Étrangement, et à mon grand étonnement, j'ai aimé ce court roman, moi qui n'apprécie pas tellement son auteure.
J'ai aimé la langue utilisée, j'ai aimé ce style logorrhéique ( je ne crois pas que ce mot existe, mais il correspond à ce que je veux partager), j'ai aimé cette jeune Marie , malheureuse et mal aimée.
Tous ces traumatismes qu'elle traine avec elle, bien accrochés aussi bien à son corps qu'à son âme, expliquent probablement sa façon de penser et de gérer sa vie.
Pauvre petite Marie ,quelle adolescence difficile a t'elle vécu ! Et combien les adultes l'entourant n'ont pas été à la hauteur...
Je suis perplexe en lisant la quatrième de couverture, disant "sur un ton ton innocent et pervers".
Pervers ? Je n'ai pas trouvé le ton pervers, du moins pas jusqu'à la toute fin..Qui est le plus pervers dans cette histoire ?
La mère ? Didier le kiné ?
Bruno, ou cet inconnu à Vienne?
Oui, la perversité est présente dans cette histoire, presqu' à chaque page, mais elle n'émane pas forcément de Marie , je l'ai plutôt trouvée victime, et chacun sait maintenant ( je suis optimiste...) que les premières années sont déterminantes, pour construire une personne équilibrée, aimante et saine....
Un livre initiatique....gare aux loups les fillettes!