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4,03

sur 423 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne serais pas surprise que ce genre de truc arrive un jour aux Etats-Unis. On constate dans les films américains, que les parents tentent par tous les moyens de faire entrer leurs enfants dans la meilleure école maternelle. Et dès lors, car les demandes dépassent le nombre de places, ses enfants doivent montrer des signes d'intelligences précoces... Je ne vous raconte pas le coup de pression psychologique, adieu la bienveillance.

Et voilà que Dalcher en fait le sujet de sa dystopie et c'est une bonne idée de mettre le doigt sur ce problème.

Une maman au fort QI voit sa vie tomber au plus bas lorsque sa fille lui est enlevé pour aller dans une école d'élèves "moyens" (plutôt une prison qu'une école).
Et si la mère dépasse le cadre, c'est heureusement par Amour pour sa fille. Car malheureusement les autres membres de la famille n'ont pas le même égard. Bien mené, j'ai trouvé ce roman très intelligent.
Einstein disait : " Si vous jugez un poisson rouge à sa capacité de grimper à un arbre, il vivra toute sa vie en croyant qu'il est stupide."
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Ce livre est un véritable coup de poing !

Imaginez,

Imaginez que les enfants, dès la naissance sont triés sur le volet
Bus argenté pour les ultra intelligents
Bus jaune pour les moyennement intelligents
Bus vert pour les autres.

Imaginez que vous vivez très bien vu que votre enfant et vous-même avez un QI élevé. Les autres vivent de miettes.

Imaginez que vous ne faites pas partie des personnes ayant un QI élevé ou que vous êtes noir, ou encore lesbienne ou que sais-je encore ?

Imaginez que les enfants au QI même intelligents sont triés également en fonction de ces critères.

Imaginez que votre fille, alors considérée avoir un QI élevé, rate, à 9 ans son test et se retrouve dans une école éloignée, où elle ne peut rentrer qu'à de rares occasions et encore, si elle en a les moyens.

Imaginez que votre mari est un des auteurs de ce tri…

Imaginez l'écroulement d'Elena qui n'aura de cesse de rejoindre sa fille et qui le paiera très cher.

Imaginez et lisez… Pour que cela ne se mette jamais en place. Et surtout, surtout méfiez-vous des algorithmes et de ceux qui les utilisent, qui ont tendance à régir la vie de tout un chacun, soi-disant pour une meilleure « efficacité », un mieux « vivre », un mieux je ne sais quoi. Ne vous en faites pas, eux ils savent pour vous… Méfiez-vous également de vous, des manipulations, de l'emprise que les autres peuvent avoir sur vous…

Sachez que cela a déjà existé dans toutes nos démocraties, mais peu duré heureusement. Cependant, on n'est jamais assez prudent.

Voilà, vous êtes prévenus maintenant. Terrifiant, hallucinant !
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Si nous n'étions qu'un chiffre, si nous étions classés en fonction de notre intelligence? Bien que cela soit une dystopie que nous propose l'auteure, cette histoire a un goût de vérité, une sensation de futur proche et terrible. C'est un roman glaçant sur les classes sociales, impossible d'accéder au mieux si votre quotient Q est sous le chiffre fatidique, ce fameux chiffre qui régit toute la société. le point de vue d'une femme, d'une mère qui au fil des événements semble comprendre que le pire est déjà là, une remise en question, une véritable réflexion sociétale et un cri d'amour pour ses enfants. J'ai vibré, cogité, j'ai ressenti de la colère et de la tendresse tout au long de ma lecture.

Christina Dalcher pose également un questionnement sur le rôle de la femme dans le couple, sur sa condition professionnelle face à son conjoint, sur les différences de postes et de salaires et sur l'impact que cette situation peut avoir sur les prises de décisions...
Lien : https://livresque78.com/2021..
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Christina Dalcher revient après Vox avec QI, un roman dystopique poignant.

Ici, le potentiel de chaque enfant est calculé tous les mois selon le quotient Q. Plus le score est haut, plus vous êtes privilégiés. Plusieurs écoles existent : argentée, verte et jaune. La jaune est celle que toutes les familles craignent, c'est un internat fédéral sans débouchés loin des parents.

Pourquoi est-ce que cette politique a vu le jour ? C'est pour vivre au sein d'une société où les grosses têtes sont prioritaires et peuvent jouir d'enseignements adaptés sans être à la traîne à cause de personnes moins intelligentes. 

Elena est enseignante dans un des établissements de l'élite. Ses filles y étudient et son mari participe à la conception et à l'application de ces lois. Mais que va-t-il se passer lorsque la plus jeune de la famille, âgée de 9 ans va rater ses examens ?

J'ai adoré le roman, mais j'avoue que je pensais rentrer plus dans le quotidien de l'enfant et non celui de la mère. On ne sait pas comment sont vraiment traités les enfants. Nous vivons en même temps que les pensées de la mère. Sans oublier que la fin est trop rapide comparée au reste du texte. 

Ce que je trouve génial, c'est de constater le cheminement d'Elena. Elle pensait comme le haut de la société avant de changer d'avis et de comprendre au fur et à mesure ceux d'en bas. Mais que Va-t-elle décidée de faire ? 
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« QI » de Christina Dalcher est une dystopie brillante et effrayante.

Imaginez un monde surpeuplé, un monde en quête de toujours plus d'efficacité, d'excellence.
Un monde où l'on veut tout améliorer, y compris l'espèce humaine.

Tout le monde n'a pas les mêmes chances dans la vie, alors pourquoi pénaliser ceux qui en ont plus, en leur faisant partager le quotidien des plus faibles? N'est-ce pas tirer les meilleurs vers le bas?
La nation a trouvé une solution. le score Q trie les gens. Les meilleurs d'un côté, les intermédiaires d'un autre, les plus faibles à part.

Et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Pour s'assurer de l'efficacité du système, les scores Q sont régulièrement testés et remis à jour. Et tout peut changer d'un jour à l'autre...

Ce roman est purement effrayant.
Pas parce qu'il est surréaliste, parce que la trame de fond a déjà existé.
Une population qui met de côté les personnes faibles, malades, différentes; qui maintient entre elles les personnes des meilleures catégories intellectuelles et sociales dans le but de créer une race parfaite. Ça vous parle?
C'est normal. Ça a eu lieu.
Ce roman suit ce fil jusqu'à l'horreur absolue.

Le parallèle avec l'histoire est facile à faire, et c'est le but de l'autrice. Elle précise bien que les événements de fond sont bien réels. Je ne vous dirai pas lesquels pour ne pas vous spoiler, mais quelle horreur de se dire que notre race a été capable de telles choses.
Et que le risque existe toujours.

L'histoire se répète, inlassablement. Cette phrase, comme un avertissement, reste avec nous une fois le livre fini.

C'est une lecture prenante, écoeurante, asphyxiante, et que pourtant on ne peut pas lâcher.
Un roman que je vous recommande vivement; un roman qui laisse une trace indélébile. Il va clairement marquer ma vie de lectrice, c'est un coup de poing.
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Bon alors là.. état de choc. Cette dystopie glaçante m'a complètement retournée. le roman est venu me chercher vraiment loin - et m'a trouvée. Je me suis sentie noyée, aspirée, broyée.

Dans ce roman, les autorités ont attribués ont score Q à chacun en fonction de leurs aptitudes et situations sociales. Ce score détermine des régimes et des règles différentes. La ségrégation quoi. Eléna et sa famille font partie du "haut du panier". C'est d'ailleurs son mari qui est à l'origine d'un certain nombre de lois en vigueur. Tout va bien pour Elena jusqu'au jour où sa fille se retrouve reléguée à "la carte jaune", le plus bas niveau et qu'on l'envoie dans une école d'état à plus de 20h de route. Elena va chercher çà récupérer sa fille. Elle commence à enquêter et ouvre les yeux sur le régime qu'elle a cautionné toute sa vie.

De tous les thèmes de ce roman, bien sur on pourrait parler de l'eugénisme, on pourrait faire le lien avec les nazis, parler de l'histoire qui se répète, de l'obsession actuelle de tout évaluer, de l'absence d'égalité des chances et de l'ascenseur social qui n'existe pas. On pourrait aussi parler de la peur des élites de perdre leur statut, de se mélanger avec "la populasse" et de la quête de perfection incessante. On pourrait surtout parler de la population qui ferme les yeux et refuse de voir les horreurs qu'elle a juste sous les yeux.

Mais moi, ce que j'en retiens surtout, c'est la perte de sa fille par une mère. La perte de contrôle totale, le désespoir. Un cauchemar.
Tout le long du roman j'ai ressenti un désespoir total, une haine farouche.
Il est captivant et addictif, mais en même temps c'était impossible de trop en lire d'un coup. émotionnellement impossible, trop oppressant, étouffant. il fallait faire des pauses.

Lien : https://www.cinquantedeuxliv..
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Un livre
Un livre qui dérange
Un livre qui fait penser
Un livre qui fait battre le coeur

J'avais déjà lu "Vox", où les mots des femmes sont comptés et mesurés. Avec "QI" l'auteure va encore plus loin. Elle s'attaque à l'éducation, aux classes définies par ceux qui le peuvent. Ça fait réfléchir. Que sommes-nous prêt, nous Êtres Humains, à accepter "pour le bien de tous"? "Pour le bien de nos enfants"? Comment réagiriez-vous si demain, pour le bien de tous, du plus grand nombre, de vos enfants, de vos voisins, on vous imposait un système de point ? Si on vous demande de vous faire stériliser pour le bien commun ?

Quel est le prix à payer pour la liberté ?

Autant vous dire que cette lecture m'a beaucoup marquée. Déjà pour "Vox", je l'avais mis dans la même catégorie que la "Servante écarlate" de M. Atwood, avec un style plus abordable et plus facile à avaler. Je trouve que ces lectures n'ont jamais autant été d'actualité qu'aujourd'hui.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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c'est toujours un plaisir de lire des livres de Christina Dalcher.
Voilà déjà deux livre que je lis d'elle, deux livre que j'appellerai des upercutes ou des grandes claques dans ta tronche 👊
dans ce livre la j'ai du faire des pauses dans les 50 dernières pages tellement le sujet et l'histoire m'a porté au coeur et a l'âme.

j'ai encore une fois adoré, cette Autriche a le talent de créer une fiction avec des faits exacts, de notre histoire, de notre humanité.

J' évolue comme nous tous dans ce monde où l'on se dit nannnn, les politiciens ne vont pas faire cela et bim c'est fait, naannnn les gens ne vont pas accepter de voir cette maltraitance contre sa femme et bim le silence....


l'Humain dans toute sa splendeur avec sa part d'ombre ( beaucoup plus grande chez certains) et sa part de lumière ( bcp plus grande chez d'autres)

j'ai hâte de lire son troisième livre qui j'espère sortira en 2022 🙏🙏🙏
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Dans la société élitiste où vit la famille Fairchild, tout repose désormais sur l'évaluation régulière du quotient Q. le score des individus détermine leur position sociale, leur éducation, leur métier, leur lieu et mode de vie mais également leurs droits dans la vie quotidienne.
Tout peut aussi basculer du jour au lendemain en fonction des résultats obtenus. Même si le père est un membre important du Système, qu'il va jusqu'à prôner à outrance au détriment de sa propre famille, la benjamine sera brutalement envoyée dans une école d'Etat après un score insuffisant.
Cet arrachement va révéler à Elena, la mère, l'absurdité et la cruauté d'une société inégalitaire et inhumaine et elle n'aura de cesse de « sauver » sa fille de l'engrenage terrible qui l'attend.
La lecture de l'ouvrage est addictive comme celle d'un thriller. On a hâte de connaître le dénouement du roman et l'avenir de personnages pour lesquels on ne peut que ressentir de l'empathie face à un destin terrible, fruit d'une pseudo société parfaite, qui nous renvoie à de terribles théories et pratiques eugénistes du passé.
Lecture passionnante mais aussi utilement dérangeante dans le sens où elle nous rappelle les risques de dérives face à l'évolution de notre société de plus en plus basée sur le culte et le diktat de la performance, où celui qui ne se coule pas dans le moule ou démontre une défaillance, même ponctuelle, est rejeté sans pitié.
Je n'ai pu m'empêcher de penser au « Meilleur des mondes » d'Aldous Huxley et j'ai désormais très envie de découvrir les autres ouvrages de l'autrice.
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Après Vox, Christina Dalcher revient avec une dystopie encore plus percutante ! À travers les questionnements et les découvertes de son héroïne, elle aborde une foule de problématiques, et pas seulement la façon de mesurer l'intelligence pour créer l'élite de la société. QI va bien plus loin que cela et s'inspire même du passé pour nous prouver que l'homme peut très rapidement succomber à un sentiment de supériorité pourtant injustifié...

Un coup de coeur que j'ai dévoré en une journée ! Ne passez pas à côté de cette pépite, d'autant que les quelques défauts que j'avais pu relever dans Vox ont été gommés avec brio.
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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