C'est très beau quand ça démarre:
" Ecrire est la seule ruse efficace contre la mort. Les gens ont essayé la prière, les médicaments, la magie, les versets en boucle ou l'immobilité, mais je pense être le seul à avoir trouvé la solution: écrire."
Cela enchaine sur une espèce de conte façon Mille et unes nuits où le narrateur écrit son histoire personnelle et familiale, pour lutter contre la mort de son père, boucher détestable, mais homme néanmoins.
Il s'engage dans un texte érudit, où la réflexion l'emporte sur la narration, et qui regorge sans doute de sous-textes qui m'ont échappé. J'ai cependant trouvé sa façon d'abord poétique, mystérieuse, élaborée. Imperceptiblement, tout cela est devenu redondant, pontifiant, bourratif...
Certes j'ai échappé à la mort, mais il ne m'a pas sauvée du sommeil qui m'a gagnée, et gagnée encore.
Regrettant la précision sèche quoique ample de
Meursault contre-enquête, à la page 160, je l'ai laissé poursuivre seul son chemin, peu fière d'abandonner cet enfant déjà abandonné...