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Citations sur La mort de Santini (60)

J'avais beaucoup appris quant à la place donnée à un écrivain sur un tournage d'un film tiré de son livre. La règle est simple : on ne voulait pas de lui.
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Je ne pouvais pas supporter l'idée d'avoir écrit un roman de cinq cents pages seulement parce que j'avais besoin d'aimer mon père.
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Le révisionnisme est le pire ennemi du féminisme. La structure de pouvoir masculine sélectionne des mâles à grosses bottes pour écrire des textes qui désarment les femmes ou les rendent invisibles. Encore pire, pour nous faire passer pour des sorcières, des diablesses ou des banshees, bonnes pour le bûcher.
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Avec ma mère, j'eus un aperçu de Becky Sharp, de Lady Macbeth, d'Anna Karenine et de madame Bovary bien avant de lire les ouvrages qui les avaient introduites dans le monde de la littérature.
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"Au coucher du soleil, nous regardons monter la marée, en parfaite congruence avec le lever de lune. Peu importe l'heure, la rivière s'étale dans les pièces d'or jetées par le soleil; scintillant comme un chemin de table au milieu du vert transcendantal du grand marais salé. Chaque détail que nous remarquons est une pièce d'horlogerie qui nous rappelle le roulement de tambour assourdissant de nos propres jours de mortels."
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Le soir, après l'Happy Hour, mon père garait sa voiture devant la maison pour rejoindre sa femme et ses sept enfants. Il sortait de son véhicule, pareil à un jeune premier dans son blouson de vol, et marchait vers la maison, ivre et voûté, écrasant les petits animaux lors de sa la lente progression.
Ma sœur Carol Ann, postée à la porte, s'écriait, "Godzilla est de retour !" et nous, ses sept enfants, galopions jusqu'à elle pour le voir faire son entrée.
La porte était grande ouverte et le plus puissant des pilotes des Marines rugissait : "Prêts pour le pilote de chasse".
Il alignait alors ses sept enfants le long du mur et leur demandait :
"Qui est le plus grand de tous ?
- C'est toi, O Grand Santini, c'est toi.
- Qui sait tout, voit tout et entend tout ?
- C'es toi, O Grand Santini, c'est toi."
Nous ne menions pas alors une enfance normale et pourtant, aucun de nous n'en était vraiment sûr car c'était la seule enfance que nous aurions jamais.
Pour nous, tous les hommes rentraient à la maison en criant à leur famille, "Prêts pour le pharmacien" ou "Prêts pour le chiropracteur".
Dans le monde bizarre et déconcertant des enfants, nous savions que nous étions en présence d'une personnalité écrasante et phénoménale mais nous n'avions pas conscience d'être élevés par un génie dont le mythe était auto entretenu.
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Un jour où j'étais assis au milieu de mes frères et sœurs je leur demandai : "Est-ce que Papa a déjà fait quelque chose de gentil pour nous quand nous étions enfants - rien qu'une fois ?"
Ils réfléchissent un petit moment puis Mike dit : "Nan. Pas une seule fois."
Mais j'insistai. "Est-ce qu'ils nous a jamais sortis pour aller prendre un hot-dog ou un soda ,
- Est-ce que tu délires ? dit Jim.
- Jamais, dit Tim. Hé, j'ai une question pour vous. Bon, je n'avais jamais eu d'intuitions sur le comportement de Papa de toute ma vie mais j'en ai finalement une. Question : quel est le seul cas où vous étiez certains que Papa allait vous frapper ?
- Quand il était bourré, dit Jim
- Non, dit Tim. Parfois, il s'évannouissait.
- Après avoir frappé Maman, proposa Mike.
- Non, dit Kathy. Parfois, c'est seulement elle qu'il frappait.
- Quand il respirait, suggéra Carol Ann.
- Nan, il se passait parfois plusieurs jours sans qu'il nous gifle.
- Je ne me souviens pas de ces jours-là, dit Jim. Je pense qu'il a endommagé mon cerveau.
- Il y avait une chose qui faisait exploser Papa et pour laquelle, à chaque fois, il nous frappait avec la ceinture. Il nous battait chaque fois qu'il nous surprenait à vraiment prendre du bon temps", dit Tim.
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Au coucher du soleil, nous regardons monter la marée, en parfaite congruence avec le lever de lune. Peu importe l'heure, la rivière s'étale dans les pièces d'or jetées par le soleil, scintillant comme un chemin de table au milieu du vert transcendantal du grand marais salé. Chaque détail que nous remarquons est une pièce d'horlogerie qui nous rappelle le roulement de tambour assourdissant de nos propres jours de mortels.
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Je grandis donc en compagnie de cet esprit pas tout à fait mûr et de cette sœur qui parlait comme une adolescente emprisonnée dans un corps d'enfant. Dans une chrysalide de mots, une poétesse grandissait à côté de moi ; grâce à son infinie curiosité, je me promenais dans la mine de rubis de sa conscience car elle transformait en joyaux le langage qu'elle et moi partagions.
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Les années les plus heureuses de mon enfance étaient celles où papa partait à la guerre pour tuer les ennemis de l'Amérique. À chaque fois que mon père décollait avec un avion, je priais pour que l'avion s'écrase et que son corps se consume par le feu. [Pat Conroy]
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