AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 325 notes
5
32 avis
4
26 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis
J'ai adoré ce polar qui a tout d'un roman noir. Plein de rebondissements, très agréable à lire, fluide, d'un narration originale. Franchement, rien à redire !
Merci James Crumley.
Commenter  J’apprécie          21
Après avoir créé le détective Milo Milodragovitch dans « Fausse piste » (en 1975), James CRUMLEY, au risque de perturber son lectorat, se lance en 1978 dans l'élaboration d'une seconde série en parallèle, mettant une fois encore en scène un détective privé, C.W. Sughrue.

La recette est assez similaire à celle de la série déjà mentionnée, Sughrue étant un détective désabusé qui picole pus que de raison dans un pays, les Etats-Unis, en proie à tous les abus, dans des quartiers suintant la déliquescence, l'alcool, la dope et les coups bas. Sughrue est un ancien du Vietnam, célibataire endurci dont la mission principale est de retrouver des fugueurs. Ainsi, à la demande d'une certaine Rosie, tenancière de bistrot, il prend en filature l'écrivain Trahearne. Et dès l'entame, tout le talent de CRUMLEY éclabousse. Par un premier chapitre d'anthologie dans un bar, avec une baston mémorable et des dialogues somptueux, il plante le décor. Cette scène est le mur porteur de la suite du roman. Parallèlement, la fille de Rosie, Betty Sue, a disparu depuis 10 ans, à l'âge de 17 ans. Et il se pourrait fortement qu'elle ait mal tourné. Rosie engage Sughrue pour la rechercher.

Sughrue démarre ses investigations, flanqué de Trahearne et de son bulldog amateur de bière, Fireball. Et bien sûr, CRUMLEY étant ce qu'il est, l'enquête va déraper, des scènes folles vont se succéder à un rythme effréné, et il va bien nous falloir les doigts de chaque main pour compter les morts. de communautés hippies en magnats du cinéma pornographique et de femmes pulpeuses ou usées, c'est tout l'underground étatsunien des 70's que Sughrue va rencontrer en interrogeant celles et ceux qui ont connu Betty Sue. Il va remonter le temps bien malgré lui, par le biais de témoins à gueules cassées, des épaves ou de simples accidentés de la vie, la galerie des personnages est impressionnante. Et en partie lucide, pas comme ses protagonistes.

CRUMELY règne en maître dans l'exercice d'équilibriste, entre le devoir de contrôler son scénario, mais aussi le besoin de convoquer les paumés de son pays et celui de désamorcer certaines scènes par un enchaînement sur une poésie impressionniste de toute beauté. Sans compter son émotivité, celle qui fait jaillir des séquences bouleversantes, jouées par des personnages auxquels il n'est pas difficile de s'attacher, par leur parcours cahoteux, par leur décision d'évoluer en marge de la société, dans un esprit communautaire où « Tout le monde était ensemble avec toute le monde (…). Vous savez, histoire de démolir le concept de propriété privée et de possession individuelle. Qu'est-ce que ça peut foutre, hein, quand on prend assez de drogue, ça a l'air cool ».

Des éléments autobiographiques viennent se planquer au milieu du vice, suivis de scènes de grande émotion, tout ceci dans un milieu fait d'intimidations, de mensonges et de bluff. CRUMLEY est assez singulier dans son approche littéraire à la fois bordélique, excessive, cradingue et poétique, entièrement maîtrisée et diablement lucide sur la société étasunienne. Quant à la chute, elle est aux petits oignons, ce qui ne gâche rien dans un univers de polar.

Mais pourquoi donc avoir créé deux détectives privés à peu près similaires, et à peu près en même temps, évoluant dans des milieux pas tellement différents ? En vérité je n'en sais foutrement rien. Mais la facétie de CRUMLEY peut sans doute avoir été poussée jusqu'à les inventer de conserve pour les faire se rencontrer ensuite et enquêter ensemble. Ce sera le cas dans « Les serpents de la frontière », volume unique faisant partie à la fois de la série Milo Milodragovitch et de celle de C.W. Sughrue, tome 3 pour chacune d'elle. La farce est complète. Et forcément nous reviendrons sur ce volet-croisement tant il paraît fascinant dans sa construction littéraire.

Dans la présente édition de 2017 chez Gallmeister, la publication intègre de magnifiques illustrations en noir et blanc de Thierry MURAT. Gallmeister vient d'ailleurs de terminer les traductions - celles de Jacques MAILHOS - de ces deux séries de 4 tomes chacune, par l'ultime enquête de Sughrue, « Folie douce ». Deux séries qu'il faut explorer à la fois pour leurs excès et leur esthétisme littéraire.

https://deslivresrances.blogspot.com/
Lien : https://deslivresrances.blog..
Commenter  J’apprécie          51
Un vrai polar qui déménage, bien sombre et bien mené. Les personnages sont de bonnes caricatures de films noirs des années 70. Un seul bémol la traduction un peu surannée… il faut se replacer dans le contexte de cette époque et on finit par en faire abstraction.
Commenter  J’apprécie          00
Dans ce grand « road movie », le privé C.W. Sughrue traverse les États-Unis à la recherche d'une jeune fille. Parfois irréelle, chacun raconte sa rencontre avec Betty Sue Flowers, qui frôle le mythe. Malheureusement, le triste réel est souvent sordide.

Dans quête, C.W. sillonne les routes avec un écrivain et un boule dogue alcooliques. Un trio improbable qui marque ce roman. Car la force de Crumley est de créer des personnages hors du commun que l'on déteste et que l'on prend en pitié car ils sont tout sauf des héros.

Ce polar a le goût du sang, de l'alcool, de l'humour et du sexe. Il nous conduit sur des chemins non convenus où tout le monde semble à la dérive. Cette première enquête de Sughrue a tout d'un chef d'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          280
Le choix de Pierre pour Collectif Polar
Sughrue, détective privé à Meriwether est spécialisé dans la recherche des fugueurs. Il doit ramener chez lui, à la demande de son ex-femme, l'excentrique romancier Abraham Trahearne parti depuis plusieurs semaines faire la tournée des bars.
Le dernier baiser de James CRUMLEY : S'il y a un livre dont je devrais dire que c'est un Chef d'oeuvre, c'est bien celui là. Poétique, fantastiquement noir

Lien : https://collectifpolar.blog/..
Commenter  J’apprécie          182
C.W. Sughrue, vétéran du Vietnam et détective privé, est chargé de retrouver un écrivain. Ce qu'il fait, après avoir écumé tous les bars entre le Montana et la Californie. Dans le bar où il le retrouve, la propriétaire, Rosie, lui demande de retrouver sa fille, disparue depuis 10 ans.

Un road trip alcoolique à la recherche de paumés, de blessés de la vie… Des personnages attachants dont James Crumley dévoile les failles au fur et à mesure. Beaucoup d'ivrognes (mais comment font-ils pour tenir encore debout avec de tels litres de bière ou de mauvais alcool… et prendre la route sans tuer personne ?). Même le chien est alcoolique.

Pas de temps morts dans cette chevauchée éthylique : de verres en verres, de femmes en femmes, de flingues en flingues, C.W Sughrue, parcourt des kilomètres, un rebondissement à chaque virage.
Commenter  J’apprécie          100
Polar déjanté des années 1970 où la bière (et surtout le whisky) coulent à flots dans une consommation aussi effrénée que déraisonnable. Au rang des protagonistes, un privé désabusé comme il se doit, lancé à la poursuite d'un écrivain à succès qui soigne sa panne d'inspiration dans un road movie transformé en vaste cuite. En parallèle, une patronne de bar à qui on ne la fait pas, pour les beaux yeux de laquelle le détective est prêt à rechercher en parallèle sa fille disparue dix ans auparavant. Galerie de personnages rocambolesques, dialogues ciselés, humour noir et désespéré, et surtout un grand amour pour ses personnages même les plus ratés et les plus minables : Crumley (que je découvre ici) est validé comme une lecture bien plaisante !
Commenter  J’apprécie          20
Une histoire de détective usé dans l'Ouest américain dans les années 1970… Une de plus… il n'y a pas grand chose d'original dans tout cela mais c'est quand même bien tourné et un peu tordu au niveau intrigue. Bref, se lit avec plaisir mais sans passion. Ce genre de roman me plonge dans mes souvenirs de roadtrips poussiéreux en Californie, dans le Montana, le Wyoming… des souvenirs heureux qui ont participé bien sûr au plaisir de ma lecture.

Commenter  J’apprécie          60
LE DERNIER BAISER de JAMES CRUMLEY
Un privé doit surveiller un écrivain qui disparaît régulièrement de chez lui pour faire la tournée des bars . En chemin il va rencontrer une femme qui lui confiera la mission de retrouver sa fille. Avec un bouledogue alcoolique, il va parcourir l'ouest des États Unis, découvrant peu à peu qu'il se fait manipuler. Une espèce de road movie déglingué, fortement alcoolisé, totalement déjanté, légèrement poisseux. Un des meilleurs livres que j'ai lus dans ce genre. A lire absolument, je vais chercher ses autres productions !
Commenter  J’apprécie          71
'Le dernier baiser" est (dans le désordre) un polar presque parfait, un road-movie très drôle et pour moi le meilleur livre de James Crumley. Personnages hauts en couleur et à la marge donnent au récit une apparence foutraque mais il ne dévie jamais de son intrigue. le roman est parfaitement ciselé et offre un très très bon moment de lecture. Au rayon polar US contemporain "Le dernier baiser" figure en haut de la liste.
Commenter  J’apprécie          105




Lecteurs (793) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez vous James Crumley ?

J'étais parti sur une ...?...

Fausse Piste
Route défoncée
Voie de Garage
Piste déglinguée

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : James CrumleyCréer un quiz sur ce livre

{* *}