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Citations sur L'épouvantail (29)

Parker Center en était à ses derniers jours d’existence. Cela faisait presque cinq décennies que ce bâtiment qui tombait en ruine était le centre de commandement des opérations de police, et il avait au moins dix ans d’obsolescence. Il n’en avait pas moins rendu de grands services à la ville, avait survécu à deux émeutes, à d’innombrables manifestations et crimes graves, et avait abrité des milliers de conférences de presse comme celle que je m’apprêtais à suivre. Il n’empêche : en tant que quartier général, il y avait longtemps qu’il était dépassé. Et on s’y entassait. La plomberie était morte et le chauffage et la climatisation agonisaient. Il n’y avait pas assez de parkings, pas assez d’espace pour les bureaux et pas assez de cellules. Il y avait aussi dans les couloirs et les bureaux des endroits où ça sentait l’aigre et le rance. Les planchers en vinyle avaient gauchi ici ou là et que la structure de l’immeuble puisse résister à un gros tremblement de terre paraissait douteux. De fait, nombre d’inspecteurs travaillaient sans relâche certaines affaires à l’extérieur des bâtiments et s’y démenaient de façon extraordinaire pour trouver des éléments de preuve et des suspects… dans le seul but de ne pas être coincés dans les bureaux quand frapperait le « Big One ».
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« La cour suprême avait arrêté que la police pouvait mentir à un suspect à condition qu'il y ait raisonnablement des chances qu'un innocent s'en aperçoive. »

« Le FBI était capable de recueillir de l'ADN à partir des minuscules bouts de peau qui tombent entre les lettres d'un clavier. »
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"On fait passer le bébé !" lançai-je.
La citation sortait des Hommes du président, un des plus grands films de journalistes jamais produits, et je compris aussitôt qu'elle ne la connaissait pas. bah, me dis-je, il y a la vieille école et il y a la jeune.
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- Comment se fait-il que les gens qui portent des armes veulent toujours savoir pourquoi il y en a d'autres qui en ont ?
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Je dus passer pratiquement une demi-heure dans la salle d'attente du Bureau des avocats commis d'office, au milieu de toutes sortes de clients de cet organisme financé par l'Etat. Des gens qui étaient trop pauvres pour se payer un avocat et qui, pour se défendre, s'en remettaient à l'Etat même qui les poursuivait. Cela figurait bien au nombre des droits garantis par la Constitution - si vous ne pouvez pas vous payer un avocat, l'Etat vous en désignera un -, mais ça m'avait toujours paru contradictoire. Du genre racket d'un Etat qui contrôle aussi bien l'offre que la demande.
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Lorsque Sonny Lester et moi quittâmes enfin l'appartement de Wanda Sessums, la cité était revenue à la vie et à ses occupations. L'école était finie et les dealers et leurs clients sur le pont. Les parkings, les terrains de jeux et les pelouses grillées par le soleil que l'on trouvait entre les immeubles commençaient à se remplir d'adultes et d'enfants. La vente de drogue s'effectuait à l'aide de voitures qui passaient et repassaient, impliquant une logistique compliquée avec guetteurs et vendeurs de tous âges qui conduisaient les acheteurs à travers le dédale des rues de la cité, vers des points de vente qui changeaient sans arrêt dans le cours de la journée. Les planificateurs du gouvernement qui avaient conçu et fait construire ces bâtiments ne se doutaient pas qu'ils créaient ainsi un environnement idéal pour le cancer qui, d'une manière ou d'une autre, finirait par détruire la plupart de leurs habitants. Tout cela, je le savais pour avoir plus d'une fois accompagné les gars des Stups du South Bureau à l'époque où, tous les six mois, je remettais à jour mes articles sur la lutte contre le trafic de drogue dans la région. Nous traversâmes une pelouse et regagnâmes la voiture de Lester en baissant la tête comme celui qui s'occupe exclusivement de ses oignons. Tout ce que nous voulions, c'était arriver à la Dodge.
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T'as des pièces de dix ?
Je lui fis un signe de la main par-dessus ma tête sans même me retourner. C'était toujours ce qu'il me lançait quand je quittais le service Métro pour aller me documenter pour un article. L'expression sortait du film Chinatown. Je ne me servais plus des taxiphones depuis longtemps - et les autres journalistes non plus -, mais l'idée était claire : on reste en contact.
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Tout le monde a une seule et unique âme sœur. La balle unique. Et quand on a de la chance, cette âme sœur, on la rencontre. Et quand c'est fait, quand on est frappé au cœur par cette balle, il n'y a plus personne qui compte. Quoi qu'il arrive... mort, divorce, infidélités, peu importe... personne n'arrrive à la cheville de l'âme sœur.
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Carver fut tout excité à l'idée d'avoir McEvoy et Walling à ses trousses. Avoir deux adversaires de calibre faisait monter les enchères de façon considérable.
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Je m’étais tellement habitué à voyager en avion depuis une quinzaine de jours que je ne me donnais même plus la peine de regarder par le hublot pour aider l’appareil à toucher terre sans danger rien qu’avec mes pouvoirs parapsychiques.

Ce qui a fait que les horreurs vécues par Carver dans son enfance se sont métastasées dans le cancer que fut sa vie d’adulte reste à découvrir.
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