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Il y a toujours deux versions d'une même histoire
Anna Andrews s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds à Blackdown, ce village où elle a grandi et vécu un cauchemar qu'elle n'est pas près d'oublier. Pourtant, c'est précisément à Blackdown qu'on retrouve une femme sauvagement assassinée. Anna, correspondante pour la BBC, n'a d'autre choix que se rendre sur place pour couvrir l'affaire.
Elle est sous le choc en découvrant l'identité de la victime : il s'agit d'une de ses amies d'adolescence. L'inspecteur en charge de l'affaire, Jack Harper, connaît bien la victime, lui aussi, il est même le dernier à l'avoir vue en vie. Jack et Anna vont passer quelques nuits blanches à Blackdown. D'autant plus que le tueur ne s'arrête pas en si bon chemin : les meurtres se multiplient et Anna pourrait bien être la prochaine sur la liste
Un suspense phénoménal, bientôt adapté en série.
« Stupéfiant, addictif, incontournable. » Samantha Downing
« Vous allez dévorer ces pages délicieusement sombres. » Mary Kubica
« Ce roman n'a rien à envier à Gone Girl, je l'ai lu d'une traite. » Christina Dalcher
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J'ai lu quelque part que l'utopie de quelqu'un est toujours la dystopie de quelqu'un d'autre.
Ce soir, laissons le silence tout recouvrir.
Réfléchis à ce que tu dois faire pour rester libre.
C'est ce qui est curieux quand on vit en enfer : tout le reste a le goût du salut.
Les premiers mots que je lis sont écrits en bleu et en gras en haut de la page ;
Je CROIS que l’homme a été créé à l’image de Dieu et que la femme est la gloire de l’homme, que l’homme n’a pas été fait à partir de la femme, mais que la femme a été faite à partir de l’homme.
« Je ne peux pas lire ça. »
[...] Le chapitre vingt-sept commençait par cette pépite tirée de l’Épître à Tite : « Donnez-leur de bonnes instructions afin d'apprendre aux jeunes femmes à ne pas être asservies aux excès de vin, à aimer leurs maris et leurs enfants, à être sensées, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son propre mari. » L'idée générale du texte ressemblait à une espèce de cri de raliement, une main tendue vers les femmes plus âgées.
Il y avait des chapitres consacrés au féminisme et à sa déconstruction insidieuse des valeurs judéo-chrétiennes (ainsi que de la virilité), des recommandations destinées aux hommes à propos de leur rôle de mari et de père, des conseils pour les jeunes concernant le respect de leurs aînés. Chaque page exsudait le fondamentalisme d’extrême droite.
J'ai l'impression d'être Eve face à sa pomme, Pandore devant sa boîte, ou la femme de Loth qui jette un dernier regard en arrière.
Voulez-vous la manger?
Voulez-vous l'ouvrir?
Voulez-vous regarder?
O/N ?
Elles ont toutes les trois répondu "oui", ces idiotes, apportant le péché dans le monde, répandant le mal dans l'humanité, se transformant en statue de sel. Il fallait qu'elles sachent, qu'elles découvrent la vérité.
Celui qui a eu l'idée de libeller les documents classifiés à l'aide d'un tampon rouge gigantesque pour nous mettre en garde (ou nous donner un indice sur le contenu) est un crétin. Il aurait aussi bien pu écrire OUVRE-MOI dessus.(p.195)
"C'est pas ta faute", répond Lorenzo.
Mais ça l'est. [...] Ca l'est depuis deux décennies, depuis la première fois que je n'ai pas voté, depuis les je ne sais combien de fois où j'ai dit à Jackie que j'étais trop occupée pour participer à une de ses manifestations, coller des affiches, ou appeler mon député.
Une chose que j'ai apprise de Jackie : tu ne peux pas t'opposer à ce que tu ne vois pas venir.