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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Autour du cancer et de ses mutations, une galerie de personnages extravagants nous éloigne du drame de la maladie. Cette fable tragi-comique présente des personnages victimes d'un cancer mais qui utilisent cette maladie soit pour se sentir exister, soit pour faire de nouvelles expériences.

D'abord Ramon, brillant avocat, opéré d'un cancer de la langue assez rare et mutant qui fait le bonheur de son oncologue soucieux de devenir célèbre. Désormais muet, il a comme compagnon un perroquet grossier et passe son temps à essayer d'escroquer son frère avant de mourir. Certaines scènes familiales, avec femme et enfants sont tout à fait cocasses.
Puis Edouardo, victime d'une leucémie lorsqu'il était enfant, il se complaît dans l'évocation de sa maladie et dans une obsession maladive des microbes et bactéries.
Tous deux ont en commun une psychanalyste, Teresa, qui depuis sa guérison d'un cancer du sein, cultive du cannabis pour son usage et celui de ses patients. Elle-même en analyse depuis 30 ans, elle s'interroge sur ses rapports à ses patients et sur le rôle de la psychanalyse.

Aucun pathos dans ce roman, mais une dérision constante qui, comme le dit Susan Sontag dans une citation, nous livre la recette sur " la façon la plus saine d'être malade"
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Tout d'abord, une magnifique couverture avec un perroquet d'un vert citron.
Un roman tragique sur le cancer, mais écrit avec de la poudre d'humour saupoudrée tout le long de l'histoire.
La psychologie prend une grande part aussi dans ce roman, avec un nuage de cannabis. :-)
le petit bémol serait les termes médicaux et le charabia sur la génétique, un peu compliqué à comprendre dans cette lecture touchante.
Même sans parole, on peut lier une amitié avec un animal un peu malpoli...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Que pourrait-il arriver de pire pour un avocat talentueux que de perdre sa langue dû à une forme rare de cancer ? C'est ce qui arrive à Ramon du jour au lendemain. Commence alors un calvaire, comme pour son épouse, Carmela, qui se retrouve seule, avec ses monologues, sans aucune réponse de son mari qu'un hochement de tête.

Dans cette famille, deux adolescents, Paulina et Mateo, attristés de la maladie de leur père, dans l'attente d'un miracle, mais occupés eux-mêmes à leur propre problème voire maladie. À côté, pour encadrer ce cocon, Elodia la gouvernante, prête à tout pour son patron, même à lui offrir un perroquet.

En dehors de cette famille, Teresa, la psychanalyste adepte des soins thérapeutiques naturels comme par exemple la marijuana, qu'elle cultive dans son logement va s'occuper de Ramon. La famille est l'élément essentiel, mais derrière ce cache l'histoire du cancer, le personnage principal de ce roman, qui en sortira victorieux.

Une histoire et des personnages originaux, avec une plume qui vacille entre ironie et cynisme. "Les mutations" trouvent son sens dans le corps et la maladie de Ramon mais aussi dans les personnages qui gravitent autour haut en couleur, pleins d'étincelles et d'explosifs.

Une lecture fluide teintée d'humour mais en demi-teinte pour ma part due à l'intervention de la thérapeute, beaucoup trop présente dans cette histoire et qui pose énormément de questions, qui embrouille le récit et nous éloigne de l'histoire principale.
Malgré tout, un premier roman étonnant sur la maladie et les bouleversements engendrés à l'être humain et à son entourage.

Il est l'heure pour moi de vous laisser avec ce sacré Benito, le perroquet au langage acerbe.
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Autant le dire tout de suite : c'est un roman mexicain haut en couleurs avec plein de personnages farfelus.

J'ai aimé en suivre certain : la psy qui fait pousser du cannabis pour ses patients, et beaucoup moins d'autres : l'oncologue au vocabulaire trop scientifique.

Un récit parfois loufoque et qui se fini en apothéose.

Un bon moment de lecture.

L'image que je retiendrai :

Celle du vocabulaire ordurier du perroquet.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Clap de fin de lecture pour ce roman atypique et assez inclassable de cet auteur Mexicain dont je ne connaissais pas le style avant de le découvrir par hasard au rayon « petits prix » de ma librairie. Un style mélangeant un humour décapant, un zeste de cynisme et des situations complètement loufoques.

L'intrigue de ce roman évoque un sujet societal très lourd (Ramón, le personnage principal est obligé de subir une ablation de la langue suite à une forme rare de cancer) mais, malgré tout, le développe avec une certaine forme de légèreté et d'humour qui permet au lecteur de s'imprégner de l'histoire de Ramón sans tomber dans le pathos ni dans l'émotion forcée.

Ce livre est un ovni qu'il est difficile de catégoriser. J'ai passé un bon moment de lecture, tantôt emballée par l'intrigue, tantôt un peu perdue par le style particulier de l'auteur qui m'a déroutée à plusieurs reprises. J'ai refermé le livre en appréciant cette découverte impromptue mais en restant un peu sur ma fin/faim.
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Quelle frustration ! J'ai lu ce roman de Jorge Comensal, Les Mutations, aux éditions Les Escales en juin dernier et avais hâte de vous partager ma lecture que j'ai trouvé rutilante pour ne pas dire succulente. Attention les adjectifs sont lâchés ! Un premier roman pour l'auteur mexicain, Jorge Comensal, qui signe ici une fresque humaine tragique auréolée d'un voile médical, le tout se prenant rapidement les pieds dans un humour décapant, vif et mordant.

Quand la tragédie prête à rire

Il n'y a rien de drôle dans la maladie j'en conviens mais Jorge Comensal choisit de plomber la vie de son personnage principal, Ramon, par un cancer de la langue qu'il faut amputer. Imaginez donc un homme troquant l'aisance oral et un vocabulaire soigné contre une succession de sons gutturaux sans queue ni tête. La situation prête à rire. Ramon perd donc en peu temps l'usage de sa langue, sa prestance professionnelle, un peu de dignité, une grande part de confiance et se retrouve cloîtré chez lui avec sa femme de ménage qu'il missionne pour donner du sens à tout cela.

J'ai tout de suite adhéré à cette tragicomédie qui débute un peu comme du Francis Weber (Le diner de cons, le grand blond avec une chaussure noire, L'Emmerdeur …), un peu moins avec le pan très médical sous couvert de l'intervention d'un chirurgien ou d'une psychologue pratiquant la prise d'opiacés pour soulager ses patients. Les termes employés sont très techniques et j'avoue avoir sauté quelques passages ce qui n'a rien changé à ma lecture.

Un perroquet pour sortir du trou

Dernièrement, j'ai lu quelques romans où l'animal qu'il soit domestique ou sauvage nourrit le récit de la plus belle des façons. Je pense notamment au livre le chien de Madame Halberstadt de Stéphane Carlier que je vous conseille fortement. Ici, Jorge Comensal a choisi le perroquet pour amener un peu de douceur, de drôlerie et de rebondissements à la vie de Ramon. Et ça fonctionne ! Nous aimerions presque que le roman nous entraine uniquement dans leurs aventures sans qu'aucun autre personnage n'intervienne. A part peut-être cet Eduardo, un étudiant hypocondriaque qui multiplie les incertitudes, les doutes, les actes manqués et les boulettes. Un trio Ramon, Eduardo et le perroquet aurait été parfait. J'ai d'ailleurs peu accroché avec le personnage de Teresa la psychanalyste, je l'ai trouvé relativement effacée, insipide et n'est pas réussi à la saisir.

Les mutations tient à sa bonne dose d'humour, aux situations décalées et à l'originalité de l'histoire. Un premier roman prometteur mais qui aurait mérité d'être épuré de son aspect plus médical.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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Je me réjouissais de lire ce livre de la rentrée littéraire, le résumé m'étant paru prometteur.
Ramon, avocat bavard et maîtrisant son art à la perfection perds sa langue, suite à un cancer hors norme.
aldama , le chirurgien qui l'a opéré se voit déjà obtenir la gloire grâce aux découvertes faites sur le cancer de Ramôn.
Teresa, psychothérapeute soigne Ramon, peu bavard forcément et plutôt hargneux et aussi Arturo un jeune homme hypocondriaque, phobique et hyper maniaque.
Et puis il y a Benito, un perroquet très grossier offert à Ramôn par Élodia sa femme de ménage.
Alors traiter le cancer et la dépression, les psychoses, sous forme d'humour, c'est une bonne idée mais là l'auteur à mon goût part dans tous les sens, et rien ne relie vraiment les personnages entre eux.

J'ai lu ce texte sans jamais m'attacher aux personnages, sans ressentir d'émotion, passant de l'un à l'autre sans lien véritable. J'ai eu l'impression qu'il me manquait quelque chose. Et de ce fait ma joie de lire un livre de la rentrée littéraire s'est transformée en déception.

Merci aux éditions les escales et à masse critique Babelio pour l'envoi de ce livre
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Le résumé de ce livre m'a vraiment intriguée.
En revanche, je dois dire que je suis assez mitigée concernant la lecture. J'ai aimé ce livre qui nous laisse voir la déchéance de Ramon, ce brillant avocat qui se voit privé de sa verbe et donc de toute personnalité sociale...
De nombreux thèmes y sont abordés, mais soit en superficie, soit de façon très approfondie. J'ai trouvé ce roman toujours entre deux extrêmes, penchant à droite puis à gauche au fil des chapitres sans réellement réussir à trouver un équilibre.
Il est à la fois fluide et haché, interessant, très poussé mais finalement relativement court. Ce livre me laisse une sensation étrange.

J'ai toutefois particulièrement aimé le travail sur les personnages, les personnalités sont travaillées, les personnages entiers !
Le cancer y a une place centrale, sans y être traité sans pathos.

C'est un livre qui change de mes lectures habituelles. Je ne regrette absolument pas de l'avoir lu. Les mois, années défilent à toute vitesse au fur et à mesure des pages. de A à Z nous avons un résumé de la vie de Ramón, surtout une petite fenêtre sur sa fin douloureuse.
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Le résumé m'intriguait, je trouvais la couverture sympa donc j' suis allée. J'ai été happée directement par l'écriture. Franchement c'était sympa et l'histoire bien que peu joyeuse était intéressante à découvrir. Un peu d'humour, un peu de gravité, une belle plume...
Mais là où ça coince pour moi, c'est que je ne comprends pas le développement de certains personnages. Parallèlement à cela, j'aurais aimé que le côté émotionnel, comment Ramon vit-il sa nouvelle vie sans langue? Que les questions philosophiques et émotionnelles que cela implique chez lui soient plus développée. Je suis souvent déçue des fins qui se terminent « paf ». J'ai trouvé ici que cela me laissait sur ma faim mais à la fois que le geste de son employée de maison était « beau » si l'on puit dire. Au-delà de ses convictions elle a aidé cet homme jusqu'au bout.
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Incursion dans la littérature mexicaine contemporaine que j'avoue ne pas connaître.

Les mutations, ce sont celles que font les cellules saines pour se transformer en cellules cancéreuses. le thème de fond de ce roman est le cancer, abordé d'une façon qui se veut humoristique mais aussi cinglante.

Le personnage principal, Ramon, est un avocat brillant et prospère, marié et père de deux enfants. Or à quelques semaines de ses 50 ans, un cancer de la langue lui est diagnostiqué. Il n'y a pas d'autre solution pour le sauver que de pratiquer une ablation de la langue.

Ramon perd d'un coup la parole, son travail, sa vie sociale ainsi que son train de vie n'ayant pas souscrit d'assurance maladie.

Sa route va croiser celle d'un oncologue persuadé de devenir célèbre grâce au cas de Ramon, d'une psychanalyste qui a survécu à un cancer du sein et qui depuis fait pousser chez elle du cannabis qu'elle offre à ses patients.

Je n'ai pas bien compris quel était l'objectif de l'auteur avec ce roman qui m'a laissée un peu perplexe.

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