïti, est poète et scénariste.
Ses débuts en écriture sont au Vox Populi, journal étudiant du cégep André-Laurendeau. Il y est journaliste de 1999 à 2004. Ensuite de 2005 jusqu'à son admission à l'UQAM (Université du Québec à Montréal) en 2006, il le dirigea.
Il est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages (recueils de poèmes, nouvelles et romans).
Par ailleurs, il a également étudié l'écriture scénaristique au campus de l'Université McGill. En 2013-2014, il fait équipe avec la société de production d'animation Super Daddy TV pour produire «Homeless», son premier court métrage. En 2015 ce film est projeté au festival indépendant Censured in Canada Underground Film Festival (Toronto). En octobre de la même année, "Homeless" est récompensé comme «Best Social denunciation movie" à l'International Euro film Festival. Puis en novembre il est sacré « Best short animation movie" au Barcelona Planet Film Festival. Enfin, en décembre, il gagne comme "Best International short-short anime 2015" au Wendy'Shorts . Par ailleurs, "Homeless" a été sélectionné dans une quinzaine de festivals cinématographiques. Ce film participa ensuite à l’AAFM (African American Film Marketplace) qui se déroula en Californie.
Vladimir Nicolas, fut en 2019 touché par la folie en même temps que neuf autres sympathiques rêveurs : A l’heure où la presse papier souffre du numérique, alors que la poésie dans le marché du livre n’est qu’un infime pourcentage, il créa la revue poétique ‘Cœur de Plumes’… Il en est Directeur de publication. De belle facture, elle renferme poèmes, photographies et illustrations.
Sage et salvatrice folie que la sienne…"
texte © Didier Colpin, ( https://www.facebook.com/didier.colpi... ), tous droits réservés
musique, instruments, voix, mise en images © Franklin Hamon ( https://www.facebook.com/lesrosesveltes ) , tous droits réservés
5° poème mis en musique et en images par Franklin Hamon, qui en est également l’interprète.
Travail toujours aussi b e a u . . .
Que dire sinon un sincère MERCI ?!