Citations sur L'autre moi-même : Les nouvelles cartes du cerveau, de .. (115)
... le soi est le seul moyen naturel dont nous disposons pour connaître l'esprit ...
... si le besoin de gérer la vie a été l'une des raisons expliquant pourquoi la musique, la danse, la peinture et la sculpture sont apparues, l'aptitude à améliorer la communication et à organiser la vie sociale a aussi pesé lourdement et a conféré aux arts plus de poids pour s'imposer.
... il existe deux types de contrôle des actions, conscient et non conscient, mais le contrôle non conscient peut en partie être façonné par le contrôle conscient. Si l'enfance et l'adolescence durent aussi longtemps, c'est justement parce qu'il faut beaucoup, beaucoup de temps pour éduquer les processus non conscients de notre cerveau et pour créer, au sein de l'espace cérébral non conscient, une forme de contrôle pouvant, de façon plus ou moins fiable, opérer en fonction d'intentions et d'objectifs conscients.
La conscience humaine exige à la fois le cortex cérébral et le tronc cérébral. A lui tout seul, le premier ne suffit pas.
Dans le coma et l'état végétatif, la dégradation [de la conscience] est radicale, comme si on avait donné un coup de marteau de forgeron précisément et fortement sur un territoire cérébral.
Les états conscients exigent un engagement sensoriel primaire et celui des cortex associatifs, car, selon moi, c'est de là que les maîtres des marionnettes peuvent diriger le spectacle.
Nous rêvons à profusion, plusieurs fois par nuit, quand nous sommes en état de sommeil à mouvements oculaires rapides (rapid eye movement sleep ou REM), et nous rêvons aussi, mais moins, même quand nous sommes plongés dans un réveil à ondes lentes (slow-wave sleep ou N-REM).
En conclusion, le schéma des ZCD [Zone de Convergence et de Divergence] postule deux "espaces cérébraux" distincts. L'un construit des cartes explicites des objets et des événements pendant la perception et les reconstruit dans la remémoration. Dans les deux cas, il y a correspondance manifeste entre les propriétés de l'objet et la carte. L'autre espace contient des dispositions plutôt que des cartes, c'est-à-dire des formules implicites commandant la façon de reconstruire les cartes dans l'espace des images.
Si vous considérez que, pour le cerveau, synchroniser ce qui est visuel et ce qui est sonore est une performance banale, songez à l'inconfort et à l'irritation qu'on ressent quand la qualité de la projection d'un film n'est pas bonne et que la bande-son et images ne sont pas synchrones. Ou pis encore, quand on doit regarder un grand film italien mal doublé.
... les patients aux régions cérébrales antérieures - frontales et temporales - endommagées rapportent avoir une perception normale et ne manifestent que des déficits sélectifs dans la remémoration et la reconnaissance d'objets et d'événements uniques.