AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,49

sur 49 notes
5
6 avis
4
17 avis
3
8 avis
2
3 avis
1
0 avis
Quand Babelio m'a proposé ce roman en Masse Critique privilégiée (merci à eux), je suis allé voir les références de Mme Crook et j'ai eu la surprise de constater qu'elle était assez peu prolifique dans son propre pays (trois romans à 60 ans) et a priori pas très connue. J'étais donc curieux de savoir pourquoi les éditions 10-18 (que je remercie également au passage) avaient choisi de miser sur ce cheval – la métaphore du western est de circonstance – pour une première traduction. Le synopsis et la – superbe – couverture ont fait le reste du travail.
Le moins qu'on puisse dire est que je ne regrette pas d'avoir saisi cette opportunité, et en refermant ce bouquin, je comprends mieux l'enthousiasme de l'éditeur français.
Très rapidement en effet, la voix savoureuse et originale du jeune narrateur rallume sous nos yeux les grands espaces poussiéreux et sauvages de l'Ouest américain, et évoque les grands westerns des années 50-60, mais avec une touche d'humour se rapprochant du western spaghetti.
Quelle trouvaille que ce Benjamin Shreve, en effet ! Avec son parler naïf et obséquieux, on croit revoir ces gardiens de vaches modestes et ces garçons de ferme qui parlent au shérif avec respect, en retirant leur Stetson et en émaillant leurs phrases de "Monsieur", dans les films de John Ford ou de Clint Eastwood. C'est d'ailleurs le moment de féliciter la traductrice qui a dû se biberonner aux western pour réussir aussi bien son coup. Je n'oublie pas, bien sûr, les vérités de la Pallice que notre Benjamin sort avec un aplomb de philosophe, et les quémandages à peine voilés balancés adroitement et mine de rien. Autant de choses qui m'ont fait sourire, à défaut de me faire rire, mais tel n'était pas je crois le but de l'auteure.
L'histoire en elle-même est assez simple, mais ce n'est pas grave. La puissance de ce livre est dans son phrasé et dans ses personnages qui suscitent tous la sympathie à un moment ou l'autre, même l'odieux Clarence Hanlin. Même la panthère !
On regrettera juste peut-être une scène peu crédible, quand les quatre personnages principaux s'enfuient au nez et à la barbe de trois hommes armés qui les braquent, ainsi que le choix du titre qui n'est pas représentatif du livre, les 8 morts étant pour le moins secondaires dans l'intrigue. Traduire plus littéralement le titre original m'aurait semblé un meilleur choix.
On regrettera aussi un peu ce choix de l'auteure de révéler le dénouement dès le départ, retirant une bonne part de suspense de façon à mon avis un peu inutile, même si elle ménage derrière un second dénouement avec la panthère, le vrai sujet du livre comme en témoigne très bien la couverture.
On pardonnera sans peine quelques rebondissements parfois un peu improbables en les mettant sur le compte d'un hommage – très réussi – aux grands western.
Commenter  J’apprécie          30
Peu après la fin de la Guerre de Sécession (1861-1865), en 1866, Benjamin Shreve est appelé à témoigner devant un tribunal itinérant d'évènements vécus trois ans plus tôt. En effet il a été témoin de vol et pillage de pendus, . Il a clairement identifié le coupable, Clarence Hanlin, et conformément à la demande du juge il va transcrire son témoignage. Ce jeune homme, orphelin dès sa naissance de mère, perdra son père précocement et il protègera sa demi-soeur Samantha ou Sam. Grâce à sa narration très fluide nous connaitrons la vie très dure au Texas à cette époque; Nous participerons avec les divers belligérants à la chasse de la panthère noire, El Demonio de Dos Dedos. En effet cette panthère a agressé la jeune Samantha. Sa mère s'est précipitée à son secours et elle a payé de sa vie cette protection. Sam n'a plus qu'un rêve : tuer la panthère et la transformer en tapis afin de la piétiner au quotidien.
Avec la participation très active de Zechariah, un chien très âgé, mais très bon chasseur de fauves bien qu'à moitié aveugle cette chasse sera épique et digne des plus grands braconniers. Surtout en raison du paysage de canyons, des pluies torrentielles et de la présence des Comanches et des guerriers, des voleurs de chevaux, de la végétation , des dangers des autres prédateurs.
Très belles descriptions de personnages et du paysage où se déroule l'action.Nous avons beaucoup d'empathie pour le jeune Benjamin, toujours à surveiller sa soeur et son besoin de la protéger. le pasteur Dobson Beck , propriétaire du chien, accompagnera les deux enfants dans la recherche de la panthère. il y a beaucoup d'action et d'histoires qui se mêlent et s'entremêlent dans ce roman Il est très riche en rebondissement. Et nous découvrons une page de la vie du Texas profond et encore peu habité à la fin des années 1860- 1870.A lire
Commenter  J’apprécie          22
Amis de l'aventure, l'aventure nous attend !

Okédac, c'est un peu convenu comme entrée en matière. En plus je l'ai piqué à la VF de Seth dans Une Nuit en Enfer mais finalement j'me dis que la pomme pourrie tombe pas trop loin de l'arbre étant donné que le livre que je viens de lire se passe dans un territoire proche du Mexique, mais côté Texas. C'est un raccourci utile t'as vu ?

Anyways, Les Huits morts de Julian Creek, c'est un peu comme quand tu vois une bande annonce au cinéma et que la bande annonce envoie du lourd, tu trépignes tellement que t'as descendu la moitié de ton paquet de pop-corn avant que le film commence et t'as qu'une hâte c'est que ledit film sorte en salles...

... et une fois devant ... ben ... c'était bien mais ça valait pas la bande-annonce (ou la quatrième de couverture en l'occurence, dans notre situation présente).

Attention hein, c'est pas du tout un mauvais roman. On est bien dans de l'aventure dans le Far South, ambiance Trilogie des confins même puisqu'il s'agit d'une traque d'un animal (une panthère) qui défigure une petite fille métisse et tue sa mère. La gosse grandit avec pour seule motivation la vengeance et embarque son frère un peu mou, un pasteur en fin de carrière et un hors-la-loi mexicain.

Pour le côté aventure donc, on est servis. le roman est raconté sous une forme épistolaire et par le frère de Sam (la gosse défigurée), Benjamin. Qui par je ne sais quel miracle intentionnel est aussi naïf et intelligent qu'un personnage de Mark Twain. Malin tout en étant très humble, peureux mais courageux quand y'a besoin, et la relation qu'il entretient avec sa demie-soeur est très intéressante à découvrir pour détonner avec l'idée qu'on se fait des romans qui se déroulent habituellement à cette époque (peu après la guerre de Sécession).

De plus le fait que le seul livre cité dans le livre soit Moby Dick (et que ça tombe bien parce que c'est le seul livre que Benjamin a lu) permet de faire beaucoup de comparaisons sur la thématique de la vengeance aveugle et la quête du Grand N'importe Quoi.

On pense un peu à True Grit aussi pour ceux qui sachent (toi tu sais ?)

Je m'attendais à mieux, c'est pourtant captivant et le ton pas dégueu du tout. Une petite curiosité qui se laisse lire sans pour autant tout éclater sur son passage.

À découvrir sans trop se presser
Lien : https://www.instagram.com/lo..
Commenter  J’apprécie          10
Les huit morts de Julian Creek ne sont qu'un prétexte pour jeter un bien triste sire, Clarence Hanlin, sur la route du jeune Benjamin Shreve et de sa soeur Samantha. Celle-ci poursuit une âpre quête de vengeance après qu'une gigantesque panthère lui a labouré le visage avant de dévorer sa mère. Une idée fixe, une volonté intransigeante et un sacré caractère qui désespèrent Benjamin, gamin un peu pleutre mais raisonnable, qui n'arrive pas plus qu'elle à se projeter dans un quelconque avenir. Rien de fortuit dans le parallèle qu'on est tenté de faire avec le « Moby Dick » de Herman Melville puisque c'est précisément l'un des rares livres que Benjamin ait lu et relu.

Le roman s'ouvre cependant trois ans plus tard, peu après la fin de la guerre de Sécession, sur le procès de Clarence Hanlin, absent mais accusé d'avoir pendu huit hommes à Julian Creek, et le témoignage très décousu de Benjamin qui mêle sans lien apparent cet ancien Sesesh et la panthère. Pressé de continuer sa tournée, le juge propose de poursuivre le récit par correspondance mais nous n'aurons que les lettres de Benjamin, comme s'il s'agissait de ses archives personnelles. Sa personnalité se construit donc au travers des quelques mots que lui adresse Benjamin avant chaque nouveau chapitre de son histoire, par petites touches.

Tous les personnages ne nous apparaissent en fin de compte qu'à travers le point de vue de Benjamin, seul interlocuteur du juge à qui il relate ses rencontres et ses aventures. S'il s'exprime souvent avec candeur, c'est un jeune homme plutôt lucide qui porte sur ses compagnons de quelques jours un regard plus nuancé qu'il y paraît. Il a conscience du poids de son témoignage concernant le procès de Hanlin, et son agacement vis-à-vis de Samantha est tempéré par un attachement profond qu'il peine à avouer. La poursuite de la panthère, Hanlin à leurs trousses, devient pour le frère et la soeur quelque chose d'initiatique.

Le roman se conclut sur deux chapitres un peu différents en forme d'épilogue. On en sort rassuré, soulagé et admiratif pour chacun des protagonistes. Des boucles se ferment, auxquelles on ne s'attendait pas forcément ou que l'on avait oublié, et d'autres restent ouvertes – à charge pour le lecteur de se faire sa propre opinion.

Ainsi c'est dans un style apparemment simple que le lecteur est invité à suivre le cheminement de ce jeune homme de 17 ans. Si l'on n'y trouve pas de grandes envolées épiques, le fait qu'on soit au plus proche des sensations d'un Benjamin souvent dépourvu de sensibilité romantique rend pourtant les échanges et les scènes d'action très réalistes et efficaces. On est effrayé avec lui devant la taille surnaturelle de la panthère, épuisé d'avoir veillé toute la nuit au milieu d'un orage spectaculaire, surpris d'avoir trouvé le courage de défendre ce qui compte vraiment, importuné par les odeurs de chien mouillé aspergé de putois, etc, etc… Il n'y a pas de réponses toutes faites – ou plutôt plusieurs dont aucune n'est forcément la bonne, mais des doutes et des interrogations, et une sorte de paix dans l'acceptation qu'on ne peut pas tout contrôlé… surtout pas une Samantha armée d'une pétoire.

Au début j'ai trouvé que le roman était bon mais sans plus. Une histoire et des personnages intéressants, quelques rebondissements inattendus, mais globalement linéaire. Mais ça fonctionne vraiment, on est pris par l'action, on s'attache aux personnages, même aux plus irascibles comme Hanlin ou Samantha, même aux plus discrets comme le juge ou ?... Interrompre la lecture pour descendre du bus est une déception et une impatience. Probablement pas le roman du siècle, mais en fin de compte j'ai passé un très bon moment en bonne compagnie.

Merci en tout cas aux éditions 10/18 et à Babélio de m'avoir permis de lire ce roman !
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (87) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Lucky Luke

Je suis le personnage secondaire "réel" le plus présent dans la série et je fais ma première apparition dans l'album "Hors-la-loi". Dès ma deuxième apparition, dans "Lucky Luke contre Joss Jamon", je prends les traits d'un jeune bandit coléreux, petit, nez retroussé, taches de rousseurs et incisives en avant, je suis la parfaite caricature des jeunes adolescents.

Lucky Luke
Jolly Jumper
Rantanplan
Joe Dalton
Billy the Kid
Calamity Jane
Roy Bean
Buffalo Bill
Jesse James
Sarah Bernhardt
Wyatt Earp
Abraham Lincoln
Edwin Drake
Mark Twain
Allan Pinkerton

15 questions
154 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd jeunesse , bande dessinée , bande dessinée humour , western , western humoristique , bd franco-belge , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}