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Citations sur Les attachants (20)

Roger m'a dit que vous ne serez pas d'accord, madame. C'est pour ça qu'il n'est pas venu. Pour lui, l'école va fourrez le nez dans nos affaires, mais moi je pense que vous allez expliquer à mon fils que vous êtes de mon côté et que vous allez expliquer à mon fils que s'il continue à me faire de la peine, je vois le renvoyer par bateau pour qu'il vomisse, qu'il soit bien malade et qu'il réalise la chance qu'il perd à quitter la France, son école et vous. Emma a pensé que Cain était un pauvre gosse malheureux Elle a presque eu envie de le serrer contre elle.UN reflexe bête qui va lui passer avec les années. On n'aide personne en le gardant contre soi. Mais à ce moment , le gosse l'a regardé.
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Trois gamins. Le père, pas de nouvelles. Souvent les pères partent, décollent, disparaissent, à croire qu'on vit dans un monde sans pères depuis quelques temps. Mais où vont-ils, tous ces hommes? Il doit y avoir un pays où ils s'installent. La patrie des pères perdus.
Un île éloignée, je ne sais pas, un triangle des Bermudes qui les retient prisonniers. un paradis où ils oublient leur femme, leurs gosses et leurs responsabilités.
( p 48)
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Elle s'appelle Emma. Elle trouve son prénom trop simple. Elle aurait adoré se nommer Iphigénie ou Cassandre. Un prénom qui résonne, qui a une histoire. Elisabeth, ou même Athéna. On ne prononce pas Athéna de façon anodine. Les références collées au nom que l'on porte, c'est comme si on avait déjà vécu une vie.
Elle enseigne depuis quelques années, pas trop longtemps mais suffisamment pour avoir des réflexes. Elle sait qu'il vaut mieux, pour certaines familles, qu'elles trouvent une porte ouverte. Tout l'art de la première rencontre. Gérer les imprévus. Frapper à une porte, c'était comme demander une autorisation et pour ces familles-là, demander une autorisation, n'importe laquelle, c'était délicat.
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Une classe, c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent qui s’emboitent. Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, près de neuf mois dans une année, ces histoires se tissent. Si l'on calcule le temps passé ensemble, on s'effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent.
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Ne pas s'attacher aux gens. Simplement les aimer.
Les supporter.
Les accompagner.
Et les laisser partir.
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Emma a pensé qu'ils existaient encore, ces enfants qui n'avaient jamais vu la mer ou la montagne, autre chose que la barre de leur immeuble. On pourrait sauver l'humanité rien qu'en sortant ces enfants des limites de leur territoire.
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Emma ne lui avait posé aucune question, parce qu'elle ne voyait pas comment aborder le sujet avec l'enfant. Dans sa formation professionnelle, il n'existait pas de module « gestion des enfants battus, approche psychologique de la douleur, de la peine et de la sauvagerie des pères de famille violents». Et quelles questions aurait-elle pu poser à l'enfant : ça y est, la procédure est en cours ? Les policiers sont venus ? Ils ont arrêté ton papa ? Ils ont serré ses poignets dans des menottes en le traînant au commissariat ? Ça y est, tu es débarrassé de lui, de sa mauvaise humeur, de son habitude de lâcher des coups sans y penser ? Ce ne sont pas des questions que l'on pose.
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On pourrait sauver l'humanité rien qu'en sortant ces enfants des limites de leur territoire
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Une classe, c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent, qui s'emboîtent.
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La mère a devancé sa remarque, en expliquant qu'ils avaient manqué l'arrêt du bus. Le chauffeur n'avait même pas daigné leur indiquer où descendre, il les avait laissés se débrouiller et, forcément, ils s'étaient trompés. Pas un gars sympathique, le chauffeur. Ils avaient dû marcher un long moment, presque une heure, sur des trottoirs étroits et c'est vrai qu'il faisait froid cet automne, et avec les deux petits, ce n'était pas facile. La ville leur était inconnue et s'habituer, trouver ses marques, cela demande du temps. Trois jours qu'ils avaient déménagé, de Marseille. Vous imaginez la différence au niveau du climat et ce ciel lourd et chargé qui pèse sur la ville. En bas, c'est encore l'été. La priorité avait été d'inscrire Ryan à l'école, bien entendu, et le petit aussi, à la maternelle. Le dernier était trop jeune, elle allait le garder collé à ses fesses, toute la journée. C'est ce qu'elle a dit, la phrase exacte : collé à mes fesses comme un morpion, comme une sangsue, comme une maladie, mais on n'a que ce que l'on mérite.
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