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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand est-ce que tout a basculé aux États-Unis? Depuis quand tout cela me dépasse ? Tout cela ce sont les États-Unis racistes, homophobes, misogynes, et tout le reste. Ce pays au bord de l'implosion.
La colère ici est plus qu'un courroux ou une irritation. Dans le roman de S.A. Cosby elle masque bien d'autres états, d'autres émotions. Et les comportements de ces personnages, guidés par cette hormone mâle, font mal et cognent dur.
Ike Randolph, noir, ancien taulard, ex-homme de main d'une bande de truands, s'en est bien sorti. Pour un afro-américain de Virginie Occidentale, il est au-dessus de la mêlée. Il a une belle maison, une entreprise de paysagement. Il a réussi son mariage et sa vie professionnelle. Tout sauf...son fils Isiah. Homosexuel.
Buddy Lee Jenkins, blanc, ancien taulard, alcoolique fini, vivant de petits boulots à la semaine, s'en sort beaucoup moins bien. Un blanc paumé vivant dans une roulotte pourrie. Il n'a rien réussi. ni son mariage, ni sa vie professionnelle, ni son fils, Derek. Homosexuel.
Bref rien ne devrait réunir ces deux hommes. Sauf que, leur fils, Isiah et Derek sont amoureux l'un de l'autre, mariés, pères d'une petite fille, journaliste pour l'un, chef pâtissier pour l'autre, ils ont bien réussi. Et ils seront assassinés à la sortie d'un bar chic.
C'est le meurtre d'Isiah et de Derek qui réunira ce couple improbable: ike et Buddy Lee. La colère les soudera et la rage les mènera. Cette rage qui sanctionnera leur détermination à découvrir ce qui s'est passé, qui a tué leur fils et pourquoi. La colère d'Ike Randolph c'est de la rage pure. Et voilà c'est parti! Ça cogne dur, ça tire, ça tue, et ça donne l'illusion aux pères, Ike et Buddy Lee d'une rédemption. L'amour qu'ils ont refusé à leur fils est perdu à jamais, rien ne pourra être réparé et cette colère /exutoire n'est qu'un leurre.
Ce roman effleure le thème de l'acceptation de la différence. Je dis effleurer car ma réflexion est dérangée par l'action des batailles, fusillades et autres coups de poing.
C'est tout de même une bien triste représentation de cette société que nous fait S.A. Cosby, portrait pourtant vrai et sans concession.
La Colère n'est pas un polar mais un roman noir. Bien noir sur ce pays, sa violence, son intolérance, ses contrastes, ses excès. Toutefois, c'est aussi un roman sensible. C'est une lecture qui secoue.



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Un thriller des États-Unis, à base de racisme et d'homophobie.

Un couple gay a été assassiné. Les pères, un Noir et un Blanc, n'avaient jamais accepté l'homosexualité de leurs fils. Pris de remords, ils décident d'essayer de faire la lumière sur le crime et de ne pas le laisser impuni. Ajoutons que les deux hommes ont un passé violent et plusieurs années de prison dans leur passé.

Un roman où ça joue dur : meurtres, intrigue politique et gangs de motards, beaucoup de scènes de batailles et de fusillades. (Et un bémol, comme dans les films, les méchants tirent moins juste et perdent bien des combats…)

Un roman qui comporte aussi beaucoup de réflexions sur l'humain et l'acceptation de la différence. Pourquoi un homme aurait-il envie de casser la gueule de son fils lorsqu'il apprend qu'il est gay? Et en parallèle, qu'est-ce que ça fait à quelqu'un d'être mis à l'écart dans une société où on prône (théoriquement) la liberté?

Un bon mélange d'action et de réflexion, mais malheureusement, je ne suis pas sûre que ceux qui gagneraient le plus à remettre en question leurs certitudes liront le roman.
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L'auteur a mis une certaine partie de la société américaine dans un sac, l'a suspendu au plafond et a cogné dessus.

Après, il l'a fait monter sur le ring et les coups se sont enchaînés. S.A Cosby cogne fort, il cogne bien et l'Amérique des marges en prend plein la gueule.

Isiah et Derek étaient deux jeunes hommes qui s'aimaient, qui se sont mis en ménage, se sont mariés et ont eu une petite fille. Isiah était Noir, Derek était Blanc. Puis, quelqu'un les a assassinés, exécuté de sang-froid.

Dans le Sud des États-Unis, qui est raciste, homophobe, ultra-conservatrice, ultra-religieuse et où le suprémacisme a de beaux jours devant lui, on se dit que ça devait déranger les biens pensants que deux hommes, de couleur différente, mais de même sexe, se soient mis ensemble. Même leurs pères leur faisaient la gueule, ne voulant plus voir leurs fils dégénérés (je précise que ce sont eux qui le disent).

Deux pères homophobes… Ike Randolph est Noir. Buddy Lee Jenkins est Blanc et raciste aussi. Tous deux sont d'anciens taulards qui aiment la violence et l'alcool. le couple parfait pour mener une enquête sur l'assassinat de leurs fils respectifs.

Alors oui, ce n'était pas gagné pour nous faire aimer le couple improbable que vont constituer Ike et Buddy Lee : ils sont bourrés de préjugés et bien que Ike ait bouffé de l'injustice toute sa vie, à cause de sa couleur de peau, cela ne l'a pas rendu plus tolérant envers son fils unique, homosexuel.

Dans sa ville, dans son État, il n'est pas le seul à penser du mal de la communauté LGBTQ+. L'hyper virilité de ces hommes est mise en danger (dans leur tête) et ils n'acceptent pas ceux ou celles qui sont différents. Et ce qu'ils pensent des filles homos n'est pas mieux.

Ce roman, hyper violent, est sans concession pour les États-Unis. Il va nous mettre en relation avec des salopards du Sang Pur, des politiciens véreux, des anciens taulards, des motards droits sorti de Mad Max et j'ai souvent eu les oreilles qui chauffaient en lisant les commentaires de nos deux semi-retraités (Ike et Buddy Lee) qui sont restés avec les règles de la prison.

Pourtant, l'auteur n'a pas fait l'erreur de ne pas faire évoluer ses deux personnages principaux et le chemin sera long avant qu'ils n'acceptent que leurs fils étaient ainsi et qu'ils n'auraient rien pu faire pour les changer (ni cogner plus fort, ni les endurcir encore plus). Ils ont beau être perclus de défauts, ces deux pères arrivent à être touchants.

C'est ce qui fait que ce roman noir, hyper violent, qui a tout d'un western avec deux échappés de la Horde Sauvage qui flinguent et démontent des gueules à tout-va, est d'un niveau supérieur à un simple roman noir sur une vendetta.

Ce sont Ike et Buddy Lee qui portent tout sur leurs épaules et c'est leur profondeur, leurs blessures mises à nu, qui fera d'eux des personnages pour lesquels on aura de l'empathie et de la tendresse. Oui, ils ont été cons, oui, ils méritent des claques,… Ils ont payé le prix fort de leurs erreurs : jamais ils ne pourront demander pardon à leurs fils.

Un roman noir bourré de testostérone, de guns, d'armes, d'homophobie, de racisme, de suprémacisme, de gangs, de motards, de violences, de morts, de vengeance, de coups de poings…

Un roman noir qui parle de rédemption, de tolérance, d'acceptation des autres, quelles que soient leur couleur de peau ou leur orientation sexuelle (hormis les pédophiles). le chemin n'est pas facile, il est semé d'embûches, nos deux hommes vont devoir faire un travail sur eux-mêmes, se rendre compte qu'ils ont été cons, très cons, mais c'est déjà un signe d'intelligence et de bonne voie.

Un super roman noir, serré, comme je les aime.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'ai longtemps cru que le roman noir n'était pas fait pour moi, je pense au final que je n'avais pas trouvé les bons auteurs à mes yeux pour ce type de récit, car quand on lit une plume tel que celle de S.A Cosby il est plus que difficile de resté de marbre, une écriture vive, percutante et les sujets de ce livre.

Ike et Buddy Lee sont les pères d' Isiah et Derek qui sont deux jeunes hommes homosexuels qui ont été assassinés, nous allons suivre ces deux pères dans ces moments douloureux et puis l'auteur va également nous montrer le type de père qu'ils ont été auparavant.

On découvre qu'Ike et Buddy Lee n'ont pas été des pères modèles entre la prison, le rejet de leur fils suite à leur homosexualité, j'ai aimé cette partie du récit avec leur vie actuelle également à Ike et Buddy Lee entre tentative de réinsertion après la prison et les diverses addictions que les deux ont.

La partie vengeance n'est pas celle qui m'a le plus plu dans le récit cependant j'aime le fait que cela aborde des thèmes que je ne vois pas forcément souvent dans les romans comme la transidentité.

Un bémol donc sur la fin pour moi, mais je lirai sans aucun doute d'autre roman de l'auteur car j'ai beaucoup aimé sa plume et les thèmes abordés.
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Borsalino feutré et chemise blanche sur peau mate, lève le couvre-chef et retrousse les manches garçon, il est de mouiller la chemise.

S.A. Cosby revient confirmer un talent certain pour le roman noir des deux côtés : plume et pigmentation cutanée. Après un Fast & Furious rural qui avait frappé fort il revient ici avec un bouquin tout aussi maîtrisé mais gagnant en subtilité.

Papa ours et son compère bien blanc sortent du placard, avec des têtes pas possibles et des peintures de clans encrées sous la peau, histoire de bien faire voler en éclat le lien social ténu pour un taulard, y'a plus la combi full orange mais c'est tout comme.

En prison la nécessité de survie et l'envie de préserver l'accès aux orifices corporels à une utilisation personnelle poussent à la virilité absolue via le vecteur de la violence et du défi constant. La méfiance et la domination sont de rigueur.

Difficile de se détacher de ce passif une fois sorti du donjon..

Surtout quand ton fils et son mari se font assassiner et que la flicaille est trop occupée à exterminer la boîte de Donuts pour avancer sur une enquête de meurtre de fils de taulards.

Évidemment on sent que l'affaire va vite fait virer chocolat et on se délecte du déchaînement violent qui déboule vitesse MACH 12, mais S.A. Cosby sait se montrer plus finaud et soulève de vrais bons sujets.

Le racisme évidemment, subit ou pratiqué, grâce a un habile choix de héros monochromes.
La question de l'orientation sexuelle, de la masculinité toxique et donc surtout de l'acceptation de l'autre et de sa différence. Car pour le consentement on repassera la quête de rédemption étant nulle car scellée par une mort prématurée qui déclenche la prise de conscience, place au déchaînement de violence pas aveugle mais largement borgne car on trouve quand même un fond de jugeote.

Un nouvel opus clairement réussi qui confirme l'aptitude de Sonatine pour fourrager dans la créativité amerloque pour nous trouver des petites pépites. Et surtout d'un auteur de balancer un roman d'action efficace réfléchi qui chamboule un peu l'attendu. Belle surprise !
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Une petite incursion dans le noir, de temps en temps ça défoule. Et on peut compter sur Sonatine pour nous fournir du bon, du costaud, du pas bête mais méchant juste ce qu'il faut. Rien que le titre, par les temps qui courent ça résonne même si le titre original Razorblade Tears semblait plus imagé. Quoi qu'il en soit, mission accomplie. J'ai dévoré, j'ai aimé le duo improbable formé par les deux pères en colère, j'avoue j'ai pris un certain plaisir au dérouillage en règle de quelques spécimens dont la société se passera sans peine et, sans vouloir me vanter j'ai deviné quelques minutes avant nos deux cadors l'identité du salopard en chef.

Ce duo improbable donc, association de circonstances est formé par Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins. le premier est noir, le second blanc et en Virginie occidentale rien ne les prédispose à faire équipe. Pourtant, ils ont des points communs. D'abord un pas si lointain souvenir de prison même si tous deux sont a priori rangé des voitures et de leurs anciennes habitudes de violence. Ike a une entreprise d'entretien de jardins, Buddy Lee vivote dans un mobile home délabré. C'est un enterrement qui va les réunir, celui de leurs fils respectifs qui étaient aussi amoureux l'un de l'autre, jeunes mariés et papas d'une petite Ariana. Isiah et Derek ont été assassinés et leurs pères, honteux de la façon dont ils se sont comportés à la découverte de l'homosexualité de leurs enfants sont bien décidés à faire la lumière sur ce meurtre alors que l'enquête de police piétine. Pour cela ils vont devoir passer outre leurs préjugés et retrouver avec une stupéfiante facilité les réflexes de leurs vies antérieures.

Toutes les conditions sont réunies pour un parcours épique et l'auteur fait habilement monter la sauce tout en proposant une exploration d'un territoire rongé par les a priori racistes et homophobes où sévissent des hordes de bikers aux cerveaux plus creux que leurs biceps. Nos deux héros en quête de rédemption qui apprennent peu à peu à se connaître et à s'apprécier sauront se montrer impitoyables face à des adversaires sans foi ni loi. Ce sont eux qui tiennent le roman de bout en bout, eux et la toile de fond sociétale qui dépeint la réalité d'un état de l'Amérique profonde dont on a pu se rendre compte des votes très récemment.

Résultat : un roman palpitant qui tient en haleine jusqu'à la fin et incite à vraiment s'attacher aux personnages principaux comme à certains plus secondaires. Une réussite.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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C'est un polar mais avec des flics tellement peu concernés que Ike Randolph, le noir, et Buddy Lee, le blanc, vont se charger de l'enquête.
Un couple d'homosexuels est assassiné. Isiah est le fils de Ike et Derek le fils de Buddy Lee. Les deux pères se rencontrent le jour de l'enterrement. Buddy Lee propose à Ike de l'aider à retrouver les criminels mais quand Ike est sorti de prison il s'est juré de ne plus laisser "sortir" sa violence. le jour où il découvre que la tombe de isiah et Derek a été profanée, ses bonnes résolutions s'envolent.
Tout sépare les deux pères sauf trois choses: des années de prison, la mort de leur fils, et la colère qui les a envahis en apprenant l'homosexualité de leur fils .
Ni l'un ni l'autre étaient à leur mariage. Voilà que le remords les saisit et puis il y a Ariana leur petite fille... Isiah et Derek s'aimaient et eux n'ont rien compris, vieux réacs qu'ils sont. Une enquête très sanglante va commencer. Ils vont se trouver face à une bande de bikers hyper violents qui cherchent une certaine Tangerine qui semble être à l'origine de cette tragédie. Mais pour qui "roulent " ces dingues ?
Les deux pères se rapprochent peu à peu. Tous deux dévorés par le remords d'avoir rejeté leur fils vont unir leur rage pour trouver le coupable comme une sorte de rédemption
On est en Virginie il est question de racisme, d'homophobie et d'armes . Encore direz vous ? Oui mais ici c'est soutenu par un suspense bien ficelé et des rapports humains très forts.
Un bon thriller qu'on verrait bien sur grand écran !

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📚Le polar a toujours été un genre ancré dans la société et porteur d'interrogations de notre temps. Et, en attribuant le Prix Quais du Polar des Bibliothèques 2024 à Shawn A. Cosby pour La Colère, la ville de Lyon ne s'y est pas trompé. Dans son roman, l'auteur américain réunit deux pères dont les fils respectifs viennent d'être assassinés. Deux pères dont les fils étaient mariés l'un à l'autre et parents d'une petite fille. Deux pères, l'un noir, l'autre blanc, qui vont mener l'enquête pour venger la mort de leurs enfants. Ces enfants qu'ils avaient rejetés pour leur homosexualité et dont ils vont vouloir venger l'honneur. Et la vengeance a un goût amer...

🖊La Colère de Shawn A. Cosby est une photographie sombre et violente de l'Amérique contemporaine, gangrénée d'homophobie et de racisme. A travers la quête de vengeance de deux pères old school et empreints de préjugés qui vont s'unir pour défendre l'honneur de leurs fils, on découvre cependant que la colère peut amener à la rédemption. le duo d'Ike et Buddy Lee est percutant (au sens propre comme au sens figuré) et leur fureur débordante n'empêche pas la remise en question. Pour que les larmes qui coulent comme des lames de rasoir deviennent des larmes de pardon.

👩chronique complète : https://www.mtebc.fr/la-colere-cosby/
Lien : https://www.mtebc.fr/la-cole..
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"La colère" c'est du roman noir américain contemporain pur-jus, presque un archétype.
Tellement un archétype qu'il confine de temps en temps à la caricature à force de métaphores inspirées, d'images ou de comparaisons formulées à l'arrache dans des situations toutes plus improbables et extrêmes les unes que les autres...

Mais "La colère" c'est d'abord un cri du coeur;
Ici La colère est appel au secours,
L'appel d'air du manque d'amour
Ici la Colère c'est la rage après l'erreur
C'est l'espoir à tort et à travers
Ici même si la colère est vulgaire
Au final la colère est terreur mais pas d'erreur,
Presque ici la dernière dignité.

En tous cas pas à dire ça dépote. Généreusement !
Ca saigne, ça crache et ça krashe, ça kalashe, ça décoiffe.
Dans tous les coins ça tire.
Toujours vers le bas les coins des lèvres et des yeux, toujours au bord du cri,
comme dans un DÜRER une extase à l' envers...

C'est tellement extrême, tout ça, qu'on est parfois fasciné.
Et bien sûr qu'on s'attache, du coup.


On s'attache à Buddy Lee, le blanc qui a plutôt mal tourné, le looser au bout de sa route.
On s'attache à Ike, le noir qui a fait la route à l'envers jusqu'à un peu de lumière, le char d'assaut trop blindé qui manque de meurtrières et marche à l'aveugle un peu, du coup...

On s'attache à ces deux-là, nos semblables quand même, nos frères humains malgré tout.

Mais ce noir roman-là, à moi en tous cas, ne donne pas envie d'Amérique !

Pour moi en tous cas, pas l'idéale antidote à la mysanthropie essentielle...
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LA COLERE de SA COSBY : J'avais acheté ce livre un peu avant les QDP et j'ai pu rencontrer l'auteur et le lui faire dédicacer lors du salon à Lyon. Mr Cosby était apparemment ravi de faire partie des invités et a apprécié la ville, sa gastronomie, les fabuleux décors de la Bourse ou de l'Hôtel de Ville, et l'enthousiasme de ses lecteurs et lectrices. Quant au roman, il nous plonge dans l' histoire de la vengeance de 2 pères, l'un noir, l'autre blanc, anciens detenus, qui s'allient pour rechercher et tuer les assassins de leurs fils. Englués dans leur culpabilité d'avoir rejetés leurs fistons homosexuels, ils ne peuvent pas accepter leur fin tragique et vont se lancer dans des actions plus violentes les unes que les autres, leurs ennemis les poussant à faire resurgir leurs anciens démons. Au travers de ce récit sanglant, l'auteur dresse un portrait peu flatteur du Sud des États-Unis, ancré dans des croyances et comportements d'un autre âge. Mais c'est aussi un plaidoyer contre le racisme et l'homophobie. Malgré les hécatombes et beaucoup d'hémoglobine, on est touchés par la douleur et la colère des personnages et les changements qui vont s'opérer dans les rapports entre ces 2 pères que tout oppose à priori. Un écrivain prometteur.
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