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3,67

sur 942 notes
Ce livre nous raconte le déchirement de l'auteure entre les croyances religieuses qu'elle a et son homosexualité, les difficultés liées à sa famille, le tabou de sa sexualité, sa place de femme dans cet environnement familial où elle traine sa honte d'être différente de ce que l'on attend d'elle, où elle se trouve hyper-inadaptée.

Le style d'écriture surprend un peu au départ, mais on comprend vite pourquoi ces répétitions sont là, telles un martelage, un bourrage de crâne continu.

Je n'ai pas refermé ces pages avant de l'avoir terminé, ce livre eût pour moi un côté addictif que je ne rencontre que peu de fois.

À lire.
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Je l'ai lu d'une traite, c'est court et facile mais fait réfléchir. Les religions sont peu ouvertes à l'homosexualité, Fatima, sous couvert d'une amie aimerait une compréhension de la part d'un imam. Elle est musulmane pratiquante et sincère.
Elle est la petite dernière, la seule née en France, ses soeurs sont nées au pays: ses parents sont algériens.
Elle est un "accident"; on ne voulait plus d'enfant, sauf à la rigueur, un fils. Je ne sais pas pourquoi elle répète qu'elle est née sous césarienne.
On la suit depuis l'enfance, asthmatique, perturbée; ado plutôt rebelle, adulte inadaptée.
Le fond est touchant, la forme me semble issue d'un atelier d'écriture.
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Ce livre est comme une quête que l'auteure mène pour faire cohabiter ses croyances, ses choix de vie. Elle répète son nom, sa religion, comme si elle voulait devenir elle-même en les revendiquant... et ça ne va pas de soi d'assumer son homosexualité qu'elle découvre. Un livre touchant, intime. Un livre vif également: l'écriture de Fatima Daas ne nous laisse pas de repos. Elle martelle. A découvrir.
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Beaucoup de choses dans ce ropan me.font dire que c'est un beau et bon roman, le rythme du roman, les phrases scandées, la façon simple, honnête de traiter les thèmes abordés.. Comment concilier la religion musulmane, la famille et aimer les femmes, l'auteure ecrit avec beaucoup de sincérité son histoire. Et malgré cela, je suis passée à côté de cette histoire, sur le bas côté.

Beaucoup de qualités dans ce roman et malgré tout, je n'ai pas réussi à m'imprégner de ce récit.
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Elle c'est Fatima,
C'est une algérienne,
c'est une musulmane,
c'est une mauvaise musulmane...

Fatima Daas écrit un récit sur elle, sa vie, sa famille, ses souvenirs. Bien plus encore, elle se confie. Elle livre une longue lettre à ses proches. Son roman explique pourquoi elle se considère comme une mauvaise musulmane.

Fatima Daas utilise une écriture courte, violente et directe.

Petit roman de la rentrée littéraire à découvrir !
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Assez sceptique au départ devant une apparente simplicité de style, j'ai trempé le petit orteil dans ces fragments vifs et bruts. Puis, sans m'en apercevoir, j'avais complétement plongée, hypnotisée par le style, le tempo, les images, les anaphores plus maîtrisées qu'elles n'y paraissent. J'ai aimé finalement, être déboussolée par le propos, par l'agencement des épisodes, par ce rythme inattendu et original qui livre une narration poétique et moderne de ce qu'on peut dire de son identité. J'en aurai bien pris encore une centaine de pages ! Une écrivaine que je suivrai avec intérêt.
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Fatima Daas est une jeune, clichoise, française d'origine algérienne et musulmane. Elle le répète sans cesse, souvent en introduction de chaque page qui constitue comme un chapitre à elle seule. Ses parents on en sait très peu de choses si ce n'est que son père est un homme violent, avec ses soeurs elles en ont souvent fait les frais, et sa mère est enracinée dans sa cuisine (la reine dans son royaume comme elle le dit). Fatima se débat avec la vie, d'abord elle est asthmatique, d'une forme grave de la maladie, donc elle est souvent hospitalisée. Elle ne trouve pas sa place au collège et au lycée et insulte bien souvent les profs voire s'en prend aux autres élèves, notamment un homosexuel auquel elle fait un jour un croche-pattes accompagné d'insulte homophobe. Et pourtant, Fatima se débat justement avec son homosexualité qu'elle sent poindre au fur et à mesure qu'elle grandit et qui est contraire à sa religion l'islam, du moins c'est ce qu'elle s'entendra dire par plusieurs imams et même par une femme lors d'une prière et à laquelle elle osera se dévoiler en faisant croire qu'il s'agit d'une amie qui aime les femmes, mais bien sûr il s'agit d'elle. Fatima ira même jusqu'à donner rendez-vous à un garçon pour coucher avec lui et certainement se convaincre que non elle n'aime pas les femmes. Quant à sa famille, même si peu pratiquante, elle n'osera se confier à eux.

La romancière Fatima Daas a décidé d'attribuer à son personnage féminin principal le même nom qu'elle et pour cause ce roman est inspiré de sa vie même s'il reste une fiction pour certains éléments, lesquels ? Allez savoir !
En tout cas j'ai beaucoup aimé la forme courte des chapitres (une, deux voire trois pages maximum) et l'écriture incisive comme parlée. Certains passages sont choquants, car on est plongé dans l'histoire de Fatima et on imagine la dureté de sa vie et l'épopée pour réussir à s'affirmer en tant que lesbienne et surtout ne plus en avoir peur. Fatima vit cachée, du moins elle cache sa vraie nature, et on ne sait pas jusqu'aux dernières pages quelle sera l'issue de son cheminement !

Un premier roman prometteur !
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Autoportrait en impressions, en phrases rapportées, en petits moments vécus, en intimité dissolue. Comme se construire quand on est la petite dernière dans une grande famille et que notre arrivée n'était pas prévue ? Comment vivre son homosexualité dans une famille musulmane quand soi-même on est pratiquante ? Comment construire sa féminité quand tout le monde souhaitait un garçon ?
Perdue entre désir, attente et frustration, la narratrice se dévoile par segments, au travers de ses obsessions religieuses ou amoureuses. Des prières rituelles aux réflexions entourant la belle Nina, du retour au pays à sa vie dans un appartement étroit de la banlieue parisienne, des voyages en RER et métro à ses provocations en classe... Un récit qui parle du déplacement, du fait de ne jamais se sentir exactement à sa place, d'être en décalage constant même avec soi.
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman même si la fin m'a laissé en suspend.
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Difficile dans la rentrée littéraire d'être passé à côté de ce premier roman, d'avoir échappé à une chronique dans les médias, à un de ces nombreux encensement. Difficile donc, ensuite, de ne pas être tenté, de ne pas le chercher dans sa librairie alors qu'il est posé là, dés l'entrée, bien en évidence, et qu'après tout pourquoi résister, si tout le monde en dit du bien, si c'est le roman chouchou des médias, si c'est le personnage un peu moins lisse que les autres qu'on a choisi de mettre en avant cette année, il faut parfois se laisser entraîner par la meute, hurler avec les loups, et voilà comment un après-midi de repos j'ai commencé ce petit roman de presque 200 pages alors que je m'étais tenu à l'écart jusque là, presque comme réflexe, pour le goût de ne pas toujours faire comme les autres.

On le termine vite, ce récit, et c'est une lecture agréable il ne faut pas dire le contraire. C'est, dans les grandes lignes, le roman de la transition. Celui d'une adolescente renégate et douée qui traversera sa crisse pour devenir une jeune adulte un peu vive, un peu cinglante, qui a besoin de s'imposer, de mordre la première. Celui aussi d'une jeune musulmane partagée entre sa famille, sa religion et son identité sexuelle : comment concilier ces antagonismes, être la fille de ses parents et risquer de les décevoir, être une musulmane pratiquante mais transgresser les interdits religieux, éprouver le bonheur avec une femme quand on se retient, qu'on s'empêche, murée par la crainte de s'assumer, par la peur d'être soi-même.

J'ai beaucoup aimé la plume, c'est vrai que, comme le disent la plupart des critiques, ça claque, c'est cinglant, il n'y a pas beaucoup de rondeurs ni de bons sentiments dans la bouche de Fatima Daas, juste beaucoup de questions et peu de réponses. Ce journal intime d'une jeune lesbienne musulmane de la génération Z qui me laisse avec une interrogation : et maintenant, que va-t-elle écrire ?
Lien : https://www.hql.fr/la-petite..
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Premier roman coup de poing qui me réconcilierait presque avec l'autofiction ! du tâtonnement d'une jeune fille qui se sent plus mec qu'autre chose, qui se sent aimer les femmes sans pour autant plier devant l'évidence, qui puise sa force dans l'islam qui pourtant ne tolère pas sa condition.

La petite dernière reprend la vie d'une fille d'émigrés algériens en banlieue parisienne, qui se cogne aux cadres qui ne lui correspondent pas. le mouton qui revient trop souvent dans l'assiette alors que la viande de façon générale ne l'enchante guère, les regards hétéronormés alors qu'elle-même se sent attirée par ses semblables. Fatima Daas met les pieds dans le plat, convoque la religion, en laquelle elle croit et se soumet. Elle réfléchit la famille, qui se dessine comme socle autant que comme figure destructrice. Elle ne se fait pas de cadeau, verbalisant ses reniements, sa violence latente, ses choix confrontés à ses croyances. C'est précisément sur ces noeuds que Fatima Daas met le doigt, dans un monologue presque incantatoire, qui jaillit comme un souffle, que l'on pourrait situer, à la volée, entre Edouard Louis et Casey.
Lien : http://casentlebook.fr/la-pe..
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