Sait on que la carte postale fut « créée officiellement en 1869 par le service des postes impériales hongroises et fit son entrée officielle en France en 1873 » ?
Le monde des collectionneurs en tous genres est sans limite et la carte postale y a toujours occupé une bonne place.
Ces précieux instantanés d'une époque a sans doute séduit Rémi Constans, médecin natif du Tarn, intéressé par l'histoire et installé maintenant dans le Lot et Garonne où il exerce aussi diverses fonctions électives puisqu'il s'en est saisi pour illustrer cette très intéressante histoire de la vie quotidienne en Pays Tarnais à la Belle Epoque.
Il ne s'agit pas ici d'un essai d'histoire locale en tant que tel, mais plutôt un recueil de faits et anecdotes de la vie quotidienne dans le Tarn, de la fin du XIXe siècle au début de la Première Guerre mondiale donc.
On plonge ainsi dans une période marquée par les progrès de toutes sortes, économiques, technologiques, ponctuée de rivalités politiques ou religieuses ou de difficultés sociales que les fêtes locales se chargeaient de faire oublier. Toutes les cartes qui l'illustrent sont en noir et blanc, bien évidemment, et pourtant j'ai envie de dire que c'est un livre haut en couleur.
Vous me direz qu'un tel ouvrage est susceptible d'intéresser les natifs ou autres gentilés tarnais, pas si sûr car il me semble au fond que le Tarn de 1900 était certainement semblable sous bien des aspects aux autres régions de la France à cette époque, quand bien même les industries, les cultures et métiers d'alors, ici vermicelleries, ardoisières, verreries, chapellerie, forges, viticulture, industrie lainière, de la chaux, mines, …pouvaient varier d'une région à l'autre, de même que le folklore local et…. les motifs de grèves.
Personnellement cet ouvrage m'a beaucoup intéressée. Au passage, j'ai découvert un fait historique que j'ignorais totalement : la querelle des inventaires. Apparemment ce n'était pas typiquement tarnais !
Ah ! j'oubliais : ici ils ont
Jean Jaurès natif de Castres, assassiné à Paris, comme chacun sait, et inhumé à Albi en 1914 avant son transfert au Panthéon dix ans plus tard.