Après une excursion écossaise lors du précédent roman, retour à leur routine londonienne quotidienne et à leurs problèmes familiaux pour le couple d'enquêteurs Duncan Kincaid-Gemma James.
Dans "
Chambre noire", ils ont du pain sur la planche. Un pyromane sévit dans de vieux entrepôts en bordure de la Tamise, des femmes, qui se ressemblent un peu (hasard ou coïncidence), ont disparu, une fillette d'une dizaine d'années a été enlevée, et un cadavre féminin a été découvert, calciné. de plus, sur le plan familial, notre duo doit se présenter à une audience chez un juge aux familles qui doit statuer sur leurs droits parentaux envers leur fils aîné adoptif.
Déborah Crombie entremêle, à un rythme soutenu, l'enquête sur les agissements du pyromane aux différentes histoires des femmes disparues et de la fillette enlevée. Pour épauler son duo de policiers qui a donc fort à faire, elle fait intervenir une femme sapeur-pompier dont la pugnacité acquise dans son quotidien misogyne ne sera pas de trop. Un personnage que l'auteur a introduit dans "
Les mystères de Glastonbury", la compagne pasteur du cousin de Duncan Kincaid, joue également un rôle clé pour le volet disparitions du roman.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce roman est que, contrairement à ce qu'elle a fait dans ses précédents ouvrages,
Déborah Crombie a voulu aborder plusieurs thèmes dans celui-ci et aucun n'est véritablement approfondi. Les incendies dominent le roman mais la psychologie du pyromane est à peine effleurée. le thème des femmes battues et la problématique de l'éloignement du compagnon agresseur est évoqué mais pas essentiel au déroulement de l'enquête : un centre d'accueil de femmes battues voisine un des entrepôts incendiés mais l'auteur aurait pu lui substituer un hôtel que le roman n'aurait pas tellement varié.
Voilà, pour moi, la qualité de ce roman policier est inférieure à celle des deux précédents écrits par Crombie, mais cela reste quand même un bon divertissement.