Dans ce court roman d'un peu moins de cent pages, l'autrice nous raconte le quotidien d'Etienne et de ses hommes, qui chaque jour, montent à l'assaut de la tranchée ennemie, la peur au ventre, en se demandant si ils seront encore en vie quelques heures plus tard.
J'aime beaucoup
Catherine Cuenca qui propose toujours à ses jeunes lecteurs des romans historiques agréables à lire et solidement documentés. Celui-ci, malgré sa petitesse et sa thématique, ne fait pas exception à la règle.
J'ai trouvé que le quotidien des poilus dans les tranchées était très bien rendu, l'esprit de camaraderie et la violence des combats aussi. On voit Etienne, un jeune homme gentil, capable de se transformer en bête à tuer pour sa survie, ce qui ne l'empêche pas ensuite de se débattre avec sa conscience.
Ce qui est très bien montré aussi, c'est l'état d'esprit des poilus qui passe de la grande détermination au découragement voire au refus de combattre avec les conséquences que l'on connaît : les fusillés pour l'exemple.
L'autrice s'attache à démontrer combien les poilus étaient des hommes courageux malgré la peur, les conditions de vie atroces auxquelles ils étaient confrontés : la boue, le froid, les rats mais aussi le manque de nourriture, de vin, de tabac, etc.
Et comme son titre l'indique, il est bien sûr question des marraines de guerre, ces femmes qui acceptaient d'envoyer des colis et de correspondre avec les poilus. Elles avaient une grande importance sur le moral des jeunes poilus célibataires qui fantasmaient bien évidemment sur ces anges providentiels.
Mais bien plus important encore ces colis et ces lettres permettaient d'améliorer l'ordinaire et étaient de véritables bouffées d'oxygène pour des hommes parfois au comble du désespoir.
Je recommande ce bon roman aux collégiens, c'est une bonne introduction à la première guerre mondiale très facilement lisible et compréhensible, réaliste sans être sordide.
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