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Citations sur Moi, Tituba sorcière (175)

— Vraiment à quoi songent ceux qui nous gouvernent ? Et est-ce pour cela que nous avons quittés l'Angleterre ? Pour voir proliférer à côté de nous des Juifs et des Nègres ?
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— Tu crois donc qu'elle ne m'aimait pas ?
— Nous sommes des nègres, Tituba ! Le monde entier travaille à notre perte !
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Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos cœurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous posons sur leurs tombes, les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférences, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir. Ils sont partout, partout autour de nous, avides d'attention, avides d'affection. Quelques mots suffisent à les rameuter, pressant leurs corps invisibles contre les nôtres, impatients de se rendre utiles.
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Désormais, Man Yaya m'initia à une connaissance plus haute.
Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos cœurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous posons sur leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférences, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir. Ils sont là, partout autour de nous, avides d'attention, avides d'affection. Quelques mots suffisent à les rameuter, pressant leurs corps invisibles contre les nôtres, impatients de se rendre utiles.
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Man Yaya m'apprit à écouter le vent quand il se lève et mesure ses forces au-dessus des cases qu'il se prépare à broyer.
Man Yaya m'apprit la mer. Les montagnes et ses mornes.
Elle m'apprit que tout vit, tout a une âme, un souffle. Que tout doit être respecté. Que l'homme n'est pas un un maître parcourant à cheval son royaume.
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C'était une fille, j'en étais sûre !
Quel avenir connaîtrait-elle ? Celui de mes frères et soeurs les esclaves, ravagés par leur condition et leur labeur ? Ou alors un avenir semblable au mien, paria, forcée de se cacher et de vivre en recluse à la lisière d'un grand-fond ?
Non, si le monde devait recevoir mon enfant, il fallait qu'il change.
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On pendit ma mère.
Je vis son son corps tournoyer aux branches basses d'un fromager.
Elle avait commis le crime pour lequel il n'est pas de pardon. Elle avait frappé un Blanc. Elle ne l'avait pas tué cependant. Dans sa fureur maladroite, elle n'était parvenue qu'à lui entailler l'épaule.
On pendit ma mère.
Tous les esclaves avaient été conviés à son exécution. Quand, la nuque brisée, elle rendit l'âme, un chant de révolte et de colère s'éleva de toutes les poitrines que les chefs d'équipe firent taire à grands coups de nerf de boeuf. Moi, réfugiée entre les jupes d'une femme, je sentis se solidifier en moi comme une lave, un sentiment qui ne devait plus me quitter, mélange de terreur et de deuil.
On pendit ma mère.
Quand son corps tournoya dans le vide, j'eus la force de m'éloigner à petits pas, de m'accroupir et de vomir interminablement dans l'herbe.
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Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos cœurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire.
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Alors que conclure ? Mais précisément faut-il conclure ? Ne concluons pas. Rêvons plutôt, imaginons. L’histoire du monde n’est pas finie. Déjà des esprits éclairés prédisent la mort de l’Occident. Un jour viendra où la terre sera ronde et où les hommes se rappelleront qu’ils sont des frères et seront plus tolérants. Ils n’auront plus peur les uns des autres, de celui-ci à cause de sa religion ou de celui-là à cause de la couleur de sa peau, de cet autre à cause de son parler. Ce temps viendra. Il faut le croire21.
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La vie ne serait un don que si chacun d'entre nous pouvait choisir le ventre qui le porterait.
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