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Citations sur Les heures (70)

Il faut que quelqu’un meurt pour que nous donnions tous un prix à la vie.
( Virginia Woolf à Leonard Woolf)
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Je meurs dans cette quiétude.
( Virginia Woolf)
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Il est temps que le jour prenne fin. Nous donnons nos réceptions ; nous abandonnons nos familles pour vivre seuls au Canada ; nous nous escrimons à écrire des livres qui ne changent pas la face du monde, malgré nos dons et nos efforts obstinés, nos espoirs les plus extravagants. Nous menons nos vies, nous faisons ce que nous avons à faire, et puis nous dormons – c’est aussi simple et banal que cela. Certains se jettent par la fenêtre ou se noient ou avalent des pilules ; plus nombreux sont ceux qui meurent par accident ; et la plupart d’entre nous, la vaste majorité, est lentement dévorée par une maladie ou, avec beaucoup de chance, par le temps seul. Mais il y a ceci pour nous consoler : une heure ici ou là pendant laquelle notre vie, contre toute attente, s’épanouit et nous offre tout ce dont nous avons jamais rêvé, même si nous savons tous, à l’exception des enfants (et peut-être eux aussi) que ces heures sont inévitablement suivies d’autres, ô combien plus sombres et plus ardues. Pourtant, nous chérissons la ville, le matin ; nous voudrions, plus que tout, en avoir davantage.
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C'est les magasins, tout le bazar, toute cette merde étalée partout, excusez-moi, toute cette marchandise, tous ces objets, et la publicité qui vous court après, hurlant Achetez, achetez, achetez, et quand une de ces filles s'approche de moi avec ses cheveux longs et des couches de maquillage, et dit : "Puis-je faire quelque chose pour vous ?, c'est tout juste si je peux m'empêcher de crier :
"Pauvre conne, tu n'es même pas capable de faire quelque chose pour toi".
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Elle songe à la façon dont les défunts restent toute la nuit dans leur tombe, après que les parents et amis ont récité leurs prières, déposé leurs couronnes, et s'en sont retournés au village.
Après que les roues ont fini de rouler sur la bous séchée du chemin, une fois les repas du soir avalés et les courtepointes retirées ; lorsque tout a cessé, les tombes restent, leurs fleurs à peine agitées par le vent.
C'est effrayant mais pas désagréable cette impression de cimetière.
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Elle caresse un rêve de gâteau qui se manifesterait sous la forme d'un gâteau réel ; un gâteau qui serait une véritable source de réconfort, de générosité.
Elle voudrait avoir confectionné un gâteau qui chasse les chagrins, même momentanément.
Elle voudrait avoir créé quelque chose de merveilleux ; qui semblerait merveilleux même à ceux qui ne l'aiment pas.
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Mrs Dalloway
C'est à New York. A la fin du XXe siècle.
La porte du vestibule s'ouvre sur une matinée de juin si pure, si belle que Clarissa s'immobilise sur le seuil ainsi qu'elle le ferait au bord d'une piscine, regardant l'eau turquoise lécher la margelle, les mailles liquides du soleil trembler dans les profondeurs bleutées.
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- Je me prenais pour un génie. J'ai réellement utilisé le mot, in petto, pour moi seul.
- Eh bien...
- Oh, vanité, vanité. Je me trompais. C'était au-dessus de mes moyens. La tâche était tout simplement insurmontable. C'était trop, beaucoup trop pour moi. Je veux dire, il y a le temps qu'il fait, il y a l'eau et la terre, il y a les animaux, et les maisons, et le passé et le futur, il y a l'
espace, il y a l'histoire. Il y a ce fil ou je ne sais quoi qui s'est pris entre mes dents, il y a la vieille de l'autre côté de l'impasse, as-tu remarqué qu'elle a déplacé l'âne et l'écureuil sur le rebord de sa fenêtre? Et, naturellement, il y a le temps. Et le lieu. Et il ya toi Mrs D. Je voulais écrire une partie d'une partie de toi. Oh, j'aurais tant aimé y parvenir.
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"Elle sent la migraine monter peu à peu le long de sa nuque. Elle se raidit. Non, c'est le souvenir de la migraine, c'est sa peur de la migraine, tous les deux si nets qu'ils se confondent avec un début de migraine. Elle se tient droite, dans l'attente. Tout va bien. Tout va bien. Les murs de la pièce ne vacillent pas ; aucun murmure ne s'entend à l'intérieur des murs. Elle est à, debout, avec un mari à la maison, avec des domestiques, des tapis, des oreillers et des lampes".

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Mrs Dalloway dit qu’elle se chargerait d’acheter les fleurs.Car Lucy avait bien assez de pain sur la planche. Il fallait sortir les portes de leurs gonds; les serveurs de Rumpelmayer allaient arriver. Et quelle matinée, pensa Clarissa Dalloway: toute fraîche, un cadeau pour des enfants sur la plage. Laura Brow essaie de se perdre. Non, ce n’est pas tout à fait exact - elle essaie de rester elle-même en gagnant l’entrée d’un monde parallèle. Elle pose le livre ouvert contre sa poitrine. Déjà sa chambre (non, leur chambre) paraît plus habitée, plus réelle, parce qu’un personnage du nom de Mrs Dalloway est sorti acheter des fleurs.
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