Il y a les hétérosexuels et les homosexuels, comme il y a les hommes et les femmes. Si on n'est pas l'un, on est l'autre, c'est tout.
LE PROCUREUR :
Et... Comment expliquez-vous son ...succès ?
GEORGES LE FETICHISTE :
C'est difficile à dire... Suzanne était un être lumineux, elle irradiait.
Il est arrivé que par mauvais, il n'y ait pas grand monde dans les sous-bois...
... Si elle était là, c'était suffisant pour qu'il y ait quelque chose...d'électrique dans l'air.
- La vie, c'est une belle tartine de merde, j'suis obligé de boire pour oublier le goût, tu comprends ?
-Ecoute-moi bien. Pour la retenir, faut que t'arrêtes pas de parler : tu la flattes, tu baratines n'importe quoi, ça passe.
-Non... Elle est maligne, pas le genre à gober des salades. J'vais plutôt lui faire le coup du loup mystérieux... Avec un regard genre "ténébrax". ça, les filles, ça les fait mouiller.
-Un regard quoi ?
-Ténébrax... Tu dis rien, tu la fixes... Tu baisses la tête en louchant légèrement, un petit sourire coquin...
C'est là que tu sens la passion. Si tu as les tripes retournées, c'est que t'es amoureuse.
- Mais tout Paris pète, ma pauvre Lucette. (...)
- Dis donc, poussin... pas trop épuisée à papoter tout le temps ? Il va falloir travailler un peu, quand même, sinon je ne vais pas être content, et Suzanne, elle n'aura pas ses petits sous-sous...
- Pfff... Pourquoi il me parle comme si j'étais débile ?
- Tu lui plais, c'est pour ça !
- Mal au bide ? T'es bien accro de ce type, on dirait.
- C'est quoi le rapport ?
- C'est là que tu sens la passion. Si tu as les tripes retournées, c'est que t'es amoureuse.
- Mais qu’est-ce que tu racontes... Elle a des palpitations. L'amour, c'est le cœur.
- Oui, et aussi les dessous de bras qui transpirent.
[A l'hôpital militaire]
- J'essaie de ne pas vous faire mal, mais c'est salement infecté, votre truc, là...
- Faites ce que vous avez à faire.
- Bon, il peut plus appuyer sur une gâchette, mais il peut encore tenir sa cuillère ?
[...]
- Psst... Si tu veux, tu me files ta ration de pinard... et je te racle un peu de mon pus. Ca t'intéresse ?
- J'garde mon pinard, mais je te refile mes biscuits de la semaine.
- Vendu.
[...]
- Alors... Il paraît que ça ne veut pas guérir, cette vilaine infection...
Tu te souviens Paul ? Comme c'était bon d'être moi. Tout était plus suave ... plus coloré. Avoue que tout ceci ne te déplaisait pas. La vie avait une autre odeur, un autre goût ... je veux dire pas seulement celui du rouge à lèvres à la cerise.