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Citations sur La passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l'hiver (544)

- Baissez toujours les yeux en présence du seigneur Farouk.
- Mais que cela ne t'empêche pas de te tenir droite.
- Ne prenez la parole que si vous y êtes expressément invitée.
- Montre-toi franche comme un sifflet.
- Vous devez mériter la protection qui vous est offerte, Ophélie, faites preuve d'humilité et de gratitude.
- Tu es la représentante des Animistes, ma fille, ne laisse personne te manquer de respect.
Assaillie par les recommandations contradictoires de Berenilde et de la tante Roseline, Ophélie n'écoutait ni vraiment l'une, ni vraiment l'autre. Elle essayait d'amadouer l'écharpe qui, moitié folle de joie, moitié folle de colère, s'enroulait autour de son cou, de ses bras et de sa taille de peur d'être à nouveau séparée de sa maîtresse.
- J'aurais dû brûler cette chose quand vous aviez le dos tourné, soupira Berenilde en agitant son éventail. On ne fait pas son entrée à la cour du Pôle avec une écharpe mal éduquée.
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- Je ne suis pas un grand bavard, dit-il enfin. J’ai toujours considéré que parler était une perte de temps, mais, j’espère que vous l’aurez remarqué, j’essaie d’aller à l’encontre de ma nature.
Ophélie tapota nerveusement la couverture de son livre. Où Thorn voulait-il en venir ?
- Vous n’êtes pas une pipelette non plus, enchaîna-t-il avec son accent trop dur. Si ça m’a soulagé au début, je vous avoue que vos silences ont maintenant plutôt tendance à m’embarrasser. Je n’ai pas la prétention de vous croire heureuse, mais au fond je n’ai pas la plus petite idée de l’opinion que vous vous faites de moi.
Thorn se tut, comme s’il attendait une réponse, mais Ophélie fut incapable d’articuler un mot. Elle s’était attendue à tout sauf à cette déclaration.
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Dans la glace, elle vit le reflet de Thorn froncer les sourcils jusqu’à en déformer sa cicatrice.
- Grâce à votre aptitude à passer les miroirs, vous pourriez me rendre compte de la situation au Clairdelune. Et puis, ajouta-t-il plus bas, en se prenant d’un intérêt soudain pour ses souliers, je crois que je suis en train de m’habituer à vous.
Il avait articulé cette dernière phrase avec l’intonation neutre d’un comptable, mais Ophélie se mit à trembler. La tête lui tournait. Elle voyait trouble.
Il n’avait pas le droit.
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- Je m'appelle Archibald. Me direz-vous enfin votre nom, fiancée de Thorn ?
Ophélie récupéra sa main et effleura des doigts les coquelicots. Quelques pétales rouges se décrochèrent à ce contact. L'illusion était vraiment parfaite, plus réussie encore que le parc de Bérénilde.
- Denise. Et pour votre gouverne, je suis déjà à un homme de ma famille. Je ne suis que de passage ici. Je vous l'ai dit, vous me prenez pour une autre.
Le sourire d'Archibald vacilla. Prise d'une inspiration subite, Ophélie avait improvisé ce joli mensonge. Comme elle ne pouvait plus nier qu'elle était Animiste, autant se faire passer pour une parenté. Le plus important, c'était d'empêcher coûte que coûte cet homme d'établir un lien entre elle et Thorn. Elle avait déjà le sentiment d'avoir commis une bêtise irréparable, aussi ne devait-elle pas aggraver sa situation.
Archibald considéra en silence, sous sa cape en auvent, le visage impassible d'Ophélie comme s'il cherchait à percer ses lunettes noires. Pouvait-il s'entendre les pensées ? Dans le doute, Ophélie se récita en boucle une coltine d'enfance.
- Madame, donc ? dit Archibald d'un air pensif. Et quelle est votre relation avec la fiancée de Thorn ?
- C'est une proche cousine. Je voulais connaître l'endroit où elle va vivre.
Archibald finit par lâcher un profond soupir.
- Je vous avoue que je suis un peu déçu. Il aurait été follement amusant d'avoir la promise de Thorn sous la main.
- Et pourquoi cela ? demandra-t-elle avec un sourcillement.
- Mais pour la déflorer, bien entendu.
Ophélie battit des paupières. C'était la déclaration la plus inattendue qu'on lui avait jamais faite.
- Vous aviez l'intention de forcer ma cousine dans les hautes herbes de ce jardins?
Archibald secoua la tête d'un air exaspéré, presque offensé.
- Me prenez-vous pour une brute épaisse ? Tuer un homme ne me fait ni chaud ni froid, mais jamais je ne lèverai la main sur une femme. Je l'aurai séduite, pardi !
[...]
- Mais si vous êtes là, votre cousine n'est en réalité pas si loin. Accepteriez-vous de me la présentez ?
Ophélie pensa aux ouvriers des entrepôts quelques étages plus bas, à leurs épaules harassées, aux caisses qu'ils embarqueraient et débarqueraient jusqu'à leur mort. En quelques battement de paupières elle éclaircit ses lunettes jusqu'à leur transparence, de façon à pouvoir regarder Archibald droit dans les yeux.
- Vraiment, monsieur, vous n'avez rien d'autres à faire de vos dix doigts ? Il faut que votre existence soit vide !
Archibald parut complètement pris au dépourvu. Lui, qui se montrait si loquace, ouvrit et referma la bouche sans rien trouver à répondre.
- Un jeu, vous avez dit ? reprit Ophélie d'un ton sévère. Parce que déshonorer une jeune fille et frôler l'incident diplomatique, ça vous amuse, monsieur l'ambassadeur ? Vous êtes indigné des responsabilités qui incombent à votre charge.
Archibald fut frappé d'une telle stupeur qu'Ophélie crut que son sourire allait se décrocher de ses lèvres pour de bon. Il écarquillait les yeux sur elle comme s'il l'a voyait différemment.
- Il y avait longtemps qu'une femme ne m'avait pas parlé de façon aussi sincère, déclara-t-il enfin, perplexe. Je ne saurais dire si ça me choque ou si ça me charme.
- De la sincérité, vous n'en manquez pas non plus, murmura Ophélie en fixant un coquelicot solitaire qui poussait entre deux pavés. Ma cousine sera avertie de vos intentions.

Fini l'extrait et pardon pour les fautes !
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Ophélie n'était bonne qu'à lire. Si on lui retirait cela, il ne restait d'elle qu'une empotée.
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Oublier les morts, c’était comme les tuer une seconde fois.
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"Le charme est la meilleure arme offerte aux femmes, il faut t'en servir sans scrupule."
Alors que l'ascenseur reprenait sa montée, Ophélie se fit la promesse de ne jamais suivre le conseil de sa sœur. Les scrupules étaient très importants. Tant qu'Ophélie aurait des scrupules, tant qu'elle agirait en accord avec sa conscience, tant qu'elle serait capable de faire face à son reflet chaque matin, elle n'appartiendrait à personne d'autre qu'à elle-même.
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« Je te connais comme si je t'avais faite. Tu es plus arrangeante qu'une commode, à jamais sortir un mot plus haut que l'autre, à jamais faire de caprices, mais dès qu'on te parle de mari, tu es pire qu'une enclume ! Et pourtant, c'est de ton âge, que le bonhomme te plaise ou non. »

(dixit son oncle à Ophélie).
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Un mort, ce n'était pas seulement la perte d'un être cher. C'était une part entière de soi qui disparaissait dans le néant.
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[...] sa beauté avait quelque chose de redoutable. Sa chevelure rousse s'évadait de sa nuque en une torsade négligée et ruisselait sur les dalles de marbre, autour de ses chevilles nues, comme un fleuve de lave en fusion. Le galbe gracieux de son corps éclipsait les plus belles adolescentes de toute l'arche. Sa peau , une chair si blanche et si souple qu'elle semblait liquide vue de loin, se coulait sur les lignes parfaites de son visage.
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