Oui, mon premier « Duncan Kincaid » ! le premier que j'avais lu était bien le premier de la série, c'est après que j'ai lu dans le désordre. Voilà donc un sympathique petit polar qui se laisse lire sans déplaisir, sans se casser la tête, tout en passant du bon temps.
Je me suis rendue compte, en l'ajoutant à mes livres, que l'éditeur avait réédité cette aventure et modifié la couverture : cela lui donne peut-être un côté « plus anglais » avec la tasse de thé dans un décor suranné digne de Buckingham Palace, mais j'aimais mieux la première, avec le cadavre étendu sur le court de tennis. Pas de mauvaise surprise, on sait que l'on aura un cadavre tout chaud (ou froid, tout dépend de l'heure à laquelle on le découvre).
Mais je m'égare !
Ceci fut donc mon premier contact avec les héros récurrents de l'auteur. Bon, pas de quoi pavoiser, il se lit sans mal, mais « pouvait mieux faire ». Quoique, je suis un peu dire avec elle, étant donné que tous les auteurs ne sont pas capables dé réaliser un chef d'oeuvre pour leur première fois. Avec le risque ensuite de ne plus être capable de faire mieux au aussi bien.
Donc, l'auteur commence en douceur dans ce roman qui rappelle davantage les
Agatha Christie (surtout en référence aux anciennes « quatrième de couverture »).
Les ingrédients étaient réunis : l'ambiance british, du charme, une résidence qui est sorte de grande maison, des morts qui s'enchaînent, un enquêteur, une multitude de coupables potentiels qui ont tous quelque chose à cacher, des secrets inavouables ou des rancoeurs enfouies ! Un vrai lieu clos avec un nombre restreint de personnages, comme j'aime. La comparaison avec la mère Christie s'arrêtera là car l'époque a changé, pas d'Hercule Poirot dans le coin et les personnages sont un peu fadasses.
Mais, malgré tout, l'impression d'être dans un Agatha restera ancrée dans mon esprit tout au long de la lecture. Atmosphère, atmosphère…
Le personnage principal Duncan Kincaid, que j'ai découvert, est le « beau gosse de service » et toutes les femmes semblent prêtes à lui sauter au cou ou plus si affinités. Bon, c'en est parfois risible. Par contre je n'ai pas vraiment saisi ce qu'apporte à l'histoire sa pseudo relation avec le médecin (femme, je précise). le fait qu'il les fasse toutes tomber comme des mouches ??
C'est notre « beau gosse » Duncan Kincaid qui mènera l'enquête, séjournant sur le lieu des crimes, les découvrant en même temps que le lecteur. Gemma James, quant à elle, elle enquêtera à distance et n'est pas très présente dans ce premier volet. Nous la découvrons mieux dans les suivants, faites-moi confiance.
Bien entendu une fois le livre refermé il est facile de faire un point sur ses petits travers : l'assassin est odieux, certainement plus proche de la folie qu'autre chose, prêt à tuer pour parvenir à ses fins.
Les personnages semblent parfois un peu caricaturaux mais, on comprend bien vite que l'on a des chances de retrouver réellement tous les types de personnalité dans un petit groupe, réduit ici à cette copropriété, aux enquêteurs, et à l'équipe technique liée aux meurtres.
La police locale se compose d'un « petit chef », très raide dans ses idées et assez brutal, tandis que son second est plus subtil et meilleur policier. Encore un exemple de chef qui n'est pas à sa place…
Le pire, c'est qu'un témoin, au lieu de parler à la police de ses soupçons, préfèrera s'adresser directement à l'assassin ! Folie pure. Ça ne rate pas…
Pourquoi les coupables racontent-ils leur vie quand on les découvre ? Pour se justifier ou pour permettre à la cavalerie d'arriver à temps ?
Rien de très original, dans ce livre, on est même dans l'ultra classique avec une fin qui mettra du temps à arriver, bouclée en deux pages et pourtant, ça se lit avec plaisir.
Cet ouvrage possède donc les qualités et les défauts d'un galop d'essai, mais, ainsi que je l'ai déjà mentionné, les pages se tournaient facilement et sans lassitude. Bizarre, non ?
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