Une écriture "blanche" en vers très brefs découpés sur la page. Peu de mots, ramassés. C'est la disparition du texte sur la page qui frappe. Poésie du retrait, de l'effacement mais aussi de l'intervalle, de l'incise, de l'aigu. Un découpage ténu de la parole qui lui donne son intensité. Je pense à
Maurice Blanchot en lisant cette poésie. Il s'agit d'une épure, d'une forme de clarté sans "pas gagné" sur le réel. Seule la langue, sa spatialisation , dit la portée de l'expérience. Un beau travail.