AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'été où je suis devenue vieille (92)

On passait au lecteur de DVD, à l'appareil photo numérique, au baladeur MP3, à l'ADSL, à l'écran plat, on n'arrêtait pas de passer. Ne plus passer, c'était accepter de vieillir.
Commenter  J’apprécie          20
Tous ceux qui me connaissent savent que je suis pessimiste - même si je préfère les termes «lucide » ou «réaliste ». C'est certainement l'un de mes principaux traits de caractère. Je me demande si l'on est déprimé parce qu'on est pessimiste, ou si l'on est pessimiste parce qu'on est déprimé
Commenter  J’apprécie          20
Les magazines féminins qui, pour ne pas être taxés de jeunisme, représentent depuis quelques années des femmes plus âgées, ne semblent renvoyer qu'une image: les cheveux argent brillant, impeccablement coiffée, bijoutée, d'une élégance sensible, distinguée et remarquable par son allure "encore sédui- sante", la femme mûre a "de beaux restes". Ces mots supposés flatteurs ne sont qu'une insulte. Comme si l'on était devenue un plat d'hier à réchauffer, encore mangeable mais bientôt périmé.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai même oublié les souvenirs heureux. Y repenser à présent me fait souffrir, car ils me rappellent que je ne les ai pas assez appréciés.
Commenter  J’apprécie          20
La littérature m’a toujours soutenue, même si, depuis que je suis toute petite, on m’a beaucoup reproché de rejeter le « vrai monde » en m’enfermant dans les livres. Toutes ces histoires et ces récits, lus et discutés fiévreusement, m’ont aidée à affronter le chaos de l’existence. Ils m’ont protégée et éduquée, m’ont encouragée à continuer, et m’ont accompagnée sur une route souvent semée d’embûches ; leurs précieux mots m’ont aidée à les franchir tant bien que mal. Et je sais que dans cette nouvelle étape de ma vie, ils continueront à le faire : leur soutien ne m’a jamais fait défaut
Commenter  J’apprécie          20
Il me semble [...] que le "conflit de génération" que nous avons vécu dans les années 1960 et 1970 n'était rien à côté de l'immense rupture actuelle entre les personnes de mon âge et celles dont le monde a radicalement changé depuis le nôtre. J'ai mis longtemps à comprendre que ce n'est plus seulement une différence de génération mais une différence d'univers.
Commenter  J’apprécie          20
Elle avait construit une manière de vivre qui me paraissait hors de tout conformisme et avait su accepter avec lucidité ses contradictions. En lisant et en relisant avec délice ses livres, je me rendais compte que, malgré la présence de sa mère, de ses maris, de ses amants, de sa fille, de ses amis et amies, et de ses animaux bien-aimés, elle était en quête constante d’un équilibre fragile entre désir de solitude et désir des autres, entre l’asservissement de la passion et la joie de l’autonomie.
Commenter  J’apprécie          20
Dans les auberges de jeunesse, j’ai lu Voss de Patrick White et Homo Faber de Max Frisch. Pour me permettre d’aller d’un endroit à un autre, je faisais les petits boulots rencontrés en chemin, et à chaque étape les livres m’accompagnaient. Caissière en Suisse, dans un restaurant de Zermatt face au majestueux Cervin qui s’élève à plus de 4 000 mètres, j’ai dévoré La Montagne magique de Thomas Mann. Lorsque je travaillais dans un bar à Kyoto, espérant mieux saisir une société qui semblait résister à tous mes efforts de compréhension, j’ai lu Basho, Mishima et Kawabata. En Sibérie, je me suis plongée dans l’histoire des décembristes racontée par Henri Troyat dans les tomes successifs de La Lumière des Justes.
Commenter  J’apprécie          20
On perd tout amourpropre, on ressasse ses erreurs et ses échecs. On oublie les victoires, les réussites n’ont aucun poids. La culpabilité, omniprésente, est un facteur aggravant : comment oser s’apitoyer sur soi alors que l’on est en bonne santé, sans problèmes d’argent et entourée d’amis, quand le monde est en proie au chaos, à la violence ou à la faim ? Mais quand je vais aussi mal, m’apitoyer sur les malheurs d’autrui ou sur les problèmes de la planète ne m’est d’aucune aide.
Commenter  J’apprécie          20
Tous ceux qui me connaissent savent que je suis pessimiste – même si je préfère les termes « lucide » ou « réaliste ». C’est certainement l’un de mes principaux traits de caractère. Je me demande si l’on est déprimé parce qu’on est pessimiste, ou si l’on est pessimiste parce qu’on est déprimé. Le pessimisme, le mien tout du moins, est motivé par la terreur de la perte, je le comprends seulement maintenant. C’est un moyen de m’y préparer, de l’apprivoiser, d’éviter la brutalité de la disparition de ce à quoi je tiens : j’abandonne avant d’être abandonnée.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (419) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1722 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}