Il n'avait jamais besoin de fumée pour entrer dans une ruche et il ne mettait jamais de gants ni de masque. De toute évidence, il y avait une sorte de complicité entre ce garçon et les abeilles, et au village, dans les boutiques et les cafés, on se mit à parler de lui avec un certain respect et les gens prirent l'habitude de venir acheter son miel.
"Gelée royale"
–Les grands vins, poursuivit imperturbablement le maître d'hôtel, exigent d'être traités avec révérence. Il est déjà assez grave de se détruire le palais avec trois ou quatre apéritifs avant le dîner, comme vous le faites vous autres, mais si par-dessus le marché vous arrosez vos plats de vinaigre, alors vous feriez aussi bien de boire de l'eau de vaisselle.
(p. 59)
Le maître d'hôtel
Alors il se passa une chose étrange. Car son regard ne put se détacher du petit écriteau qui répétait obstinément : "Chambres avec petit déjeuner, chambres avec petit déjeuner". Chacun de ces mots se transformait en un grand œil noir qui le fixait de singulière façon, l'empêchant impérieusement de quitter le petit rectangle de trottoir où il s'était arrêté. Comme hypnotisé, il fit quelques pas, puis il grimpa les quatre marches qui menaient à la porte d'entrée.
"La logeuse"
La machine était non seulement capable de rédiger des romans, mais encore, il l'avait dotée d'un nouveau système de contrôle permettant de choisir avec exactitude thèmes et styles préférés. Le tableau de bord comportait tant de manettes et de cadrans qu'il ressemblait à celui d'un avion géant.
D'abord on appuyait sur un bouton de commande qui régissait toute une série de genres littéraires : satirique, historique, philosophique, politique, érotique....
"La Grande Grammatisatrice automatique"