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Citations sur Le serpent aux mille coupures (12)

- (...) S'ils sont juste violents, pour nous c'est plus simple, "no" ? Mais ils ont le pouvoir, partout. Ils sont comme les multinationales. Ils emploient des milliers de gens qui sont prêts à tout pour les dollars, parce que c'est le seul choix pour vivre. Ou parce que c'est facile. Les "narcos" ils ont compris, ils profitent. Ils paient mal, ils n'a donnent pas la "seguridad social" et personne ne peut se plaindre, il n'y a pas les syndicats. "Plomo o plata", ils disent là-bas, du plomb ou de l'argent, c'est tout.
- La loi du plus fort.
- "Sí", le capitalisme "puro". Ils ont une chose là-bas. Nous, nous la voulons ici. À tout prix. Ils nous montrent juste ce que nous valons.

Pages 137-138, Folio policier, 2015.
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Les drogués, ils ne tuent pas, ils ne pillent pas, ils ne polluent pas tout, ils font pire, ils consomment. Pour le plaisir ou pas, ce n'est pas le problème, personne ne les pousse, ils consomment et ils ne veulent pas voir. Les narcos ils grandissent grâce à ça, à cause de nous. Nous laissons faire. La cocaine c'est cool.
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Sous ses pieds, le sol dur, irrégulier. Gelé. Baptiste Latapie trébucha, se rattrapa de justesse au câble métallique d’un palissage, maugréa et leva les yeux vers le ciel. À peine un liseré blanc-roux incurvé et une ombre grise pour signaler que la nouvelle lune était là. La lumière cendrée, l’Ancien lui avait dit que ça s’appelait comme ça, un jour. Lumière cendrée, tu parles, un pauvre croissant de lune, oui, qu’éclairait que pouic. Il connaissait bien le coin, Baptiste, pourtant, mais là, on n’y voyait presque moins que dans le cul d’un nègre (…)
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Néris s’approcha bientôt avec le poignard de Tod et le lui tendit, maladroit. Il était livide.
Une lame anodisée noire se matérialisa devant le visage de Saskia Jones qui essayait de réprimer de violents haut-le-cœur.
« Ça, ça s’appelle un Ka-Bar », commença Tod en anglais, « c’est un instructeur américain qui m’en a fait cadeau, il y a quelques années. J’en avais déjà un autre à l’époque, mais il était abîmé et il tranchait moins bien. Le jour où il me l’a donné, moi et d’autres paramilitares on a fait une descente dans un village tenu par les comunistas, alors j’ai pu l’essayer tout de suite. » Habile, Tod joua avec l’arme un instant, la faisant tournoyer dans l’air entre ses doigts. « Je l’ai bien en main, no ? »
De grosses larmes coulaient sur les joues de l’Anglaise.
« On a découpé une cinquantaine de mecs là-bas. Peut-être soixante, je me souviens plus très bien. C’est vieux.
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Les deux cents milliards de la cocaína, par année, il faut des gens pour les payer. Et qui peut payer ? Nosotros. Chaque fois que quelqu’un achète sa cocaína ici, il paie les cartels. Il est responsable de más violencia, más miseria ailleurs… Les drogués, ils ne tuent pas, ils ne pillent pas, ils ne polluent pas tout, ils font pire, ils consomment.
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La mort par les mille coupures ou Leng T'che était une forme d'exécution publique pratiquée en Chine jusqu'au début du XX° siècle. Certaines rumeurs prétendent qu'elle aurait encore été en vigueur à l'époque de Mao, pour punir les mauvais révolutionnaires. Ce châtiment était réservé aux crimes les plus graves tels que la trahison ou le meurtre. Le bourreau entaillait puis prélevait méthodiquement la chair du condamné sur différentes parties de son corps avant de le démembrer et de le décapiter.
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Paul Cathala était un homme courtaud, au crâne dégarni et rasé de près, pour les cheveux qui lui restaient, avec un visage rond, traversé de haut en bas par un nez aplati échoué sur un menton à la galoche généreuse. Lorsqu’il passa devant la vitrine embuée du Café des Sports, il détourna la tête. Trop de crouilles à l’intérieur, il le savait, même pas besoin de regarder. Trop de crouilles partout. Ils étaient pas chers et bien pratiques au moment des récoltes, vu que plus un jeune du coin avait le courage de se casser le cul, mais le reste de l’année, il fallait les renvoyer chez eux, les crouilles, et puis c’est tout. Sinon, ils prenaient racine.
Et c’était pareil pour tous ceux qu’étaient pas d’ici.
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Une chose après l’autre. D’abord, se détacher. « Ca va, ça va. » Tremblant Omar fit glisser la lame sous l’adhésif et lui imprima un mouvement de va-et-vient. Il lui fallut quelques ajustements pour que les dents accrochent puis entament le ruban. Le gaffeur commença à céder et il termina le travail en le déchirant. Libre. Il pouvait maintenant surprendre le motard. Qui était arrivé. Sauve ta fille. Il fallait le tuer. Sois un homme. D’un coup. Vite.
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Quand les chefs s'en prennent aux sous-fifres, neuf fois sur dix, c'est parce que les sous-fifres, y sont trop bons. Et ça les angoisse, les chefs, les sous-fifres trop bons.
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Fusillade, règlement de comptes, Moissac.
Quand il avait entendu Moissac, Massé du Réaux avait eu un pincement au cœur. Il avait demandé si les victimes étaient identifiées. Comprendre : s’agissait-il des Petit ? Non. Des étrangers. Qui venaient d’Espagne d’après les plaques de leur voiture. Un soulagement. Rien à voir avec nos étrangers d’ici.
Une pensée idiote, parce que le lieutenant-colonel Massé du Réaux aimait bien Omar Petit et sa femme. La petite Zoé aussi. La première fois qu’il l’avait vue, elle lui avait rappelé sa propre fille. Et il culpabilisait de ne pas avoir encore pu les aider mieux que ça.
Pas prioritaires.
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