6. En ce mois, on préserve de tout accident les bourgeons et les jeunes pousses ; on nourrit les animaux qui viennent de naître et ceux qui sont encore jeunes ; on pourvoit à l’entretien des orphelins.
7. (Le fils du ciel) choisit un jour favorable et ordonne au peuple de faire des offrandes aux génies tutélaires du territoire.
8. Il ordonne aux officiers compétents de visiter les prisons, de supprimer les entraves et les menottes, de ne pas permettre les bastonnades arbitraires, d’empêcher les accusations en matière criminelle et les procès.
9. En ce mois, les hirondelles reviennent. Le jour de leur arrivée, on sacrifia un boeuf, un bélier et un porc au génie tutélaire des mariages et des naissances. Le fils du ciel assiste à cette cérémonie. L’impératrice y conduit les neuf femmes du second rang et tout le sérail. Un honneur spécial est décerné (une coupe de liqueur est offerte) à celles qui ont approché l’empereur (et ont conçu). Des étuis contenant des arcs sont apportés. L’empereur donne à chacune de ses femmes un arc et des flèches en présence de la divinité qui préside aux naissances.
Cette traduction embrasse le Li ki complet. Elle fait suite à celle des Seu chou, du Cheu king et du Chou king, qui ont paru successivement dans les années précédentes. Elle est sur le même modèle, en deux langues. La phrase française ne peut pas toujours, sans cesser d’être claire, suivre entièrement la construction de la phrase chinoise, ni rendre le sens propre de chaque mot. Le latin y supplée, ainsi que les annotations. Le Li ki est une compilation de pièces mises les unes à la suite des autres, dans un ordre qui laisse à désirer. Les mêmes sujets sont traités et parfois les mêmes choses sont répétées dans les mêmes termes en plusieurs endroits différents. Comme tous les livres classiques, il est souvent cité par les écrivains. Le vocabulaire placé à la fin de notre second volume permettra de confronter aisément les parties similaires et de vérifier les citations.
17. On revoit les règles des sacrifices. Ordre est donné de faire des offrandes aux esprits des montagnes, des forêts, des cours d’eau et des lacs ; il est défendu de leur offrir des animaux femelles.
18. Il est défendu d’abattre des arbres.
19. On se garde de détruire les nids, de tuer les insectes qui ne sont pas encore formés, les petits qui sont dans le sein de leurs mères ou qui viennent de naître, les oiseaux qui commencent à voler. On épargne les faons et les oeufs.