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Bienvenue au domaine de Loch Down Abbey, en compagnie d'un famille d'aristocrates écossais qui va connaître bien des déboires durant quelques mois, dans les années 1930.
Alors qu'une étrange épidémie décime les membres du personnel, deux décès suspects vont avoir lieu et cela va bouleverser l'équilibre précaire qui régnait au sein de cette grande maison.
J'ai trouvé que le roman était très long à démarrer, j'ai failli abandonner au bout d'une centaine de pages, car il y avait un grand nombre de personnages et ils sont tous désagréables, et il ne se passait pas grand chose, heureusement, l'histoire a pris une tournure intéressante ensuite et plus ça va, plus les péripéties s'enchaînent et la seconde moitié du roman devient palpitante.
J'ai beaucoup apprécié de voir le décalage entre le quotidien des comtesses, duchesses, marquises etc...qui ne savent rien faire de leurs dix doigts et qui vont être confrontées à de grosses difficultés quand le personnel va se réduire de jour en jour à cause d'une maladie.
J'ai été amusée par leurs réactions et leur sidération quand ils comprennent enfin que la situation est sérieuse et que leur quotidien va être complètement chamboulé et qu'ils vont même devoir mettre la main à la pâte !
L'intrigue policière n'est pas vraiment passionnante, c'est juste un prétexte, mais la lutte pour la succession et les nombreuses difficultés auxquelles cette famille détestable va être confrontée m'a bien fait rire.

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Lecture sympathique et agréable. Ce livre n'est pas le « chef-d'oeuvre du siècle » mais il se lit bien, est relativement bien écrit et nous plonge dans une ambiance très écossaise.
On suit tous les personnages et leurs histoires dans la propriété qui est le cadre du roman.
Seul défaut : l'histoire est un peu longue et aurait mérité d'être plus dynamique.
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La lecture de ce roman a été un réel plaisir ! J'ai adoré suivre cette famille aristocratique haute en couleur ainsi que le quotidien des domestiques de Lock Down Abbey.

L'histoire avait tout pour me plaire : l'Écosse, les années 30, une vieille famille aux multiples secrets, une bâtisse ancienne possédant de nombreux passages secrets. Je me suis régalée !

Lire les prises de bec entre Bella et Constance, les tentatives de chapardage de Cecil, voir la dignité désuète de Lady Georgiana, ou ses dialogues avec mrs MacBain était un délice. J'ai été plusieurs fois horripilée par les membres de cette famille ne sachant pas même faire un lit et ne voulant rien faire de leurs dix doigts sous prétexte qu'ils sont des aristocrates. J'ai été plusieurs fois outrée par leur comportement vis à vis des domestiques et d'Iris (pour qui j'ai eu beaucoup d'affection). Iris est une jeune femme sensible, assoiffée de connaissances et très altruiste. J'ai également beaucoup apprécié Fergus qui a tout fait pour sauver la famille de la faillite. Il était finalement un des seuls membres à avoir un peu de jugeote et à tenter de vivre avec son temps.

C'est fou de lire à quel point la plupart des personnes de cette famille étaient égocentriques et ne connaissaient finalement rien des sentiments des autres. Ils étaient particulièrement centrés sur leur propre bien-être et leurs intérêts, on ne peut plus oisifs, mais peu enclin à lever la têtd pour s'enquérir du voisin. Les domestiques ont fait preuve d'énormément de patience. À leur place, j'aurais craqué depuis longtemps !

J'ai particulièrement aimé le clin d'oeil de l'autrice à cette mystérieuse épidémie qui a obligé la population à se confiner et à se ruer sur la farine, le sucre et le papier toilettes !
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J'ai choisi ce livre car il était présenté comme un cosy mystery à la Downton Abbey et de ce point de vue ce fut une déception car il n'y a pas de véritable enquête à proprement parler. Certes le comte meurt et la gouvernante se pose beaucoup de questions sur les circonstances de ce décès mais il n'y a pas d'investigation ni d'enquêteur.
Le côté Downton Abbey par contre est très présent, l'histoire de la famille étant le coeur du roman. J'ai trouvé les aristocrates très caricaturaux mais finalement assez drôle. Ma scène préférée est quand Annabella essaie de faire son lit et finit par mettre le feu à sa chambre.
La caricature du COVID est assez amusante aussi même si certains aspects sont assez peu crédibles en 1930 au fin fond de l'Ecosse comme la pénurie de farine parce que les gens cuisinent plus chez eux à cause du confinement… Mais ça m'a permis de découvrir que le papier hygiénique et les mouchoirs jetables sont des inventions assez anciennes finalement (oui je suis allée vérifier…)
Un bémol pour le découpage en parties assez longues et non pas en chapitres qui m'a déroutée au début de ma lecture et pour le nombre impressionnant de personnages qui m'a obligée à me faire une carte mentale. Par contre, j'ai aimé le procédé de présentation des personnages au début repris à la fin de l'histoire pour compléter l'histoire de chacun des protagonistes sans en faire un pavé.
Au final j'ai passé un bon moment de lecture, assez drôle mais ça ne correspondait pas du tout à ce que j'en attendais.
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Soyez les bienvenus à Loch Down Abbey, domaine de la famille Ogilvy-Sinclair. Dans leur demeure ancestrale nichée au coeur des Highlands, le cours des choses semble s'être enrayé.
Alors que la région fait face à une maladie mystérieuse et qu'il devient vraiment difficile de trouver du personnel, on peut dire que la vieille Nanny a vraiment mal choisi son moment pour trépasser! Qui va bien pouvoir garder un oeil sur les enfants? Mais c'est finalement la disparition du comte Inverkillen lui-même qui va venir bousculer toutes les habitudes de la maisonnée. Et révéler des secrets enfouis depuis bien longtemps!

Alors soyons clairs dès à présent: ce roman n'est ni un cosy mystery, ni même un roman d'enquête, même si c'est ainsi que la maison d'édition a communiqué dessus.
Si c'est ce que vous venez chercher dans cette lecture, vous ne pourrez qu'être déçus, car la part de l'enquête de la gouvernante est vraiment réduite à peau de chagrin. Il faut dire que la pauvre a bien d'autres chats à fouetter, et c'est finalement davantage en relevant des incohérences par ci, par là, qu'elle parviendra à tirer cette affaire au clair. Mais on ne peut pas dire qu'elle enquête réellement.

Une fois qu'on a bien dit ce que ce roman n'était pas, on peut passer à ce qu'il est, c'est à dire un roman assez satirique, parodique.
On a d'abord une vision assez acide de la haute société de l'époque. Cette famille aristocratique en prend pour son grade avec un humour noir que j'ai plutôt apprécié, même si certains gimmick étaient un peu répétitifs à force.
A l'exception d'un ou deux personnages, on ne peut pas dire que cette famille soit attachante ! Ils sont imbus d'eux même, complètement indifférents à tout ce qui ne les concerne pas directement... Mais comme c'était traité avec humour, ca ne m'a pas dérangée.

La deuxième cible de l'autrice, c'est nous-même ! Et plus exactement, la façon dont nous nous sommes comportés pendant la période COVID. On retrouve les pénuries de papier toilette, et de farine (même si comme nous l'a fait remarqué le grenier d'automne pendant notre LC, ce point là n'est pas vraiment crédible pour l'époque). L'autrice cible bien l'individualisme et l'égoïsme de nos contemporains, que ce soit par les comportements de surstockage, ou par la tendance à minimiser la maladie et à moquer la peur de certains, jusqu'à bien entendu être soi-même confronté directement à la maladie et en faire un pataquès.

Si j'ai vu venir certains secrets et certaines révélations, d'autres m'ont complètement prises par surprise, et j'ai été complètement bernée par cette fin que j'ai en revanche plutôt appréciée!
L'aspect parodique amène un certain manque de crédibilité parfois, mais comme il est assumé, ca ne m'a pas dérangée.
Est-ce que j'aurais aimé un peu plus d'enquête et de rythme? que l'aspect satirique soit encore plus féroce?
Absolument.
Cependant, malgré ces deux bémols, j'ai tout de même plutôt apprécié ma lecture. C'était divertissant et distrayant, et comme je n'en attendais pas plus, j'ai été satisfaite.

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En achetant ce livre , je pensais que j'allais me plonger dans un policier , un whodunit à la Agathe Christie .
Certes il y a un mort , une enquête , un lieu clos , un manoir des Highlands , mais ce n'est pas vraiment le coeur de l'intrigue et la partie policière est secondaire .
Cette histoire est surtout une peinture acerbe de l'aristocratie anglaise de l'entre-deux-guerres .
La famille du comte d' Inverkillen vit totalement hors des réalités , ignorante du monde du travail et habituée à se faire servir mais un décès et une épidémie vont la contraindre de changer d'habitudes et de mode de vie .
Un livre distrayant , brossant le portrait d'une classe sociale aujourd'hui disparue , une histoire agréable à lire , empreinte d'humour ( anglais , bien sûr ) , quelques scènes cocasses et un dénouement inattendu .
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Dans l'Ecosse des années 30, un membre d'une prestigieuse famille de nantis meurt. Meurtre ? Accident ?

Une mystérieuse épidémie sévissant dans le pays, les membres de cette grande famille sont confinés dans leur manoir (avec ses 126 pièces et nombreux hectares de terrain, n'imaginez pas un confinement trop pénible).

Je m'attendais donc à une lecture à suspens, une ambiance sombre et lourde, un huis clos tendu.

Rien de tel ! Beth Cowan-Erskine réussi à merveille à mettre en exergue le décalage entre la réalité de la riche famille des Inverkillen et celle de leurs (très nombreux) domestiques, et ceci avec vraiment beaucoup d'humour. L'autrice ayant écrit ce roman durant la pandémie de Covid, certaines situations l'ont inspirée pour retranscrire avec humour des situations telles que le manque de papier de toilette(!)

Les interactions entre cette richissime famille totalement coupée de la réalité du monde et celle de son personnel donnent lieu à de nombreuses situations aussi drôles qu'improbables, et c'est qui m'a beaucoup plu dans cette lecture.

En résumé je dirais que si vous cherchez une lecture à suspens, passez votre chemin. L'énigme n'a vraiment pas beaucoup d'intérêt et sa résolution m'a semblé parfois longue. Par contre, si vous avez envie de passer un bon moment dans une lecture avec des nombreuses situations totalement décalées et cocasses, et quelques rebondissements, celle-ci est sympa !
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Un manoir perdu en Ecosse, ça vous a toujours l'air d'être le lieu idéal pour une bonne partie de Cluedo. Difficile de résister n'est ce pas ?

J'ai passé un moment sympathique avec ce livre, mais pas autant que je l'espérais.

D'abord parce que je m'attendais à une enquête. Or, s'il y a bien un mort, la recherche de la cause occupe une place très insignifiante.
Pas de détective, juste la gouvernante qui pendant plusieurs mois met bout à bout des éléments - elle remarque que quelque chose cloche et, quand ses nombreuses tâches lui laissent un peu de liberté, elle s'occupe de corriger cet élément discordant dans l'organisation bien réglée. de là à en parler comme d'un cosy murder... C'est un peu exagéré. le présenter ainsi peut générer des déceptions - et c'est mon cas, sur cet aspect-là.

On a plutôt une satire au vitriol de la haute société, les membres de la famille étant incapable de faire quoi que ce soit sans leurs domestiques. Ce qui donne des situations plutôt cocasses. Ça manquait cependant, à mon goût, un peu de finesse par moment - les nombreuses répétitions de "je suis un aristocrate, je ne devrais pas avoir à..." tombaient un peu dans la caricature.

Quant au parallèle avec le COVID, oui, il y a de nombreux clins d'oeil à ce que nous avons vécu. Mais ce n'est pas toujours très crédible ni cohérent avec la période - une pénurie de farine parce que les gens cuisinent plus à la maison, en 1930 ?

Bref, je m'attendais à quelque chose de très drôle, au final je dois reconnaître que j'ai plus souri que vraiment ri. Ce qui est déjà pas mal : une lecture détente.
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Un cosy mystery bien fait dans un manoir écossais, avec une ambiance qui m'a rappelé les Hercule Poirot : une famille aristocratique égocentrique et dont tous les membres se détestent plus ou moins, ce qui donne des repas à l'ambiance glaciale. J'adore !

Sur fond d'une maladie épidémique (roman écrit pendant le Covid), la famille Ogilvy-Sinclair et son tartan à faire pleurer vont voir tous leurs secrets mis à jour à la suite de la mort de l'un d'entre eux. Un accident ? Rien n'est moins sûr, surtout pour les domestiques qui voient et entendent tout. Surtout quand les révélations se font petit à petit entre tromperies, dettes et activités illégales.

Ça se lit assez facilement, si ce n'est qu'on change souvent de point de vue au sein d'un même paragraphe, il faut parfois bien suivre ! Mais l'intrigue se déroule, on est pris, on essaye de deviner les secrets de chacun, on se moque avec joie de ces aristocrates imbus d'eux-mêmes incapables de s'habiller sans domestique. Heureusement qu'il y a des personnages attachants, mais les scènes d'engueulade généralisée sont très drôles. Bref, une lecture agréable et pas trop niaise, avec une révélation inattendue.
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Tout dans ce "Loch Down Abbey" nous laisse imaginer un whodunit à l'Anglaise comme on les aime. Il apparait au fil de la lecture que ce roman est à la fois tout autre chose et aussi bien plus que cela, égrainant au passage quelques belles surprises pour le lecteur qui pensait le registre de ce livre très défini et son cadre, très calibré. S'il y a bien une mort suspecte et une gouvernante qui s'interroge, on est loin d'une enquête classique : le personnage de Mme MacBain ne s'improvise pas détective et le roman ne la suit pas, loupe à la main, à la recherche d'indices. Ce qui est mis au premier plan de cette fiction au regard quasi anthropologique, c'est le clan Inverkillen. L'état des lieu de la famille et la liste des personnages, en début d'ouvrage, est par ailleurs nécessaire pour identifier chacun de ses (nombreux) membres, car les multiples ramifications peuvent rendre difficile la mémorisation de chaque personnage (surtout pour différencier les incalculables soeurs et belles-soeurs). Cette famille particulièrement charismatique, composée d'individus pas tous très fréquentables mais toujours hauts en couleurs, est la thématique première de "Loch Down Abbey". Ça, ainsi que les nombreuses conséquences qu'entraîne le décès soudain du patriarche sur ce petit microcosme enfermé dans sa tour d'ivoire : trahisons, disputes, jalousie, dissimulations et autres crises de toutes sortes. L'autrice dissèque les relations familiales d'une noblesse en grande perte de vitesse, offrant des portraits au vitriol que n'aurait pas renié Nancy Mitford.

La narration est au profit du sujet : choisissant d'entremêler écritures omnisciente et homodiégétique (un pari on ne peut plus risqué), Beth Cowan-Erskine raconte la vie du manoir comme le ferait un réalisateur avec un long plan séquence. La caméra suit un personnage (son point de vue, ses ressentis, ses émotions) puis en change lorsque deux protagonistes se croisent au détour d'un couloir. Audacieuse et bien menée, cette façon d'utiliser les différents points de vue permet d'approcher chaque membre des Inverkillen et de la domesticité, de croiser les regards et les impressions des uns et des autres tout en permettant progressivement d'en sonder la psychologie. Au rythme du train de vie d'une grande maison de haute noblesse, cela participe à densifier l'impression de fourmilière, très propice aux whodunits à grande échelle aussi bien qu'aux récits mettant en scène les rouages de la domesticité.

Il y a également dans "Loch Down Abbey" un côté pastiche assumé, dimension que Beth Cowan-Erskine distille cependant avec subtilité pour ne pas sombrer dans la parodie trop facile. Cela se ressent notamment via les jeux de mots ("Loch Down" signifie "confinement") et les clins d'oeil (L'un des chiens de la famille se nomme Grantham), mais surtout par les effets du Covid 19 sur l'intrigue. Écrit en pleine pandémie, "Loch Down Abbey" raconte un confinement similaire à celui que nous avons connu en 2020, mais que l'autrice imagine dans la région des Highlands où elle situe son histoire. Cloîtrant ainsi ses personnages dans leur manoir, elle accentue l'effet huis clos de quelques scènes sujettes à sourire : le port du masque et les pénuries alimentaires (ou de papier toilette) entrainent chez les Inverkillen des réactions aussi drôles et démesurées que réalistes, que le lecteur reconnaîtra certainement pour peu qu'il ait bonne mémoire.

Moins idyllique que "Downton Abbey" pour ce qui est de présenter les relations entre maîtres et valets, "Loch Down Abbey" relate la fin d'une ère d'une aristocratie incapable de s'adapter au changement, obligée de se salir les mains pour survivre en temps de crise. Tout le sel du roman vient sans doute de là, et des scènes savoureuses que l'autrice prend un plaisir évident à raconter. Davantage roman d'intrigues que roman policier, ce premier livre de Beth Cowan-Erskine offre une chute on ne peut plus inattendue au lecteur, à la hauteur de cette fiction piquante et rythmée.

En bref : Présenté comme un croisement entre "Downton Abbey" et un jeu de Cluedo, "Loch Down Abbey", davantage roman d'intrigues que véritable whodunit, n'en reste pas moins un fabuleux et savoureux portrait d'une noblesse en fin de règne. Imaginant une famille de l'aristocratie écossaise des années 30 cloîtrée chez elle à cause d'une pandémie (toute ressemblance avec des faits réels est fortuitement fortuite), l'autrice dissèque à la fois les effets des crises sociale, sanitaire et familiale qui se superposent, alternant son tableau quasi sociologique entre les "upstairs" et les "downstairs". Un régal relevé d'un humour so british.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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