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Citations sur Le Bonheur, désespérément (58)

Une espérance, c'est un désir dont la satisfaction ne dépend pas de nous [...] par différence avec la volonté, laquelle, au contraire, est un désir dont la satisfaction dépend de nous.
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Le sage n'espère rien.
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-- Dis, Papa, c'est quand, Noël ?
Le père est un peu désarçonné :
-- Attends, tu me fais peur... Noël, c'était aujourd'hui !
-- Oui, je sais, répond le gamin, mais je veux dire : le Noël prochain ?
Et c'est reparti pour un tour...
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Non, si je dois penser une idée, c'est parce qu'elle me paraît vraie. Le bonheur est le but de la philosophie mais il n'est pas sa norme, parce que la norme de la philosophie c'est la vérité, la vérité au moins possible (on ne la connaît jamais toute, ni absolument, ni avec une totale certitude), ce que j'appellerais volontiers, corrigeant Spinoza par Montaigne, la norme de l'idée vraie donnée ou possible. Il s'agit de penser non pas ce qui me rend heureux, mais ce qui me paraît vrai - à charge pour moi d'essayer de trouver, face à cette vérité et fût-elle triste ou angoissante, le maximum de bonheur possible. Le bonheur est le but ; la vérité est le chemin ou la norme. Cela signifie que si le philosophe a le choix entre une vérité et un bonheur - le problème ne se pose pas toujours en ces termes, heureusement, mais il arrive que ce soit le cas -, si le philosophe a le choix entre une vérité et un bonheur, il n'est philosophe, ou digne de l'être qu'en tant qu'il choisit la vérité. Mieux vaut une vraie tristesse qu'une fausse joie.
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Il y a une chose que le manque n'explique pas, que le platonisme n'explique pas: c'est qu'il y ait un amour qui ne soit pas de manque mais de joie, pas de frustration mais de plaisir, pas d'ennui mais de douceur, pas d'illusion mais de vérité, d'intimité, de confiance, de désir, de sensualité, de gratitude, d'humour, de bonheur... "je t'aime, se disent-ils l'un à l'autre: "je suis joyeux que tu existes, joyeux que tu m'aimes, joyeux de partager ton lit, ton bonheur, ta vie."
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Lorsque vous dites " Je t'aime ", cela signifie " Tu me manques " et donc " Je te veux " ( "te quiero", comme disent les Espagnols : je t'aime, je te veux, c'est le même mot ). C'est donc bien demander quelque chose, c'est même tout demander puisque c'est demander quelqu'un, puisque c'est demander la personne elle-même! " Je t'aime : je veux que tu sois à moi. " Alors que dire " Je suis joyeux à l'idée que tu existes ", c'est ne rien demander du tout : c'est faire état d'une joie, autrement dit d'un amour, qui peut certes aller avec un désir d'union ou de possession, mais qui ne saurait s'y réduire. Tout dépend de quel type d'amour on fait preuve, pour quel type d'objet.
C'est où résident, selon Spinoza, toute notre félicité et toute notre misère.
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Le contraire d'espérer, ce n'est pas craindre; le contraire d'espérer c'est savoir, pouvoir et jouir.
C'est aussi ce qu'on appelle le bonheur, qui n'existe qu'au présent (non plus le bonheur manqué, mais le bonheur en acte).
c'est aussi ce qu'on appelle l'amour, qui ne porte que sur le réel
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Le bonheur n’est pas un absolu, c’est un processus, un mouvement , un équilibre mais instable ( on est plus ou moins heureux), une victoire mais toujours fragile, toujours à défendre, toujours à continuer ou à recommencer.
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C'est ce que Schopenhauer, en génial disciple de Platon, résumera bien plus tard, au XIXème siècle, en une phrase, dont je dis toujours que c' est la plus triste de l' histoire de la philosophie. Quand je désire ce que je n'ai pas c' est le manque, la frustration, ce que Schopenhauer appelle la souffrance. Et quand le désir est satisfait ? Ce n' est plus la souffrance puisqu' il n'y a plus de manque. Ce n' est pas le bonheur puisqu' il n' y a plus de désir. C' est ce que Schopenhauer appelle l' ennui, qui est l' absence du bonheur au lieu même de sa présence attendue. On se disait : " qu'est-ce que je serais heureux si..." Et tantôt le si ne se réalise pas et on est malheureux; tantôt il se réalise et on n' est pas heureux pour autant : on s' ennuie ou l' on désire autre chose.
D' ou cette phrase que j' annonçais , qui résume si tristement l' essentiel : " La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l' ennui."
Souffrance parce que je désire ce que je n' ai pas, et que je souffre de ce manque; ennui parce que j'ai ce que dès lors je ne désire plus.
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Mieux vaut une vraie tristesse qu'une fausse joie
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