Il n'y a ni loi ni certitude. Au diable la propagande éducative. Ce que le peuple sait est sans importance, quand bien même il aurait un savoir infiniment précis. La seule chose qui nous importe est le degré d'émotion qui agite les masses. Sans émotion, il n'est pas d'action.
Car, de toute évidence, on ne se révolte pas contre les avantages et les bénéfices qu’offre l’ordre social, mais contre le prix dont il faut les payer sous les espèces de moralité courante, de contrainte, personnelle, de labeur. La majorité des révolutionnaires sont surtout les ennemis de la discipline et de la fatigue.
Publié en 1907
Attentat contre l'Institut de Greenwich, commit par Adolphe Verloc, anarchiste et espion pour l'ambassade de l’Allemagne.
Car l'histoire est faite par des instruments et non par des idées ; et en changeant les conditions économiques, on change tout du même coup, l'art, la philosophie, l'amour, la vertu, jusqu'à la vérité...
Un homme pris par un travail qui ne lui plaît pas ne peut jamais conserver d'illusions salvatrices sur son propre compte. La répugnance, l'absence de prestige, débordent de l'emploi sur toute la personnalité. C'est seulement quand les activités qui nous sont assignées ont l'air, par un heureux accident, de correspondre à la ferveur particulière de notre tempérament que nous pouvons goûter le réconfort de nous duper complètement nous mêmes.
à leur manière, les plus ardents des révolutionnaires ne font peut-être pas autre chose que chercher la paix, comme le reste de l'humanité... la paix d'une vanité flattée, d'appétits repus, ou peut-être d'une conscience tranquillisée.
Cependant, l’inspecteur continuait à examiner les lugubres débris, avec la physionomie placide et l’attention légèrement inquiète d’un client pauvre penché sur l’étal aux déchets, dans une boucherie, avec l’espoir d’y trouver de quoi préparer un festin peu dispendieux.