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En trois mots : Commerce. Émigration. Déshumanisation.
Avis : Incisif !
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Immersion acerbe dans la vie d'un homme dont la mort, saupoudrée d'espoir, est le métier...
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✒️ Seyoum est un passeur ; vendeur d'espoir et de rêve comme façade d'une mort certaine en pleine mer pour des milliers d'âmes. Déshumanisé par la violence d'une dictature, il devient l'un des maillons de cette émigration cruelle et vicieuse, elle-même fille de l'impossibilité de vivre dans un pays devenu intolérable. Constat acrimonieux d'un monde créateur de monstres que nous ne pouvons pas plaindre mais qui nous inspirent malgré tout une compassion nébuleuse. Ce roman soumet, avec justesse, à notre philanthropie la question suivante : pouvons-nous continuer de laisser faire sans rien faire ?
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✒️ Les personnages sont doubles. L'auteur joue avec le manichéisme : à la fois homme criblé de drame et de désespoir et semeur de ces mêmes abjections, Seyoum devient une créature bifrons. Si bien que nous nous perdons dans les sentiments à éprouver face à lui, à eux. Une dualité que j'aurai aimé voir plus prononcée avec quelques pages supplémentaires !
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✒️ L'intrigue est simple, nous entrons dans l'univers machiavélique du commerce de la traversée émigrante vers le faux Eldorado européen à travers le personnage du passeur. L'enchevêtrement entre présent et passé de Seyoum nourrit l'histoire de la déshumanisation d'un homme et l'utilisation du présent narratif sert la puissance des actes. Un choix technique bien maîtrisé qui ajoute à la puissance de plume !
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✒️ En bref, cet ouvrage aussi percutant dans son infamie que dans sa dénonciation d'une réalité inhumaine prend au coeur notre humanité en soulevant une question nécessaire !
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Ce premier roman est une plongée folle dans la vie d'un passeur, un passeur d'hommes et de femmes qui fuient leur quotidien pour un monde meilleur, sans savoir qu'ils se jettent dans la gueule du loup et surtout de tous ceux qui veulent profiter de cette manne.


Seyoum est passeur à Zouara en Libye, juste en face de l'île de Lampedusa, il fait commerce du malheur des autres pour s'enrichir outrageusement au péril de la vie de ses hommes et de ses femmes.
Après une traversée du désert difficile où ils ont dû subir la chaleur, la soif, l'enfermement, la promiscuité et parfois l'enlèvement et la torture, ces hommes et ces femmes doivent affronter la mer, dans des petits rafiots surchargés, sans certitude d'arriver de l'autre côté et d'y trouver une vie meilleure.


Mais qui est Seyoum ? D'où vient-il ? Pourquoi son coeur est-il si dur qu'il puisse faire autant de mal, car il sait, il sait d'où viennent ces gens et par quoi ils sont passés, il sait leur vulnérabilité et leur désespoir, il sait l'état des bateaux et les risques encourus…


Ce roman court est intense, percutant, d'une grande intelligence. On observe, on assiste, il n'y a pas de jugement.
Lorsque l'on ferme ce livre, les questions affluent, et encore une fois on constate que le monde n'est pas binaire, mais plein de nuances, rien n'est simple.


Une autrice à découvrir et à suivre, j'ai été conquise par son style, on oublie que derrière ce texte une femme blanche écrit.


Lien : https://enviedepartagerlesli..
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À lire jusqu'à la fin, vous pourriez être surpris !

Un premier roman poignant et remarquablement bien écrit sur le parcours d'un vendeur d'espoir pour les migrants, entre les côtes libyennes et l'Europe. Dénué de toute humanité en apparence, son passé le rattrape lorsque son amour de jeunesse croise sa route et fait voler en éclats son quotidien bien établi.
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Dès la première page, on est happé par l'histoire de Seyoum , le personnage principal, et le destin des migrants qu'il a entre ses mains.
Un livre qu'on ne peut plus lâcher et qui laisse une impression forte bien après l'avoir terminé.
A lire absolument.

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un livre poignant qui se lit comme une série Netflix ! , suspens ,phrases fortes et écriture moderne pour un premier roman très réussi ...on attend la suite avec impatience car les personnages sont à la fois attachants et repoussants.... la nature humaine y est parfois glaçante mais décrite avec réalisme .... heureusement l'amour adoucit le voyage!!!
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Un court livre sur quelques jours de la vie d'un passeur érythréen en Libye en 2015. Son passé de souffrance, et l'exploitation qu'il fait des souffrances des gens à qui il fait payer le passage vers Lampedusa. Il s'appelle Seyoum pétri d'aigreur et de drogue, meurtri d'un chagrin d'amour et d'un passage par l'armée érythréenne. Un sale bonhomme malgré tout.
Presque un peu trop d'ailleurs. Mais on se prend à comprendre et vouloir savoir ce qu'il adviendra de sa « cargaison » du moment, et de lui.
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Ce roman se lit facilement et rapidement. Les pages s'amenuisent sans que le lecteur ne s'en rende compte, plongé qu'il est dans de courts chapitres alternant passé et présent.
Le sujet joue un rôle primordial dans l'intérêt du lectorat. Il est important de parler des migrants et de leur traversée maritime suicidaire dans l'espoir de gagner une autre rive synonyme d'espoir. Il l'est encore plus de mettre en évidence le manque d'humanité dont font preuve à leur égard les passeurs et autres intermédiaires gagnant de l'argent sur leur dos.
Là où le liseur est perplexe, c'est quant au choix de l'auteure de faire vivre une de ces traversées à travers les yeux de Seyoum, un passeur sans scrupule. Ce dernier traite les émigrés comme de la marchandise et non comme des êtres humains.
Narrateur du récit, ce dernier tourne donc autour de lui et de son histoire personnelle. Il est dès lors difficile pour le lectorat de suivre un personnage tel que lui tout au long de sa lecture. Il reste froid, distant face à cet homme d'une telle cruauté. Les évènements de son passé difficile, survolés, ne permettent pas d'équilibrer la balance. de plus, sa vie et ses souvenirs prennent le pas sur la thématique initiale. Ce n'est pas ce à quoi le lecteur s'attend en ouvrant cet ouvrage qui se termine sans réellement répondre aux questions du résumé et sans qu'un message clair ni qu'une réelle prise de conscience ne s'en dégagent.
Les dernières lignes, tel un sursaut, mettent cependant en garde : personne n'est à l'abri d'une trahison et cette dernière vient souvent d'une personne qui inspire toute confiance.
Lien : https://livresratures.wordpr..
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Texte puissant, lu d'une traite.
Texte à mettre entre de nombreuses mains...
Stéphanie Costes réussit un tour de force: nous plonger dans la tête d'un passeur et nous permettre de comprendre les racines du mal. Dur et beau.
Un petit bémol pour la fin où je trouve le trait du malheur trop appuyé, mais ce roman reste une véritable secousse, plus encore, un livre nécessaire.
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Véritable livre coup de poing, le Passeur nous plonge dans l'horreur de ce que doivent endurer les migrants en quête d'une vie un peu meilleure.
En alternant les chapitres se déroulant en 2015, date à laquelle Seyoum, passeur drogué, alcoolique, violent, organisera une dernière traversée et les chapitres se déroulant dans les années 90 - 2000, époque correspondant à son enfance et adolescence de jeune Érythréen subissant les horreurs de la guerre, Stéphanie Coste nous fait comprendre comment ce jeune homme sensible, issu d'un milieu cultivé, a pu devenir cet homme dénué de toute humanité.
Un roman fort, poignant, qui se dévore d'une traite et résonne longtemps après l'avoir refermé.
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C'est le roman d'un anti-héros. le narrateur est plutôt odieux et indifférent à la souffrance des autres. Passeur, c'est un business comme un autre. Peu importe le détail.
Et, petit à petit, grâce aux retours en arrière, le passeur s'humanise et, en apprenant son histoire, le jugement du lecteur à son égard s'adoucit et l'on en vient à se dire, sans pour autant l'absoudre : mais qui sommes-nous pour juger, de notre canapé, bien au chaud et en sécurité ?
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