AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,16

sur 138 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette fois encore, les trois maisons d'édition associées sous le nom d'« Indés de l'Imaginaire » ont profité de la nouvelle année pour mettre chacun en avant une autrice ou un auteur débarquant sur la scène des littératures de l'imaginaire. Chez Les Moutons Électriques, c'est le roman de Jeanne Mariem Corrèze qui se voit attribuer le qualificatif de « pépite », et, si le terme a pu être utilisé trop souvent ou à mauvais escient précédemment, il me semble ici parfaitement adapté. Car quelle belle surprise que ce « Chant des cavalières » ! L'autrice y met en scène l'ascension d'une jeune femme nommée Sophie, novice appartenant à l'ordre des Cavalières dont toute une cohorte d'intrigants a décidé du destin il y a bien longtemps. Un destin exceptionnel et qui, si la jeune fille se montre à la hauteur des attentes que certains ont placé en elle, devrait totalement bouleverser le royaume de Sarda et la vie de ses habitants. En parallèle du parcours de la jeune novice, le roman s'attache à dépeindre les spécificités, l'histoire et le fonctionnement de ce royaume vaincu il y a plusieurs décennies par leurs voisins, les Sabès. Une défaite suivie d'un traité de paix que certaines jugent humiliant et ne rêvent que de remettre en question. Dans la forteresse nordique de Nordeau, dans laquelle étudie Sophie, le point de vue de la matriarche est sans appel : Sarda a les moyens de mettre un terme à la domination, il faut donc reprendre les armes. Mais d'autres, notamment dans la capitale du royaume, ne sont pas de cet avis. Pour faire pencher la balance du côté de la guerre, il faut un symbole fort. Et quoi de plus fort que le retour tant attendu d'un membre de la dynastie Pendragon ? Quoi de plus galvanisant pour Sarda que de retrouver une reine ceignant Lunde, l'épée légendaire ayant appartenu à la dernière souveraine, Maude, et cachée depuis son trépas par le magicien Myrddin ? Voilà, pour résumer, quels sont les principaux enjeux de ce roman solide qui repose sur une intrigue, des personnages, et surtout un univers, très convaincants.

Parlons-en, de cet univers. le roman met principalement en scène une communauté, celle des cavalières, qu'on pourrait qualifier d'ordre religieux formant les femmes à trois voies bien distinctes : bâtisseuse, intrigante ou annonciatrice. Toutes se voient contraintes de respecter une hiérarchie stricte qui distingue les novices des écuyères, celles-ci des cavalières et celles-ci encore des Aînées. Présentes aux quatre coin du royaume de Sarda, les cavalières résident dans des forteresse à la tête de laquelle se trouve une matriarche qui rend des comptes au royaume à l'occasion d'un congrès réunissant les grands de Sarda, à savoir les maréchales chargées des quatre provinces, les nobles du royaume, et les personnes occupant deux fonctions clé : celle de Prince/Princesse, et celle de Condottiere. Voilà le socle sur lequel repose l'organisation politique du royaume imaginé par Jeanne Marième Corrèze. Un fonctionnement qui nous est expliqué avec beaucoup d'élégance au fil des pages, et non pas de manière « bourrine », à l'aide de longs monologues comme certains romans de fantasy en ont malheureusement l'habitude. Ici, l'autrice prend le temps de poser son univers et ne dévoile ses spécificités que petit à petit, lorsque l'intrigue le requiert. La curiosité du lecteur en est d'autant plus stimulée, sans que les manques ne gênent en rien la compréhension ou l'immersion. L'autrice a également recourt à un procédé fréquemment utilisé qui se révèle ici très efficace et qui consiste à placer au début de chaque chapitre des extraits de textes nous en apprenant plus sur tel ou tel aspect de l'univers (chroniques, proverbes, pamphlets, chansons…). En seulement trois cent pages, l'autrice parvient ainsi à mettre en place un univers cohérent et d'une richesse que le récit ne semble qu'effleurer. le roman a la particularité de mêler à la fois des aspects très classiques de la fantasy, et d'autres qui sont beaucoup plus originaux. Parmi les éléments traditionnels, on peut relever notamment le cadre médiéval fantastique (au niveau de l'architecture, de l'armement…) ou encore la présence des dragons. Chaque cavalière fait en effet équipe avec un dragon avec lequel elle entretient un lien particulier. Des interdits et des tabous règnent autour de cette créature qui, bien qu'elle ne semble servir que de monture, est particulièrement révérée par l'ensemble des habitants. Parmi les aspects classiques du roman, on peut également noter les abondantes références à la légende arthurienne, que ce soit dans le choix des noms (Myrddin, Pendragon), ou des thématiques abordées (un souverain dont on attend l'avènement, une épée dans la pierre…).

Les lecteurs amateurs d'une fantasy sortant des sentiers battus devraient pourtant eux aussi trouver leur compte dans ce roman qui sait également fait preuve d'originalité. Ainsi, si le récit met en scène un cadre indéniablement médiéval, plusieurs dialogues laissent entendre que les puissants voisins du royaume de Sarda utilisent des armes à feu et possèdent donc un niveau de technologie plus avancé (ce qui explique d'ailleurs la défaite des cavalières qui ne purent résister malgré leurs montures cracheuses de feu). Autre originalité, et non des moindres, la société dépeinte par l'autrice est une société matriarcale. le fonctionnement de l'ordre des cavalières n'est, en effet, pas une exception mais une norme : les postes de pouvoir sont occupés par des femmes (à l'exception notable de ceux de Prince et de Condottiere, ce que certaines considèrent d'ailleurs comme assez ironique), la divinité vénérée dans le royaume est une déesse, et le féminin l'emporte lorsqu'il est question de qualifier une catégorie de population (par défaut, on parle non pas de paysan mais de paysanne, par exemple). Cela peut paraître dérisoire mais tous ces éléments conjugués participent à modifier efficacement le point de vue du lecteur qui, société patriarcale oblige, a parfois bien du mal à imaginer un fonctionnement et un mode de pensée dont le masculin ne serait plus le centre. Parmi les autres éléments qui contribuent à installer une atmosphère particulière, on peut également citer l'importance accordée par l'autrice à la nature, et plus spécifiquement à la flore. Surnommé le royaume des forêts, Sarda entretient en effet un lien très étroit avec la terre et ce qui y pousse, et cela est encore une fois très bien rendu dans le récit. Outre l'importance revêtue par le personnage de l'herboriste Frêne, on peut également mentionner les nombreuses descriptions très évocatrices des jardins ou forêts, décors dans lesquels se déroulent certaines des scènes les plus importantes du roman. On peut d'ailleurs noter que, si la terre est l'élément principalement mis en avant ici, les trois autres ont aussi un rôle clé à jouer dans l'intrigue, qu'il s'agisse de l'air dans lequel évoluent les dragons, du feu des forges de Soufreu, ou encore de l'océan qui borde la côté de la forteresse du sud et que les cavalières tiennent en piètre estime.

Compte tenu du fonctionnement matriarcal de la société mise en scène ici, l'essentiel des personnages sont, pour la plupart, des femmes. Or, s'il est de plus en plus fréquent de voir des héroïnes mises en scène, de même que les rôles secondaires féminins ont tendance à s'étoffer, il faut avouer qu'il reste plus courant d'avoir une majorité de personnages masculins plutôt que l'inverse. Sophie, la jeune novice choisie par certaines pour incarner l'espoir et le futur du royaume, occupe évidemment le devant de la scène. Une héroïne qui parvient aisément à susciter l'empathie du lecteur et qui, en dépit de son apparente passivité, se montre capable de réfléchir par elle-même et de prendre ses propres décisions lorsque cela s'avère nécessaire. Penderyn, son amie de toujours, se révèle quant à elle touchante par sa loyauté et, de plus en plus attachante à mesure que l'autrice étoffe son personnage. Assez étonnement, Eliane, la distante et calculatrice matriarche de Nordeau, parvient elle aussi à trouver son chemin vers le coeur du lecteur en dépit de ses choix et méthodes discutables. Autour de ces trois grandes figures gravitent toute une galerie d'autres personnages féminins réussis, qu'il s'agisse de l'ancienne matriarche, de l'herboriste Frêne, ou de Brigandine. Les personnages masculins, eux, sont moins nombreux mais occupent, chacun à leur manière, un rôle clé pour l'intrigue, qu'il s'agisse du Prince, du Condottiere ou du magicien (on pourrait presque se croire dans une partie de « Citadelle »!). Concernant le traitement des personnages, l'autrice a l'intelligence de se garder de tout manichéisme, si bien que l'on trouve des personnages haïssables et des personnages attachants dans les différents camps qui s'opposent. Même les protagonistes ne sont pas tout blanc, et l'autrice se plaît d'ailleurs à placer ses personnages face à leurs contradictions. Il en résulte une intrigue remarquablement bien ficelée et qui offre son lot de surprises. D'un pitch de départ relativement classique, l'autrice parvient ainsi à s'écarter de la trame traditionnelle au fur et à mesure que les manigances des personnages sont dévoilées et que de nouveaux enjeux apparaissent et viennent complexifier et l'intrigue et l'univers. Un mot, pour terminer, sur la plume de l'autrice qui s'avère très agréable : travaillée sans jamais être pompeuse, tour à tour épique ou poétique.

Avec « Le chant des cavalières », Jeanne Mariem Corrèze signe un premier roman remarquable qui mérite tout à fait le qualificatif de « pépite ». Un univers riche et original en dépit de son apparent classicisme, une intrigue bien ficelée dont les enjeux se complexifient au fil du récit, une belle galerie de personnages, une plume soignée : autant de qualités qui font de ce roman une véritable réussite. A lire !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
Commenter  J’apprécie          270
Après deux années où leurs nouvelles publications s'orientaient davantage vers des romans pulp, Les Moutons électriques proposèrent, dans le cadre de l'opération des Pépites de l'Imaginaire (conjointement avec les autres Indés de l'Imaginaire avec Les Chevaliers du Tintamarre chez les éditions Mnémos et Cuits à point chez les éditions ActuSF) un nouveau roman de fantasy d'une autrice pour l'instant inconnue, Jeanne Mariem Corrèze : le Chant des cavalières !

Geste d'une chevaucheuse de dragon
Sophie est une petite fille recueillie dès son plus jeune âge par le principal ordre militaire du royaume auquel elle appartiendra désormais : les Cavalières. Elle grandit dans la citadelle de Nordeau auprès de la Matriarche, des écuyères, des soigneuses de dragons, des herboristes et des intendantes. Il n'y a pas grand-chose à faire à part attendre de grandir, apprendre un peu quand c'est possible, mais globalement elle n'a pas trop à se plaindre, ce n'est pas la vie des paysannes… Or, à la mort étrange de la Matriarche, elle est désignée comme la future héritière à former, héritière de la nouvelle Matriarche, mais elle serait aussi héritière de la dernière grande reine locale. Sauf qu'une prophétie ne s'applique pas par l'opération du hasard, il faut bien s'y préparer et clairement la nouvelle Matriarche n'est pas motivée pour entraîner la petite Sophie. Il s'agit alors de se débrouiller pour être reconnue comme importante, elle la petite cavalière sans dragon à chevaucher. Quelques intrigues de cour, surtout quelques amies motivées et l'arrivée très étrange de Myrrdin, un très ancien mage aux pouvoirs incommensurables, font pencher la balance, tantôt dans le sens d'une plus grande liberté dans le royaume, tantôt dans celui des intérêts personnels de plusieurs personnages. En effet, bien peu veulent vraiment voir émerger une nouvelle souveraine sortie de nulle part.

Corpus thématique
Le début du roman peut paraître long à de nombreux lecteurs, si on s'attend à une intrigue très rythmée, voire enlevée, mais l'autrice prend son temps, car cela lui permet de mettre en place plusieurs visions du monde qui se dénouent dans le dernier tiers. Au premier abord, cela peut paraître insignifiant, mais c'est utile malgré tout. Elle met d'abord en place une société féminine, difficile de parler de matriarcat, car il me semble qu'il n'y ait dans ces citadelles que des femmes, donc pas de véritable domination du genre féminin sur le masculin. Par contre, les métiers sont souvent mis au féminin, les postes militaires ont l'air destiné aux femmes et deux postes de décision sont tenus par des hommes mais non seulement ils sont secondaires, mais en plus cela semble exceptionnel pour cette société. Cette dernière remarque est d'ailleurs la conséquence locale de la géopolitique du Royaume mise en place par l'autrice. Ainsi, le Royaume est dominé par un peuple voisin, les Sabès, et est divisé en différentes provinces (Nordeau, Soufeu, Estari, Ousterre et la capitale Zinia au centre, en gros) où agissent différents corps de Cavalières qui sont l'élite militaire et religieuse. Enfin, l'autrice insiste beaucoup sur les volontés contradictoires d'assurer la paix dans cette contrée et l'envie de recouvrer une certaine indépendance, sachant que chaque région du Royaume a une vision différente de la bonne manière de l'obtenir. En cela et en bien d'autres aspects qu'il peut être amusant de détailler au fur et à mesure de la lecture, le Chant des cavalières semble un volontaire pastiche des aventures des Chevaliers de la Table Ronde avec son roi légendaire, sa geste épique, son mage au nom si reconnaissable et son dénouement tragique.

Du style, madame !
Le Chant des cavalières peut paraître au départ pour le moins lent : le rythme suit les interrogations de la jeune protagoniste, alors forcément au début, elle hésite beaucoup, elle n'y croit pas, elle tâtonne. du même coup, autant s'intéresser au style. Au fur et à mesure que Sophie se forme, le vocabulaire s'affirme à la fois riche, fin et soigné. La narration faisant commencer chaque chapitre par un extrait de chronique ou un poème issu de l'histoire de ce monde, ainsi que la toute fin nous laissant sur un nouveau départ, plusieurs éléments peuvent faire hésiter le lecteur sur la manière de recevoir ce roman. En effet, c'est une très belle introduction à un monde dont nous aimerions en apprendre davantage, tant sur la géopolitique extérieure au Royaume, sur les moeurs des paysannes qui sont quasiment absentes que sur le devenir de l'héroïne, mais c'est tout autant une aventure qui peut se lire seule et être appréciée comme une intrigue dont on ne saura jamais davantage. Une fois la lecture terminée, qu'il est difficile de pencher d'un côté ou de l'autre de ces deux visions !

Le Chant des cavalières est donc un premier roman tout à fait captivant : le style est riche, l'univers prometteur, les thématiques approfondies et les choix de narration se défendent (même si certains peuvent en être lassés). Une autrice à suivre, c'est certain !
Commenter  J’apprécie          190
Cette année encore, les Indés de l'Imaginaire renouvellent leur opération spéciale Les Pépites de l'Imaginaire avec la parution simultanée de trois romans chez ActuSF, Mnémos et Les Moutons Électriques.
Ce sont de ces derniers dont nous allons parler aujourd'hui avec le premier roman de la française Jeanne Mariem Corrèze : le Chant des Cavalières.
Sublimement illustré par Melchior Ascaride (mais on a l'habitude), voici une fantasy avec des dragons, des mages et des herboristes !

La destinée, encore ?
On pénètre dans le Chant des Cavalières en terrain connu.
Le roman pêche en effet de prime abord par son classicisme en réutilisant le mythe usé jusqu'à la moelle de l'enfant-destin (Sophie de Pendragon) qui doit prouver sa valeur auprès des siens (Les Cavalières du royaume de Sarda) en trouvant des objets magiques/mythiques (le baudrier Baldré et l'épée Lunde) pour pouvoir devenir le sauveur de son peuple (ici, la Reine) en s'appuyant sur un compagnon de toujours (Pènderyn) et un/des mentors (Acquillon et Frêne). le premier roman de Jeanne Mariem Corrèze ne serait-il qu'une énième histoire de fantasy en mode copier-coller ? En réalité, non.
Reprenons, nous suions l'histoire de la jeune Sophie Pendragon (mythe Arthurien es-tu là ?), novice dans l'Ordre des Cavalières de Sarda (des chevaucheuses de dragons pour tout dire) et qui devient rapidement l'écuyère d'Éliane, la Matriarche fraîchement nommée à la tête de la Citadelle de Nordeau. Autrement dit, Sophie sera la prochaine Matriarche et doit apprendre son rôle du mieux qu'elle le peut…sauf que celle qui devrait lui apprendre les rouages du pouvoir ne veut pas d'elle (par orgueil ou par souffrance) et que c'est finalement la vieille Frêne, herboriste-cavalière, qui va faire de Sophie une intrigante digne de ce nom. Dans le Royaume de Sarda, les Matriarches des quatre Citadelles (Nordeau, Ousterre, Estrali et Soufeu) se questionnent sur l'avenir de leur domaine. Depuis des années maintenant, Sarda a perdu la guerre qui l'opposait aux Comtés-Unis et ceux-ci ont établi une sorte de Protectorat qui empêche Sarda de renaître mais lui offre, en échange, une évidente stabilité.
Si Éliane est aussi distraite quant à l'éducation se Sophie, c'est aussi parce qu'elle voudrait bien renverser l'échiquier politique avec l'aide du Prince Régent, Roland. le Chant des Cavalières se déroule au milieu de ces deux intrigues, l'une intime et personnelle, l'autre politique et guerrière. Mais, étrangement, Jeanne Mariem Corrèze poursuit un autre but que celui de dresser le portrait d'une héroïne prête à faire triompher son Peuple.

Briser les chaînes
Au contraire, Sophie de Pendragon s'avère rapidement une victime des diverses manipulations politiques qui ont lieu autour d'elle. D'enfant-destin, elle passe au statut d'enfant puis de jeune femme-objet. Utilisée par les uns et par les autres pour s'emparer des rênes du pouvoir, Sophie devient un objet de convoitise et un symbole à brandir. de façon fort intelligente, Jeanne Mariem Corrèze explore la libération d'une héroïne des filets du destin qu'on lui impose. le Chant des Cavalières surprend en explorant la volonté d'indépendance de son personnage principale et la façon dont les Grands manipulent l'Histoire et les autres. Dès lors, le récit devient beaucoup plus intéressant à mesure que les chausse-trappes se font et se défont.
Pour ne rien gâcher, la française a une idée géniale : exposer un monde fantasy quasi-exclusivement féminin…sans jamais expliquer cette prépondérance féminine. Oui, on trouve quelques personnages masculins dans le Chant de Cavalières mais ils restent en arrière-plan et ne font pas l'histoire. En ne justifiant jamais cette position, Jeanne Mariem Corrèze normalise son monde et ses héroïnes. Après tout, un roman fantasy avec une majorité de personnages masculins doit-il justifier de la quasi-absence des femmes en son sein ? C'est ainsi qu'à l'instar des Récits du Demi-Loup, le Chant des Cavalières s'affirme comme un roman féminin et féministe sans le crier sur tous les toits et permet la construction de personnages attachants et passionnants. L'idéologie sert l'histoire et non l'inverse.

L'élégance des mots
Autre point fascinant : l'univers de Jeanne Mariem Corrèze, souvent effleuré, jamais totalement exploré et explicité. le lecteur découvre par petites touches Sarda et ses Citadelles, ses tradition, ses dragons (quelque part entre les monstres à écaille traditionnels et les Chocobos de Final Fantasy) et ses positions de pouvoir. Certaines pages, comme celle dans la forêt des Lymphes ou dans le piège temporel du Ravin, offrent de vraies beaux moments de fantasy, à la fois oniriques, fascinants, dangereux et étranges. Pour ne rien gâcher, la française possède une plume élégante et fluide qui sait prendre des intonations poétiques et mystiques quand il le faut. La lecture devient donc un réel bonheur, encore enrichit par les descriptions luxuriantes d'endroits merveilleux et inattendus. le seul vrai reproche que l'on puisse faire au Chant des Cavalières, c'est qu'il ressemble à s'y méprendre au premier tome d'un cycle plus vaste et qu'en fin de volume, l'épopée de Sophie, celle qu'elle a choisi et que personne ne manipule, cette épopée ne semble que débuter.

Malgré ses atours classiques, le Chant des Cavalières tire son épingle du jeu en mettant l'accent sur l'émancipation de son héroïne. Sortie des griffes du Destin, Jeanne Mariem Corrèze tisse par sa langue élégante et poétique un monde féminin franchement passionnant qui a certainement encore beaucoup à offrir à l'avenir.
Lien : https://justaword.fr/le-chan..
Commenter  J’apprécie          190
Il y a bien longtemps, enfin, il y a 20 ans, je me questionnais sur le style. Beaucoup ne jurait que par celui-ci alors que moi c'était plutôt : "Le style ? On s'en fiche ! L'important c'est l'histoire. Qu'est-ce que ça peut bien faire le style ? C'est des trucs de vieux, d'élitistes ça ! Et puis d'abord, qu'est-ce que c'est le style ?!? "
Force est de constater qu'avec ce roman, cette réflexion prend tout son sens. Suivez le guide… :

Je suis triste et déçue non pas PAR ce livre mais POUR ce livre. Parce qu'il a plein de qualités : de la fantasy, un monde imaginé qui tient la route, une cité matriarcale (plutôt rare), une absence de certains tabous (comme les règles par exemple), des dragons. En plus, j'ai aimé l'objet que j'avais en main (ce qui me fait penser que jamais je ne pourrais me faire au numérique) : le grain, le format, l'écriture. On partait bien, vraiment. Oui mais voilà…

Tout était au ralenti, tellement, tellement ! Même les scènes d'actions (combats par exemple), semblaient être leeeeeeeentes ! Ces scènes d'actions dont, de surcroît, nous étions un peu en peine au début alors qu'en même temps, il semblait qu'on fasse fi de certains événements importants : les épreuves d'Éliane, la préparation de Sophie avant l'ermite, par exemple. Un style élégant donc mais poussif.
Ça trainait… Ce qui fait, notamment, que je n'ai commencé à m'attacher à Sophie qu'après plus de 100 pages. Encore une fois, quel dommage pour l'ensemble !

Enfin, spoiler alerte :

Ma conclusion : le style, ça fait tout ! Vraiment tout ! Je peux apprécier un livre sans histoire au style superbe, je peux ne pas aimer un roman à l'histoire bien foutue mais au style déplaisant.
Serais-je devenue vieille ?

~ Challenge Féminin 21 : roman d'aventure
Lien : https://lecturesdeflo.fr/202..
Commenter  J’apprécie          83
--- Un premier roman faussement classique, dites-vous ? ---

Eh bien, je n'aurais pas dit mieux ! Jeanne Mariem Corrèze reprend effectivement des éléments typiques de la fantasy épique : des dragons, ces créatures mythiques qui ne peuvent se lier qu'à une seule personne au cours de leur existence, une héroïne au destin extraordinaire, des artefacts de légende, etc. Toutefois, l'auteure est parvenue à se les approprier et à les réinventer !

En fait, ce qui m'a frappée, c'est qu'elle nous montre les jeux de pouvoir à l'oeuvre, mais sans jamais nous confier ce qui est préférable pour le Royaume. Ainsi, un personnage aux actes malveillants peut tout à fait poursuivre un but noble. C'est donc au lecteur de choisir son camp.

Bref, vous l'aurez compris, ce récit n'est en rien manichéen !

--- Une lecture exigeante ---

J'ai trouvé le style de Jeanne Mariem Corrèze assez complexe. Celle-ci utilise du vocabulaire soutenu, et il m'est arrivé de chercher la définition de certains termes. Cependant, le résultat est bien là : le texte est magnifique, en dépit de passages descriptifs particulièrement longs.

Quoi qu'il en soit, cela nécessite de la concentration pour ne pas se perdre entre les mots. Honnêtement, j'ai sûrement loupé quelques informations utiles, surtout durant mes longues périodes de lecture. D'ailleurs, je me suis rapidement aperçue que je savourais davantage le livre avec des pauses régulières, car elles me permettaient d'assimiler plus facilement l'histoire.

En outre, l'auteure ne nous explique pas tout, et c'est volontaire. Par conséquent, dénouer les ficelles de l'intrigue pour en comprendre les tenants et les aboutissants n'était pas une mince affaire, pourtant j'y ai pris plaisir ! Toutefois, Tampopo24 a raison lorsqu'elle affirme dans sa chronique qu'un certain flou entoure l'histoire, que cette dernière manque de détails. Mais il s'agit selon moi d'un parti pris de l'écrivaine auquel on adhère ou non.

--- Deux visions parallèles ---

Dans le Chant des cavalières, le récit est scindé en deux.

D'un côté, nous suivons Sophie depuis sa plus tendre enfance, car elle est destinée à un avenir exceptionnel. Il est donc important d'en savoir plus sur ses choix, ses actes et même ses sentiments. Par son regard, on en apprend énormément sur l'univers, même si l'on a conscience qu'elle est manipulée de toutes parts.

De l'autre côté, l'intrigue est beaucoup plus générale et aborde de multiples points de vue, toujours féminins. Un jour, nous accompagnons Éliane dans ses tentatives pour s'emparer du pouvoir, le suivant, nous nous intéressons à Pèn, la meilleure amie de Sophie, alors qu'elle vaque à ses occupations quotidiennes. Ainsi, cette seconde partie s'apparente davantage à un patchwork d'éléments disparates qu'à un scénario bien ficelé. Il revient donc au lecteur de faire les liens entre chaque scène, l'auteure ne donnant pas toutes les clefs. Quoique… des indices sont disséminés ici et là, mais on a tendance à les oublier.

Personnellement, j'approuve cette approche, car elle en révèle suffisamment pour attiser notre curiosité, mais trop peu pour nous permettre de prédire ce qui va se passer dans le chapitre suivant. C'est justement ce qui rend les rebondissements encore plus inattendus, les revirements de situation encore plus passionnants !

--- Des nuances de gris pour les personnages ---

Il est difficile de s'attacher à l'un ou l'autre personnage, tant ils sont nombreux. En outre, excepté Sophie, aucun ne dévoile véritablement son jeu. Alors, quels sont leurs buts ? Jusqu'où iront-ils pour les atteindre ? Se laisseront-ils convaincre par leurs pairs ou feront-ils cavalier seul ?

Selon leurs actes et leurs décisions, je me suis surprise à les détester, puis à les apprécier. En fait, je n'ai pas d'avis tranché, ce qui prouve que l'auteure a construit ses personnages avec beaucoup de nuances.

Bon, il est vrai que j'ai eu envie de secouer Sophie par moments tant elle semblait passive, mais celle-ci est au centre de machinations qui la dépassent. Alors, comment l'en blâmer ? du reste, ma préférence va à Frêne, l'herboriste, car elle demeure lucide à propos de ses erreurs, contrairement à Acquilon.

--- Quelques longueurs et un final abrupt ---

Dans le dernier tiers du livre, j'ai ressenti quelques longueurs à l'approche du dénouement, comme si l'auteure souhaitait faire monter la pression. Je ne suis pas sûre qu'elle y soit parvenue, cependant j'ai dévoré les derniers chapitres avec avidité. Quel final ! L'apogée de manigances, de complots et de trahisons.

Mais je me dois de vous prévenir : la fin est ouverte, ce qui peut se révéler frustrant. Me concernant, j'y ai trouvé les réponses que j'attendais. de plus, Jeanne Mariem Corrèze a bien l'intention de creuser son univers dans d'autres ouvrages. J'espère néanmoins que les dragons y auront une place prépondérante car, oui, ils étaient somme toute assez secondaires dans le Chant des cavalières.
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
Commenter  J’apprécie          40
Le chant des cavalières est le premier roman de Jeanne Mariem Corrèze. Il est présenté dans la catégorie pépite des indés de l'imaginaire chez Les moutons électriques. La très belle couverture est signée Melchior Ascaride. On y découvre un des points importants de l'univers: une chevaucheuse de dragon, un dragon un peu particulier il est vrai.
Le Chant des cavalières de Jeanne Mariem Corrèze est ainsi un premier roman perfectible mais disposant de grandes qualités: le rôle des femmes mis en avant, une belle plume toute en finesse, un univers riche, de beaux personnages et des dragons!
Chronique beaucoup plus complète sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          30
Réécrire les légendes arthuriennes au féminin a déjà été fait avec l'excellente saga des Dames du lac, de Marion Zimmer Bradley. J'avais un peu peur de me lancer dans le Chant des cavalières, étant donné le poids de cette trilogie et les critiques mitigées.
Mais force est de constater que Jeanne Mariem Corrèze a bien su se démarquer de ses prédécesseurs : le roi Arthur est incarné par Sophie, novice de l'ordre des cavalières. Lunde et Baldré sont les doubles représentations d'Excalibur et de son fourreau, et l'ordre en lui-même évoque évidemment une geste de nobles chevaliers. le pays dans lequel vit Sophie a été vaincu par son terrible voisin, les Comtés-Unis. Soumis depuis plusieurs années, le royaume n'a qu'une seule chance de se relever : qu'une Reine soit choisie par les puissants artefacts que la légendaire Maude a laissés derrière elle.
Cette élue est Sophie, évidemment. Sophie qui, de prime abord, n'est qu'une jeune écuyère sans particularité.

Un pitch assez classique, mais dont la mise en place était louable pour deux raisons.
Tout d'abord, la beauté de la langue. L'auteure a le don de transmettre des ressentis précis, de planter des décors somptueux et de nous faire voir les scènes qu'elle raconte. Plusieurs fois, j'ai été obligée de relire des passages admirablement tournés pour mieux me repaître de la perfection des tournures de phrase.
Oui, je parle de perfection. Pour vous dire à quel point c'était marquant…

Cette écriture est, à mon sens, LE point fort du roman, suivi de près par les personnages.
Contre toute attente, ma préférée n'est pas Sophie, mais Éliane, qui est tout à la fois son mentor et son opposant le plus acharné. Tourmentée par la perte d'Aquilon, celle-ci n'a ni la patiente, ni la disponibilité émotionnelle pour se préoccuper d'une enfant. Devoir l'élever lui rappelle la disparition de sa Maîtresse, et c'est pourquoi elle délaisse Sophie. Celle-ci, angoissée par cette vexante mise à l'écart, multiplie les efforts pour attirer l'attention de la nouvelle Matriarche. Mais elle ne fait qu'attiser mépris et froideur.
Les circonstances font que les deux femmes ne sont pas faites pour s'entendre : plus Éliane se montre injuste envers Sophie, plus celle-ci accumule de la colère et tente d'attirer son regard. Elle n'est pas la seule : Éliane est dure envers tout Nordeau, qui regrette l'ancienne Matriarche. Derrière cette fermeté, cette incapacité à écouter ses interlocuteurs, on sent un grand manque de confiance, une peur de ne pas être à la hauteur. Éliane se hisse au-dessus des autres à la force des poignets de crainte de ne pas suffire en étant elle-même.
Cette personnalité riche n'est pas la seule à avoir touché mon coeur. Frêne et Raëlle, mystérieuses, voire parfois antipathiques, sont dans la confidence d'Aquilon. Elles contribuent à tisser le destin de Sophie et leurs objectifs ne sont pas clairs. Ce sont des femmes fortes, balancées entre leur empathie envers leur marionnette et leur sens du devoir.
(Ou en tout cas, ce qu'elles interprètent comme tel. Leurs actions visent à rendre toute sa gloire à leur nation, mais qui dit qu'elles n'en précipiteront pas la chute ?)

En fin de compte, les personnages qui m'ont le moins marquée sont Sophie et Pèn, sa meilleure amie. Jeunes, indécises, idéalistes, méconnaissant presque tout de leur monde, elles n'ont pas encore beaucoup de personnalité.



Mais ce livre, par ailleurs très intéressant, possède un défaut que nombre de lecteurs ont déjà relevé : il ne se passe pas grand-chose… C'est merveilleusement écrit, ça plante des personnages riches et nuancés, un décor grandiose mais… Ça s'arrête là. Ce one-shot ressemble plus à un tome d'introduction pour une grande saga.
D'autant plus que j'avais cette terrible impression de voir l'histoire se dépouiller de ses qualités. Plus j'avançais, moins les scènes et les décisions de Sophie avaient de cohérence (TGCM), et moins l'écriture me paraissait fine. Passé la moitié du livre, elle en devenait même carrément ronflante.


Une note en demi-teinte, donc, pour un roman qui avait commencé comme un coup de coeur et qui a fini comme un soufflé au fromage.
Cependant, je serai extrêmement curieuse de lire d'autres romans de Jeanne Mariem Corrèze. Cette femme a un très bon potentiel !
Commenter  J’apprécie          20
Le Chant des cavalières nous raconte l'histoire de Sophie Pendragon ; un grand destin semble attendre cette jeune femme.

Le début du roman m'a tout suite attirée. On y découvre Acquilon, Matriarche de Nordeau, une femme bien déterminée à accomplir quelque chose que nous ignorons. Seule la vieille Frêne, l'herboriste, semble partager cette connaissance. Je ne sais pas vous mais, quand un roman commence ainsi, sentant l'intrigue, la conspiration à plein nez, j'aime beaucoup – c'est prometteur !
Dès les premières pages, on se rend compte que le récit prendra le temps, qu'il ne manquera pas de rythme mais qu'il saura s'attarder sur les choses. Et si j'ai pu voir certaines critiques sur le net affirmant que c'était trop lent, j'ai pour ma part trouvé que l'ensemble était finalement un peu trop rapide. Les ellipses de temps ne me gênent pas (il y en a occasionnellement, notamment une de quelques années), pour autant j'aurais aimé suivre plus longuement les personnages, quitte à ce que le roman fasse le double de son volume. Car si les événements s'enchaînent bien, si je ne me suis nullement ennuyée, il m'a toutefois manqué quelque chose, et ce quelque chose aurait pu être présent si l'autrice nous avait permis de suivre tranquillement les héroïnes. En effet, ce que je n'ai pas trouvé dans le Chant des cavalières, c'est l'attachement aux personnages. Je suis d'accord, il peut être difficile de s'attacher à tous les protagonistes d'un récit, même les plus récurrents, mais j'aurais aimé avoir peur pour certaines cavalières, avoir plus d'inimitié pour d'autres… Or, ici, bien que j'ai apprécié Pènderyn ou Frêne, bien que la Matriarche de Soufeu ait titillé ma curiosité…, je ne me suis pas laissée embarquée dans leurs péripéties et mon appréciation de ces personnages est restée relativement en surface.
L'univers de ce roman est quant à lui très sympathique à découvrir, il se dévoile au fur et à mesure, nous permettant d'appréhender petit à petit l'ensemble qui, mine de rien, s'avère assez riche. L'histoire prend place au sein du royaume de Sarda qui, il y a quelques dizaines d'années et après une guerre désastreuse, a été battu par ses voisins les Sabès. Nous avons l'ordre des Cavalières, qui se trouve dans le royaume vaincu ; il se divise en quatre groupes distincts tant sur le plan géographique (un au nord, un au sud, un à l'ouest et, bien sûr, un à l'est) que sur le plan politique. le fonctionnement de l'ordre des cavalières lui-même est intéressant puisqu'il s'affirme sur les plans politique et religieux, notamment. Entièrement féminin, l'ordre éduque les jeunes filles afin d'en faire des guerrières accomplies, des intrigantes et stratèges rusées, etc. Avec tout cela, nous avons un univers politique et géographique dense, nous présentant de nombreux protagonistes (juste ce qu'il faut pour ne pas que l'on se perde, et que l'on se souvienne de qui est qui). Toutefois, comme pour les personnages, cela reste un peu trop en surface à goût. Je pense que j'aurais aimé une narration un peu comme le Trône de fer, à savoir que l'on suive un individu par chapitre ; le Chant des cavalières aurait facilement fait deux ou trois volumes, c'est vrai, mais ça m'aurait plu. Attention, je ne dis pas que le roman de Jeanne Mariem Corrèze m'a déplu, juste qu'il m'a manqué plus de développement et de profondeur. Parce que j'ai aimé cette histoire d'Elue fabriquée, j'ai aimé découvrir Sarda, les intrigues m'intéressaient… Et j'aurais donc voulu en avoir plus.
Notons qu'il s'agit d'un premier roman et je ne sais pas dans quel mesure cela pouvait être un test. Quoiqu'il en soit, d'après moi, il est réussi. L'écriture de l'autrice est très appréciable, elle ne manque pas d'imagination et j'espère donc la retrouver dans de grandes sagas de fantasy.

Alors c'est vrai, le Chant des cavalières n'est pas parfait. J'ai toutefois passé un agréable moment de lecture et j'ai aimé découvrir cette jeune autrice qu'est Jeanne Mariem Corrèze. Sa plume et son univers m'ont plu et j'espère que, pour ses prochains romans, elle pourra se permettre de développer plus la géopolitique et les personnages principaux de ses récits. Elle est sans nul doute une écrivaine prometteuse. Quant à vous conseiller ou non ce roman… J'aurais plutôt tendance à vous inviter à le lire parce qu'il a des qualités, mais je comprendrais que vous attendiez le prochain livre de Corrèze. En tout cas, je veux plus de romans de ce genre dans le paysage littéraire francophone !
Lien : https://malecturotheque.word..
Commenter  J’apprécie          20
Des dragons ! Avec des plumes !!! C'est à peu de choses près l'argument qui m'a convaincue de lire ce roman. Comme je lis (trop) peu de fantasy ces dernières années, c'est avec un grand plaisir que je retrouve ce genre qui a tendance à multiplier ma vitesse de lecture par trois et à me faire retrouver la joie que j'avais, plus jeune, de me plonger totalement dans un univers imaginaire. le Chant des cavalières n'a pas fait exception. J'ai apprécié la galerie de personnages féminins forts et contrastés (et queer
Commenter  J’apprécie          10
Destinée à devenir matriarche, Sophie va affronter ses propres peurs. Découvrez son aventure dans ce roman fantasy de Jeanne Mariem Corrèze : le chant des cavalières.
Au final
Les mots pour : féminisme, dragons, écriture fluide

Les mots contre : classicisme de l'intrigue et de l'écriture.


En bref : un bon premier roman de fantasy, avec de très belles scènes de femmes. Des personnages attachants, une intrigue, certes classique, mais bien menée. Quelques bémols, mais qui n'empêchent pas le lecteur de savourer l'ensemble.
Lien : https://www.lesmotsdenanet.c..
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (314) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2502 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}