Au cœur du jour, c'est une palette créole, une explosion de couleur franches : le blanc du sable sous le vert tendre des cocotier, profond des filaos, le bleu si bleu - du turquoise à l'indigo - de la mer, comme un fragment de ciel !
Au crépuscule, c'est le pêcheur en ombre chinoise sur l'horizon apaisé, moins chromatique, moins zébré d'or et de moire... Ce petit vent qui fait craquer les palmes, la résonance lointaine des vagues qui se déchirent sur la barrière de corail, cette musique océane en force, mais comme tenue à distance, assourdie.
A l'aube, elles ont la douceur immobile des matins du monde, ce frémissement léger de la pirogue qui froisse en silence le lagon étale, des senteurs d'arômes en éclosion.