Comme promis en début d'année 2022, je reviens visiter un vieil ami :
Albert Cossery, le dandy parisien.
Me voici donc transporté dans une drôle de famille Cairote, celle d'Afez et ses trois fils : Galal, Rafik et Serag, ainsi que l'oncle Mustapha. Il y a aussi Hoda, la petite bonne de la maison, et qui en outre est amoureuse du jeune Serag.
L'histoire est assez simple :
Dans cette famille la paresse est la valeur première, dormir la fonction première.
Mais voilà que Serag en a marre de végéter entre ces murs, il s'est mis en tête de partir en ville pour trouver un boulot.
Autant dire : apporter la honte sur la famille.
De plus, le vieux, à quand à lui décidé de se remarier.
Branle-bas de combat !!!
Car un mariage ramènerait inévitablement une belle-doche à la maison. Autant inviter le diable à cohabiter. Une femme entre les murs, signifie pour les fils, la fin du repos, du calme, des siestes... tout une philosophie de vie ainsi menacée.
À partir de là, l'histoire va s'emballer.... enfin, s'emballer... à un rythme un poil plus élevé, vu que dans cette maison, tout le monde est à demi-comateux.
Le plan anti-mariage va s'enclencher.
Serag tentera d'aller vivre son aventure travail, contre l'avis de tous.
Hoda fera tout pour gagner le coeur de Serag.
On croisera également un jeune enfant des rues, malin comme tous les enfants des rues ; Abou Zeid, un pauvre commerçant qui tient une drôle de boutique ; Imtissal, la prostituée qui a très bien connu cette famille impossible ; Mimi, le peintre poète et enfin Haga Zohra, l'entremetteuse, masseuse à l'occasion.
Une petite souris et une grosse hernie viennent compléter le tableau.
Même si j'ai bien aimé cette lecture, je dois bien avouer que le plaisir fût moindre que celui que m'avait apporté les nouvelles : "les affamés ne rêvent que de pain" et "danger de la fantaisie", nouvelles extraites du recueil : "des hommes oubliés de Dieu".
Cette histoire reste bon enfant, l'humour étant à mon sens, le moteur de ce roman, de ce conte pourrais-je dire, même si bien-sûr, avec Cossery, la farce reste une façon d'égratigner la société du Caire (seulement ?)
Ici, le monde de travail, les valeurs sociales, familiales, la loyauté, le mariage, l'amour, tout est moqué avec malice.
La phallocratie est omniprésente tout du long du roman ( pour la moquer également ?... je l'espère)
A bientôt mon cher Albert !
Avant la fin de l'année ? P't'être bin qu'oui!
Mon choix est déjà fait pour la prochaine rencontre.