AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 306 notes
5
36 avis
4
25 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins vivent tous deux en Virginie occidentale, mais pourtant dans des mondes séparés, l'un étant noir, ex-membre d'un gang, mais revenu dans le droit chemin pour sa famille, et l'autre, blanc, sorti de prison aussi, alcoolique vivotant d'expédients dans un mobil home délabré.
Ce qui aurait pu les rapprocher, ce sont leurs fils, Isiah et Derek, qui s'aiment, se marient, et ont même une petite fille. Mais aucun des deux pères n'accepte l'homosexualité de son fils, et c'est bien trop tard, lorsque les deux seront tués par balle dans une rue de Richmond, qu'ils regretteront de ne pas avoir su les écouter ou leur parler. Dès lors, l'idée de vengeance germe chez l'un, puis chez l'autre, d'autant plus que la police n'a aucune piste pour enquêter sur ce meurtre…

La colère qui les éperonne va occasionner des scènes de brutalité un peu trop nombreuses. Ce roman n'est pas un polar, la police en est presque absente et même peu souhaitée entre les pages, il s'agit plutôt d'un roman noir où l'enquête est menée par les deux ex-taulards, ce qui n'est pas invraisemblable… On y croit vraiment.
Les deux personnages donnent du piquant au roman, notamment Buddy Lee qui ne manque pas d'un humour pas toujours partagé par son « collègue ». Par contre, l'auteur, lui, a le goût de la métaphore bien sentie, et ne manque jamais de faire des portraits bien croquignolets des personnages croisés : « le premier golgoth était doté d'une moustache noire si épaisse qu'on aurait dit qu'un chat avait élu domicile sur sa lèvre. Quant au second, il avait un strabisme qui devait lui permettre de vérifier les priorités à droite sans tourner la tête. »
L'évolution des deux pères, d'homophobes « de base » à plus de compréhension pour les différences, n'est pas mal vue, et donne de la profondeur à ce roman où l'action, pour ne pas dire la violence, n'est jamais loin. L'ensemble n'est peut-être pas follement original pour qui a déjà lu pas mal de romans noirs américains, mais si j'ai l'air de faire la fine bouche, comme ça, je ne me suis pas ennuyée un instant, et j'ai déjà en ligne de mire les deux autres romans.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          162

LA COLERE de SA COSBY : J'avais acheté ce livre un peu avant les QDP et j'ai pu rencontrer l'auteur et le lui faire dédicacer lors du salon à Lyon. Mr Cosby était apparemment ravi de faire partie des invités et a apprécié la ville, sa gastronomie, les fabuleux décors de la Bourse ou de l'Hôtel de Ville, et l'enthousiasme de ses lecteurs et lectrices. Quant au roman, il nous plonge dans l' histoire de la vengeance de 2 pères, l'un noir, l'autre blanc, anciens detenus, qui s'allient pour rechercher et tuer les assassins de leurs fils. Englués dans leur culpabilité d'avoir rejetés leurs fistons homosexuels, ils ne peuvent pas accepter leur fin tragique et vont se lancer dans des actions plus violentes les unes que les autres, leurs ennemis les poussant à faire resurgir leurs anciens démons. Au travers de ce récit sanglant, l'auteur dresse un portrait peu flatteur du Sud des États-Unis, ancré dans des croyances et comportements d'un autre âge. Mais c'est aussi un plaidoyer contre le racisme et l'homophobie. Malgré les hécatombes et beaucoup d'hémoglobine, on est touchés par la douleur et la colère des personnages et les changements qui vont s'opérer dans les rapports entre ces 2 pères que tout oppose à priori. Un écrivain prometteur.
Commenter  J’apprécie          90
📚Le polar a toujours été un genre ancré dans la société et porteur d'interrogations de notre temps. Et, en attribuant le Prix Quais du Polar des Bibliothèques 2024 à Shawn A. Cosby pour La Colère, la ville de Lyon ne s'y est pas trompé. Dans son roman, l'auteur américain réunit deux pères dont les fils respectifs viennent d'être assassinés. Deux pères dont les fils étaient mariés l'un à l'autre et parents d'une petite fille. Deux pères, l'un noir, l'autre blanc, qui vont mener l'enquête pour venger la mort de leurs enfants. Ces enfants qu'ils avaient rejetés pour leur homosexualité et dont ils vont vouloir venger l'honneur. Et la vengeance a un goût amer...

🖊La Colère de Shawn A. Cosby est une photographie sombre et violente de l'Amérique contemporaine, gangrénée d'homophobie et de racisme. A travers la quête de vengeance de deux pères old school et empreints de préjugés qui vont s'unir pour défendre l'honneur de leurs fils, on découvre cependant que la colère peut amener à la rédemption. le duo d'Ike et Buddy Lee est percutant (au sens propre comme au sens figuré) et leur fureur débordante n'empêche pas la remise en question. Pour que les larmes qui coulent comme des lames de rasoir deviennent des larmes de pardon.

👩chronique complète : https://www.mtebc.fr/la-colere-cosby/
Lien : https://www.mtebc.fr/la-cole..
Commenter  J’apprécie          120
J'ai longtemps cru que le roman noir n'était pas fait pour moi, je pense au final que je n'avais pas trouvé les bons auteurs à mes yeux pour ce type de récit, car quand on lit une plume tel que celle de S.A Cosby il est plus que difficile de resté de marbre, une écriture vive, percutante et les sujets de ce livre.

Ike et Buddy Lee sont les pères d' Isiah et Derek qui sont deux jeunes hommes homosexuels qui ont été assassinés, nous allons suivre ces deux pères dans ces moments douloureux et puis l'auteur va également nous montrer le type de père qu'ils ont été auparavant.

On découvre qu'Ike et Buddy Lee n'ont pas été des pères modèles entre la prison, le rejet de leur fils suite à leur homosexualité, j'ai aimé cette partie du récit avec leur vie actuelle également à Ike et Buddy Lee entre tentative de réinsertion après la prison et les diverses addictions que les deux ont.

La partie vengeance n'est pas celle qui m'a le plus plu dans le récit cependant j'aime le fait que cela aborde des thèmes que je ne vois pas forcément souvent dans les romans comme la transidentité.

Un bémol donc sur la fin pour moi, mais je lirai sans aucun doute d'autre roman de l'auteur car j'ai beaucoup aimé sa plume et les thèmes abordés.
Commenter  J’apprécie          230
Quand ne reste que la colère

Un début mélo : nous sommes en Virginie, deux pères, un noir et un blanc, pleurent le meurtre brutal de leurs enfants mariés contre les volontés paternelles. Un petit air de Roméo et Juliette. Alors, crime raciste ? Sauf que les enfants en question sont deux hommes. Deux Roméo. Alors, crime homophobe ?

Ni l'un, ni l'autre, il ne s'agit pas de crimes de haine. Si racisme et homophobie constituent bien la toile de fond qui accompagne le récit, il s'agit avant tout d'une histoire de double vengeance aux accents colériques ultra violents.
Les deux pères en question, eux-mêmes racistes et homophobes, mais se reprochant d'avoir rejeté leurs fils à cause de leur sexualité, décident de s'allier pour comprendre et venger. Un couple de… justiciers impitoyables.

Ce faisant, ils nous ouvrent les portes d'un vrai polar d'action : le rythme est soutenu, les coups pleuvent, le sang coule, les bombes explosent, la plupart des personnages sont vindicatifs et cruels, les répliques s'enchaînent, les jeux de mots fusent… Et les deux pères forcenés restent attachants malgré leur colère dévastatrice.

On peut reprocher à S.A COSBY le recours à certains stéréotypes, aux bons sentiments, au « grand spectacle »… Mais le style est là, tonique et vrombissant comme une Harley.

Dans « le sang des innocents », S.A COSBY gagne en profondeur et rend compte avec beaucoup plus de finesse et de crédibilité de la complexité des situations sous emprise raciste.
Avec « La colère », nous avons un solide roman de détente qui comporte tous les ingrédients du film d'action tonitruant avec deux papis tout en haut de l'affiche.

Commenter  J’apprécie          60
Récit rondement mené, rythmé et bien construit, il y a du Westlake dans ce roman. Entre rédemption et vengeance, deux papys se lancent dans une croisade contre les assassins de leurs fils. La force de ce roman tient à la fois dans des personnages bien campés, écorchés, attachants, et une histoire sans temps morts et très cinématographique.
Commenter  J’apprécie          80
"La colère" c'est du roman noir américain contemporain pur-jus, presque un archétype.
Tellement un archétype qu'il confine de temps en temps à la caricature à force de métaphores inspirées, d'images ou de comparaisons formulées à l'arrache dans des situations toutes plus improbables et extrêmes les unes que les autres...

Mais "La colère" c'est d'abord un cri du coeur;
Ici La colère est appel au secours,
L'appel d'air du manque d'amour
Ici la Colère c'est la rage après l'erreur
C'est l'espoir à tort et à travers
Ici même si la colère est vulgaire
Au final la colère est terreur mais pas d'erreur,
Presque ici la dernière dignité.

En tous cas pas à dire ça dépote. Généreusement !
Ca saigne, ça crache et ça krashe, ça kalashe, ça décoiffe.
Dans tous les coins ça tire.
Toujours vers le bas les coins des lèvres et des yeux, toujours au bord du cri,
comme dans un DÜRER une extase à l' envers...

C'est tellement extrême, tout ça, qu'on est parfois fasciné.
Et bien sûr qu'on s'attache, du coup.


On s'attache à Buddy Lee, le blanc qui a plutôt mal tourné, le looser au bout de sa route.
On s'attache à Ike, le noir qui a fait la route à l'envers jusqu'à un peu de lumière, le char d'assaut trop blindé qui manque de meurtrières et marche à l'aveugle un peu, du coup...

On s'attache à ces deux-là, nos semblables quand même, nos frères humains malgré tout.

Mais ce noir roman-là, à moi en tous cas, ne donne pas envie d'Amérique !

Pour moi en tous cas, pas l'idéale antidote à la mysanthropie essentielle...
Commenter  J’apprécie          110
2 hommes,Ike Randolph black ancien taulard chef de gang a su rebondir en montant une société de jardinage et Buddy Lee Jenkins blanc raciste alcoolique tout les oppose sauf leur haine des homosexuels et justement leurs 2 fils s'étaient mariés sans leur présence et viennent de se faire exécuter pour leur tendance sexuel.
La police ayant baissé les bras ils vont être obligé de mener l'enquête et avec 2 hommes que tout oppose il va y avoir des étincelles
une enquête menée tambour battant avec moult coup de sang
les 2 hommes vont finir par s'apprécier et devenir "militant lgbt" en réglant leur affaire sans faire dans la dentelle.
ça va saigner !!
Commenter  J’apprécie          40
"La Colère" de S.A. Cosby offre une plongée audacieuse et sans concession dans les tréfonds de l'Amérique des marges, orchestrant une danse complexe entre la vengeance et la culpabilité. Cosby tisse une toile poignante qui explore les profondeurs de l'âme humaine, au travers de deux pères que tout semble opposer, mais que le destin réunit de manière implacable.

L'auteur donne vie à Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins, deux hommes que la société sépare par des lignes tracées au crayon de couleur, mais qui se retrouvent réunis par la douleur et la tragédie. Lorsque leurs fils, Isiah et Derek, sont cruellement assassinés, la douleur devient un creuset de culpabilité, une culpabilité qui s'épanouit en une colère viscérale, cherchant désespérément un exutoire.

Cosby transcende les barrières raciales et sociales, offrant un tableau réaliste et déchirant du Sud des États-Unis, où les préjugés persistent et où les cicatrices du passé sont encore douloureuses. Ike, noir, ancien détenu, doit faire face au poids du racisme systémique et à son homophobie. C'est un personnage complexe, portant sur ses épaules les stigmates d'une société qui a du mal à évoluer.

L'auteur aborde avec une finesse remarquable la thématique du racisme enraciné dans les mentalités, une problématique récurrente dans son oeuvre. À travers la souffrance de ses personnages, Cosby réussit à transmettre des idées percutantes et des émotions brutes. Dans "La Colère", deux pères que tout oppose décident de s'unir, motivés par la vengeance et une colère légitime. Ils ne sont pas exempts de défauts, mais leur amour inconditionnel pour leurs fils les pousse à réfléchir à leurs actes trop tardivement, face à une tragédie inéluctable.

L'auteur ne se contente pas de scruter les relations familiales, mais ouvre également la porte sur la communauté LGBTQ+, dévoilant les préjugés tenaces dans le Sud conservateur des États-Unis. La plume de Cosby se révèle d'une beauté saisissante, capturant l'essence des personnages et de leur lutte contre l'injustice.

En somme, "La Colère" est une oeuvre littéraire puissante, immersive, et profondément émouvante. S.A. Cosby réussit à captiver son lectorat, proposant une histoire qui bouscule, interroge, et qui mérite assurément d'être découverte.
Commenter  J’apprécie          40
Le voilà donc le nouveau "phénomène" du thriller américain. S. A Cosby!

Partout des critiques dithyrambiques, des éloges venant des plus grands écrivains de romans noirs actuels, etc.
Forcément ça pique la curiosité.

J'ai donc lu son second roman pour le découvrir. Pourquoi celui-ci ? Pourquoi pas.

Ultra-violent, viscérale, en colère mais aussi très actuel et inscrit dans notre époque, ce roman est un coup de poing.
Alors bien sûr c'est très à l'américaine, très cinématographique (d'ailleurs les droits d'un ou deux de ses romans on déjà été acheté par Hollywood !), plein de clichés et de punchlines sorties de l'enfer.... Mais bon dieu, on passe un sacré moment de lecture !
Pas de temps mort, un rythme soutenu tout du long, un véritable page turner comme disent les ricains.
Même si je ne pense pas en lire d'autre de l'auteur prochainement (soyons honnête, ça doit être toujours la même recette), je ne suis pas mécontent de cette virée en Virginie !


Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (922) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}