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Citations sur Moi, Tina Modotti, heureuse parce que libre (13)

La fête finie, Maria marche seule en direction du port. Au pied de la Rambla, sur les escaliers de la place Portal de la Pau, elle reste un long moment à regarder la mer. Elle, si forte, si indestructible, sent des larmes couler sur ses joues. A-t-elle, une seule seconde lors de ce défilé, vu sur le visage des brigadistes la moindre trace de bonheur, de joie d'avoir accompli une tâche nécessaire ? Non, aucune trace : mais dans leurs yeux, comme sur ses joues, des larmes et une immense tristesse. Alors, elle s'entend dire à elle-même, et s'en voulant immédiatement de penser une telle chose : "Tout ça pour rien, pour rien." Quand elle sort de sa torpeur, relevant la tête, elle sent une neige légère tomber en tourbillonnant sur l'eau grise du port.
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Le sens qu'elle veut donner à sa vie est bien dans cet engagement réel, quotidien, dangereux. Visiter une prison, remettre de faux papiers, aider tel ou tel militant à fuir ou à se cacher, c'est désormais sa vie, son combat. Voilà pourquoi elle est sur terre : aider les autres communistes, car en les aidant elle lutte, certes pour un avenir meilleur, mais aussi et surtout peut-être contre le fascisme. Elle en est certaine : le seul rempart possible contre le fascisme, déjà présent en Italie et en Allemagne, même s'il prend dans ce pays le nom de la nazisme, c'est le communisme. Et ce combat, elle le mènera jusqu'au bout.
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Quant à Germán List Arzubide, le jeune poète estridentiste, il confie : « Elle était vraiment très belle, mais d'une beauté particulière : très italienne, tragique, dramatique. On se sentait immédiatement attiré par elle, et il était impossible de ne pas l'admirer dès lors que vous l'aviez croisée. » José Vasconcelos est le plus radical : « Dotée d'une beauté sculpturale et dépravée, elle maintenait le groupe uni dans un désir commun et le divisait en même temps par de féroces rivalités. »
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