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Citations sur Cantique du balbutiement (24)

le deuil cette toute première fois
comme l'amour des lunes plus tard
jeta l'enfance dans le désarroi
et une migraine carabinée de questionnements
pourquoi et comment meurt-on
qui diantre a inventé la mort
irons-nous droit au ciel
sans crainte et sans effroi
trouver le tout-puissant
comme ce jour-là l'enfance
l'entonna avec les grandes personnes
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plus que tout autre legs, j'espère t'avoir donné autant d'affection que j'en ai reçue dans mon enfance, fournie en abondance par ces femmes, mes anges tutélaires, qui ont veillé et prié sur ma vie jusqu'à leur dernier souffle. c'est cela que je voudrais, à mon tour, t'offrir en partage. quand on a reçu de l'amour, devenu grand, on verse difficilement dans la haine. "la haine, écrit l'auteur de bug- jargal, c'est l'hiver qui s'empare du cœur." garde-toi donc de toute haine, lors même que tu seras en proie à la colère - il existe bien sûr de saines, de justes colères - , et trace ton chemin. garde-toi aussi de toute méchanceté et de toute amertume, ces venins pour l'autre et pour soi.
tu es né à la croisée de tant de carrefours. plus d'un te mettra souvent en demeure de choisir telle ou telle voie, dans le rejet de l'autre. ainsi va l'humain. il faut choisir son camp, te dira-t-on, pour mieux t'enfermer par la suite. rassure-toi, ce ne sera pas lâcheté que de ne point t'engager sur l'une de ces voies que l'on te sommera d'emprunter. cette voie, en apparence droite, n'est pas forcément la bonne, ni la plus rapide d'ailleurs. on sait - tu sais, toi qui corriges parfois mon accent italien - depuis au moins dante que la "via dritta" peut se révéler "smarrita". si tu choisis celui du cœur et de la tolérance celui de la générosité aussi, en un mot, celui de l'humain, tu seras toujours dans le droit chemin.
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quels sinon cet écran géant
aveuglant de blancheur
inutile le jour sauf à obstruer l'horizon
l'écran le soir venu s'animait soudain
matérialisait nos rêves d'ailleurs
déridait les innombrables étoiles du ciel caraïbe
peuplé la nuit de roses blanches et de mélodies
du bonheur
de cris de winchesters muets
de hennissements éteints de chevaux
lâchés aux confins de nos rêves à venir
et ramenait sur tes rives ô enfance
même les plus austères des adultes
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j'aime l'idée de t'écrire tandis que tu dors dans ta chambre à côté. l'impression de veiller sur ton sommeil comme j'aimerai le faire tous les soirs. peut-être me reprocheras-tu plus tard d'avoir été souvent au loin. petit, tu pointais du doigt le téléphone sonnant et disait "papa", même lorsque j'étais là. un étrange raccourci qui me remplissait à la fois de gêne... et de bonheur, à entendre de ta bouche, même à rebours du sens, ce mot que je n'ai jamais prononcé.
peut-être, après tout, considéreras-tu les moments passés ensemble suffisants de tendresse, et mes absences comme autant d'espace de liberté pour déployer tes ailes jusqu'à ton propre envol. je ne sais pas. je sais seulement le manque de ta présence quand je suis au loin. je sais, dans ces moments-là, mes doutes et ma culpabilité. eh oui, un père, ça doute et culpabilise aussi, lors même qu'il te semble plein d'assurance.
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