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On avait laissé l'illustre romancier Michael Cunningham, l'auteur du très beau roman The Hours (adapté au cinéma par Stephen Daldry) avec un joli et mélancolique Snow queen, dernier roman en date.

Le voici de retour en 2016 à un exercice singulier et périlleux, la réécriture des contes de fées. En se posant la question de savoir ce qu'il se passe après la dernière page des contes de fée, lorsque le prince et la princesse vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"

La Belle et la Bête, Jack et le haricot magique, Raiponce, Blanche Neige et les sept nains, Hansel et Gretel, l'auteur cherche dans tous ses contes à savoir si l'amour dure toujours ou bien n'est ce pas là le début des désillusions : un Prince Charmant obsédé par les boîtes , des Hansel et Gretel, moins innocents que ce qu'il parait surtout vu du point de vue de la sorcière…

Un concept original, un exercice de style plutôt maitrisé pour un ton noir et souvent sans concession, pour un ensemble malheureusement et comme souvent dans ce genre de livre assez inégal.
La lecture est grinçante mais désarçonne un peu et l'ensemble manque un peu d'unité et de cohérence.
On retiendra particulièrement les belles illustrations de Yuko Shimizu qui collent parfaitement avec l'atmosphère féérique et un peu inquiétante souhaitée à cette relecture contemporaine intéressante mais pas entièrement convaincante qui pourrait laisser sur le carreau les fans du romancier.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les contes de notre enfance, si jolis, si candides et si moraux revisités par une sorte de psychiatre sadique, cynique et pervers dans un monde où la modernité se s'amuse du fantastique, où la drogue s'invite dans les palais et où la déprime surprend les princes déchus ou maudits.

Un livre dans les trois petits points du titre, juste après le bonheur et les enfants, là où l'ennui et le blues commencent à oeuvrer dans leur travail de sape et de destruction lente.

Et si la princesse était ma voisine de pallier, celle du troisième avec des bigoudis.
Lien : http://noid.ch/ils-vecurent-..
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Quand je suis tombée sur ce petit recueil de Michael Cunningham intitulé Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis ..., le titre m'a accrochée car je déteste le fait que les contes de notre enfance présentent le mariage et la procréation comme une fin en soi. Lassée du prince charmant qui arrive la rose aux dents sur son fidèle destrier pour sauver une jeune fille brillant généralement exclusivement par sa beauté, je me suis laissée tenter par la promesse d'un coup de pied aux histoires d'antan, bien curieuse de découvrir le cynisme dont pourrait faire preuve l'auteur pour imaginer leurs suites. Malheureusement, il faut croire que je n'ai pas misé sur le bon cheval.

Contrairement à ce que fait espérer le titre, les nouvelles contemporaines de ce recueil ne ...
[suite sur le blog !]
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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J'aime bien les réécritures de contes, qui donnent aux classiques de nouvelles perspectives et les remettent au goût du jour. Dans ce cas-ci, toutefois, je dois dire que mes impressions sont plutôt mitigés. L'idée de présenter les contes sous un angle plus prosaïque, voire cynique, m'a beaucoup plu, mais je n'ai pas trouvé le résultat particulièrement drôle ni percutant. L'écriture manquait peut-être un peu de punch, selon moi – ou il s'agit peut-être d'un problème de traduction... Bref, ni captivantes ni mauvaises, ces nouvelles versions de contes classiques m'ont plutôt laissée indifférente.

Ce recueil m'a quand même permis de découvrir une artiste fabuleuse. Les images en noir et blanc de Yuko Shimizu sont sublimes, sombres et étranges, parfaites pour illustrer ces contes de fées désenchantés. J'aurais aimé qu'il y en ait plus!
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J'ai flashé sur ce livre pour le thème central : la réécriture des contes de fées, un sujet qui me passionne. Je trouve ça formidable de voir la manière dont chaque auteur imagine et retravaille des mythes et des légendes qu'on connaît sur le bout des doigts. de plus, je suis une fan de Michael Cunningham depuis que j'ai lu son chef d'oeuvre : Les heures (réécriture de Mrs Dalloway) et j'avais envie de voir ce que l'homme était capable d'imaginer dans ce domaine. Et puis j'adore les nouvelles.

L'auteur ne réécrit pas seulement l'histoire, il réinvente la fin, change les époques, remodèle les caractères et insuffle un cynisme et un humour décalé en fonction des histoires. L'amour dure-t-il toujours ? Que se passe-t-il après le mot "Fin" ? Chaque conte est une plongée dans un imaginaire sombre, parfois assez terrifiant, parfois assez réaliste, où légendes et magie se mêlent aux contraintes de l'existence. le gros point négatif pour moi, c'est la morale, souvent peu subtile, parfois ridicule, certaines idées, certains concepts que j'ai déjà pu lire ailleurs se trouvant ici mal exploités.

Certaines histoires m'ont vraiment embarquée, comme Inébranlable; en plomb (belle peinture du couple), La patte de singe (bijou de noirceur) ou Empoisonnée (glaçant). Alors que je suis passée totalement à côté d'autres, comme La bête ou La Vieille Folle dont la trame n'était pas très originale et manquait de force.

Un ensemble de petits récits assez sombres, de qualité assez inégale, qui plaira aux amateurs du genre. Pas le meilleur échantillon que j'ai pu lire dans le domaine (si vous cherchez des contes, ne passez pas à côté des Contes de Crime de Pierre Dubois par exemple ou du merveilleux La Compagnie des loups d'Angela Carter qui sont des summum de réécritures), mais un bon recueil de nouvelles quand même. À déguster entre deux lectures plus imposantes.

(Et une mention spéciale à Yuko Shimizu pour les illustrations de toute beauté)
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Michael Cunningham est un auteur américain incontournable, il a toujours su mêler la littérature traditionnelle avec une originalité imaginative et stylistique indéniables !

Avec ce nouveau roman l'auteur s'essaye à un exercice difficile car maintes fois effectué : celui des réécritures des contes de fées. J'aime énormément cela, j'en ai lu énormément et je suis extrêmement exigeante. D'autant plus que je n'aime pas lorsqu'on donne un côté malsain à ces histoires : comme un travestissement de notre enfance. Mais si on prend les contes d'origine il est vrai qu'ils ont un aspect très sombre.

Ici vous lirez donc des suites très courtes sur ces histoires : et si après "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" les malheurs et désillusions commençaient à arriver ? Et si la réalité rattrapait les rêves et enchantements ? Si l'amour ne durait pas, si les victimes étaient les bourreaux ? Michael Cunningham essaye de répondre à ces questions avec plus ou moins de succès.

En effet comme dans tout recueil il y a des "nouvelles/réécritures" plus réussies que d'autres... Mais j'ai aimé le fait de mélanger les histoires avec de belles illustrations -celles de Yuko Shimizu- qui s'harmonisent parfaitement avec l'atmosphère voulue. J'ai passé un bon moment, même si le livre est très court : moins de 200 pages avec une police imposante.

J'ai aimé aussi le petit jeu qui s'installe : celui de deviner quel est le conte réinventé. Si parfois cela semble évident il y a d'autres moments où il faut saisir les allusions et revoir ses classiques. En somme c'est un bon moment de lecture que je recommande plus aux amoureux d'un tel genre plutôt qu'aux fans de l'auteur en soi.

En définitive, une lecture plaisante et originale, un recueil qui a ses failles comme ses forces !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Ce petit recueil contient différents contes revisités de manière surprenante, inattendue et plus trash que les contes originaux. La Belle et la Bête, la sorcière de Hansel et Gretel et tant d'autres …

Il serait bien trop long de parler des personnages un à un puisqu'il y a plusieurs contes dans ce livre, je vais donc généraliser mon avis sur les protagonistes. Ils sont vraiment bien travaillés, chaque fois que nous rencontrons un personnage d'un nouveau conte, Michael Cunningham y ajoute une description tout au long de la nouvelle. Chaque héros ou non héros est différent, chacun à une particularité que les autres n'ont pas.

Chaque nouvelle a une ambiance différente même si je trouve qu'elles se rapportent plutôt à quelque chose de triste. Certaines nouvelles sont plus longues et moins dynamiques que d'autres. Chaque histoire à sa propre atmosphère et envoie des émotions différentes au lecteur.

J'ai passé une bonne lecture, je ne m'attendais pas à cela. Il y a certaines scènes de sexe avec quelques expressions crues que je ne pensais pas retrouver dans un recueil comme celui-ci, ce fût une surprise. L'auteur reste très proche des contes originaux tout en les amenant à notre époque, en les « rajeunissant » afin que le lecteur se sente plus proche des personnages et puisse peut-être s'identifier plus facilement. le dosage entre la version originale et la version revisitée des contes est parfait, Michael Cunningham a su apporter un peu des deux sans faire d'excès. Ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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Réécrire les contes de fées est toujours un pari risqué. le grand public, en général, n'aime pas que l'on bouleverse ses traditions – et qu'y a-t-il de plus traditionnel qu'un conte qui a bercé notre enfance ? Déjà qu'il faut accepter les versions Disney…
Mais bon, je suis une fan de contes de fées, même maintenant – après tout, il n'y a pas d'âge pour aimer les contes de fées – et j'ai décidé de tenter les contes version Cunningham.

L'idée de départ est intéressante bien que pas totalement originale. Malheureusement, même si je ne me suis pas ennuyée dans ma lecture, je n'ai pas non plus réussi à entrer dans l'univers de ces contes modernes. Peut-être est-ce dû au fait qu'ils étaient beaucoup trop proches de la réalité ? Les contes de fées sont souvent plus noirs qu'on ne le pense mais l'aspect merveilleux a pratiquement disparu des versions de Cunningham.
Autre point négatif : pour certains contes (je pense à Blanche-Neige en particulier), nous n'avons qu'une simple scène. Elle en dit déjà bien assez mais je m'attendais à de vrais contes, même réécrits dans le monde moderne.

Conclusion : un bilan un peu mitigé pour un livre dont j'espérais plus, que je n'ai pas détesté et qui ne m'a pas ennuyée mais qui ne m'a pas non plus conquise.
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Bienvenue dans la réalité, sweetheart. La réalité des contes de fées, qui ne sont plus ni des contes, ni remplis de fées. Dans une dizaine de nouvelles, Michael Cunningham revisite à sa sauce les contes de notre enfance pour en montrer les pires côtés, ceux qu'on ne connaissaient pas.
Blanche-Neige et son prince ne vécurent peut-être pas aussi heureux que le dit le conte. Et si le Prince Charmant était obsédé par les boîtes ? Chez Hansel et Gretel, la méchante sorcière n'était sûrement pas la plus méchante de l'histoire. Et si Hansel et Gretel étaient les coupables plutôt que les victimes ? Si le Nain Tracassin, l'amoureux transi de la Reine, se faisait duper comme un blaireau ?
L'auteur ne nomme pas tout de suite ses personnages, les premiers paragraphes lancent sur des pistes, faisant réfléchir le lecteur sur qui est qui. La première nouvelle – sur je ne sais plus quel conte – m'a fait douter jusqu'au bout du conte réécrit. Et ça m'a plut. Beaucoup plut. J'attendais donc les suivantes avec impatience.
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Mon premier livre de cet auteur et peut-être pas forcément celui par lequel j'aurais dû commencer pour connaître cet auteur.

Les réécritures des contes ne m'intéressent pas forcément mais j'avoue m'être prise eu jeu pour reconnaître les contes en question et essayer de deviner leur fin possible.

Cependant, je ne suis pas entrée dans les histoires, je les ai lu sans rien ressentir, j'avoue ne pas trop avoir aimé quand l'auteur inclut un langage assez vulgaire alors que le reste était écrit normalement et sans raison. Pour moi, cela faisait tâche durant ma lecture.

J'ai bien aimé les nouvelles "Une patte de singe", "La bête" et "Petit homme". Certaines d'entre elles étaient intéressantes pour leur point de vue psychologique concernant certains éléments des contes, offrant une interprétation différente.

Mais ce recueil ne me laissera pas de souvenirs impérissables.
Lien : http://labullederealita.word..
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