AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,22

sur 191 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est un roman-conte plein d'enseignements et d'audace. "Zabor ou les psaumes", est une belle ode à l'écriture, aux mots, aux livres et aux questionnements salvateurs.
Orphelin de mère, Zabor, le personnage principal de ce texte captivant, assiste, tout seul, le vendredi 8 août 1984 à la mort de son grand-père Hadj Hbib. Zabor n'a alors que quatorze ans mais il trouve le réflexe de lire au père de son géniteur Hadj Brahim un extrait de roman écrit en langue française. Zabor ne vit pas avec son père, Hadj Brahim qui s'est remarié. Hadjer, une tante célibataire l'accueille chez elle, dans une demeure un peu à l'écart d'Aboukir, ce village qui ressemble à tant d'autres dans ce pays fier de son indépendance depuis quelques années.
Devant tous les malentendus qui se dressent devant lui, Zabor se réfugie dans la lecture, puis l'écriture; il noircit des cahiers et il se découvre un pouvoir insoupçonné. "Ecrire est la seule ruse efficace contre la mort. Les gens ont essayé la prière, les médicaments, la magie, les versets en boucle ou l'immobilité, mais je pense à être le seul à avoir trouvé la solution: écrire." Au fil du temps, la réputation de Zabor se propage; de plus en plus de gens viennent solliciter son pouvoir de s'opposer à la grande Faucheuse.
Zabor se raconte, il donne à lire également des extraits de ce qu'il scribouille dans ses 5436 cahiers. Chaque cahier porte un titre de roman qui l'a marqué ; ces titres voyagent beaucoup: le Quai aux fleurs ne répond plus, les Chemins qui montent, Lumière d'août, Saison de la migration vers le nord..."Rien d'autre à dire: le véritable sens du monde était dans les livres (...)". Zabor n'aime pas beaucoup son père, il n'a pas de bons rapports avec demi-frère, il est cependant à l'écoute de tout ce qui se passe à Aboukir. "Parfois, quand la saison est bonne, je croise le retour des amateurs de vin qui vont boire dans les champs, discrets, un peu honteux, titubants mais stricts dans leur effort pour paraître sobres. J'ai de la tendresse pour leur sort : il n'est pas facile de boire dans ce pays sans se faire lapider par les yeux ou même les pierres".
Malgré les réticences de certains, le pouvoir de prolonger la vie de Zabor est reconnu. Et quand son père, Hadj Brahim, est agonisant, tous les yeux des habitants d'Aboukir se braquent sur lui. Va-t-il encore une fois sauver une vie humaine grâce à ses écritures, ou bien va-t-il laisser son géniteur partir, pour se venger de tant de brimades ? "J'ai décidé de tout disperser en descendant de la colline, de repeupler l'île avec mes pages, d'en faire la révélation finale et de transformer la chair même d'Aboukir en manuscrit. La création est un livre ? Mon village et les siens sont des cahiers, des talismans, des prescriptions contre le néant".
A travers ce roman-conte, Kamel Daoud continue ses nombreuses quêtes en approfondissant des thématiques déjà abordées dans ses chroniques, ses nouvelles et ses interventions médiatiques. il y a dans Zabor ou les psaumes,dans ces précieuses descriptions de la vie des petites gens du Rachid Mimouni (L'Honneur de la tribu) ou encore du Ali Malek (Les Chemins qui remontent). Zabor ou les psaumes est un livre qui vaut le détour, c'est un texte qui peut réconcilier certains avec la lecture. Un peuple qui ne lit pas ne sera jamais libre.

Commenter  J’apprécie          333
Zabor ou les psaumes : c'est une mélodie au rythme uniforme et invariable sur un thème qui va monter dans un crescendo ostinato ( comme le boléro de Ravel )...
Le thème est Zabor ( ou Daoud ) : cet agneau qui a perdu sa mère répudiée par un père riche boucher qui l'a relégué dans une petite maison du bas d'Aboukir avec sa tante Hadjer..
Zabor est chétif, non circoncis comme le veut la tradition, il bêle, a peur du sang, du jour, de son clan et particulièrement de ce père qui l'a sacrifié à l'autel de sa religion et de ses principes !
Mais la nuit pour leur échapper, il découvre qu'en écrivant il se libère, ( 5436 cahiers) , qu'il peut apaiser et, même repousser la mort !
Il va découvrir la sexualité, la sensualité, l'altérité en lisant des romans français et comprendre le pouvoir libérateur des mots, du langage.
Il abandonne les guérisseurs, les sorciers, les médecins, les récitateurs et les sourates du livre Sacré.
Son père est mourant et ses 1/2 frères l'appellent pour sauver celui qui n'a jamais su l'aimer, mais il est un devenu un homme libre et n'est plus un agneau, plus un esclave du Taleb, de la médiocrité de son village, de l'oppression de sa langue arabe ...a t'il encore envie de sauver son géniteur et aider les siens qui commencent à se distribuer les terres, les moutons ? le sable roux du Sahara, le vent, la tempête, la beauté de son pays libéré des colons lui apportent la liberté et l'extase !
Ce roman est une fable, un bestiaire, un chant ,un psaume, un hymne à la libération par l'écriture, par les mots et, Kamel Daoud nous entraine avec son style ciselé, poétique, lyrique et métaphorique dans une spirale envoutante !
Commenter  J’apprécie          163
Zabor est un livre sur l Algérie sur la difficulte d être un écrivain qui écrit en français dans ce pays qui se sent martyrisé par la France telle qu elle a pu exister ou telle qu on peut l imaginer
Commenter  J’apprécie          120
Zabor ou Les Psaumes
Kamel Daoud (né en 1970)
le Zabor, ce sont les Psaumes, c'est un chant et un livre, une écriture.
le narrateur, orphelin de mère, abandonné par son père Brahim et recueilli par sa tante, a grandi dans la compagnie des livres qui lui ont fait découvrir une nouvelle langue et donc tout un monde. Il est convaincu d'avoir un don, celui d'écrire pour repousser la mort :
« L'écriture a été inventée pour fixer la mémoire, c'est la prémisse du don : si on ne veut pas oublier c'est d'une certaine manière qu'on ne veut pas mourir ou voir mourir autour de soi. Et si l'écriture est venue au monde aussi universellement, c'est qu'elle était un moyen puissant de contrer la mort. »
Un peu plus loin :
« Un homme qui dit qu'il écrit pour sauver des vies est toujours un peu malade, mégalomane ou affolé par sa propre futilité qu'il tente de contrer par le bavardage. »
le narrateur, alter ego de l'auteur, se confie :
« J'ai presque trente ans, je suis célibataire et encore vierge…Amoureux véritable, je m'épanouis dans l'immense expression de la compassion…Il y a dans ma mission une part de métaphysique, et surtout la loi de la Nécessité. Je crois en Dieu, mais je ne cherche pas à lui parler. Être est une tragédie plus vaste que ce tête– à - tête devenu lassant. L'essentiel est ailleurs que dans la prière ou la désobéissance… »
Et son défi va être d'exercer son don à l'égard de son père mourant malgré les relations tendues entre les deux. Son autre défi serait d'épouser Djemila la divorcée, la répudiée, la renégate aux yeux du village. Elle peuple tous ses rêves : elle a 24 ans et deux fillettes et est condamnée à vivre comme une décapitée en ne montrant que sa tête par la fenêtre.
J'ai eu un peu mal à entrer dans ce long monologue et à en suivre le déroulement, le style étant, quoique parfait, parfois hermétique. L'amour de l'auteur pour les mots et l'écriture en général transparaît à chaque page de ce beau livre mais l'ennui guette le lecteur distrait quoique ce soit très bien écrit.
« À côté de la petite, assis et silencieux pendant que le parfum dessinait sa mère (Djemila) et l'étymologie de son prénom, je m'absorbais dans ce rêve prodigieux supposant le double martyre du souffrant et de l'écrivant liés dans la même oeuvre… J'aimais la calligraphie, qui se pliait autour des objets pour les envelopper d'ascendance, les entourait comme un serpent sage et vieux puis s'écoulait comme une robe, des cheveux de femme, des lierres ou des sentiers. J'adorais écrire en arabe, mais mes mots avaient parfois le poids de l'hérésie… La texture de mon univers n'était pas encore l'encre de mon écriture, elle n'y correspondait pas, et restait rétive, lointaine, comme posée sur l'autre bord d'une rivière que je ne pouvais traverser, ne sachant pas nager. ..Mais mon lien avec le verbe est charnel, et mon déchiffrement vise l'assouvissement, le dénudement d'un corps… le rite est l'antécédent de la langue, une cadence contre l'angoisse… Je n'avais pas vraiment de conscience religieuse, à vrai dire, et le rite des prières autant que les invocations diverses sur la générosité de Dieu, sa magnanimité et ses colères m'irritaient comme des flagorneries, mais j'appréciais cet univers de rituels et de routines, les prières de l'aube, le pendule des rites…Je n'étais pas devenu incroyant, mais je regardais ma religion comme un manuel épuisé.»
Kamel Daoud écrit en français et il en explique largement les raisons dans son livre que l'on peut considérer comme partiellement autobiographique :
« Cette langue guérit mes crises, m'initia au sexe et au dévoilement féminin, elle m'offrit le moyen de contourner le village et son étroitesse…Elle acquit la force d'une souveraineté car elle était royale…Dernière vertu, elle était mienne dans le secret, intime, dérobée à la loi de mon père, à celle de l'école, au droit de regard de ma tante et à l'univers…Une langue folle, riche, heureuse… Cette langue témoignait d'un prestige, elle était la preuve qu'on avait fait un grand voyage même si on n'avait jamais quitté Aboukir…Par un raisonnement simple, imprévu et qui tombait sous le sens : faute de livres, j'allais écrire, et cette langue ne serait pas seulement l'instrument de ma rêverie mais aussi celui de ma purification, de ma rédemption… »
Daoud considère que la langue arabe est piégée par le sacré et les idéologies dominantes. Né en Algérie il a rejoint un mouvement islamiste qu'il a quitté à l'âge de 18 ans, ne se considérant plus, en connaissance de cause, comme musulman pratiquant et se sentant plus proche du bouddhisme. Journaliste et écrivain, il est frappé en 2014 d'une fatwa par un imam salafiste. Son roman « Meursault contre-enquête » lui a valu le prix Goncourt du premier roman en 2015. J'avais beaucoup aimé ce livre.
Commenter  J’apprécie          40
Ismaël, orphelin de mère et rejeté par son père, est indésirable dans son propre village. Il se construit aux côtés de sa tante Hadjer et de son grand-père, et découvre grâce aux livres en français - qu'il a appris à lire tout seul - des horizons insoupçonnés 📚❤

Il devient Zabor, il noircit de multiples cahiers, et qualifie ses textes de psaumes: par le pouvoir de l'écriture, il défie la mort, et les habitants du village font appel à lui en cachette.
Finalement même sa famille sollicitera son don lorsqu'il s'agira de prolonger la vie de son père mourant. Et pour la première fois, il hésite.

Dans ce récit - roman auto-déclaré qui flirte néanmoins largement avec le conte et la poésie - Kamel Daoud dresse une ôde à la langue et à l'usage que l'on en fait à travers l'écriture. C'est aussi et surtout une formidable déclaration d'amour à la liberté 🌟
La magie opère même si certains choix styllistiques peuvent décontenancer le lecteur (alternance d'une typographie ordinaire et itallique, double narration).

           《La phrase à retenir》
"Pourquoi écrit-on et lit-on des livres?"
"Pour s'amuser", répond la foule, sans discernement.
Erreur, la nécessité est plus ancienne, plus vitale.
Lien : https://www.instagram.com/mo..
Commenter  J’apprécie          40
Roman difficile d'accès du fait de la faiblesse de l'intrigue et de l'accent mis sur un style recherché quoique parfois ébouriffé, et sur des réflexions parfois abstraites, mais qui, finalement, se lit aussi comme une autofiction portée par un pouvoir magique que s'accorde le narrateur-auteur.
Ismael est un enfant, puis un homme différent, une sorte d'anomalie, dit-il lui-même, dans le physique et le comportement. Dans un petit village algérien, cela se remarque. Son père n'attend rien de de lui, il le considère comme une tare, non comme un héritier, et ses demi-frères n'ont que moqueries envers lui, son aspect malingre et possédé par la lecture, sa voix chevrotante, ses crises, (de panique ? convulsives ?) ses hurlements et ses évanouissements, ce qu'on appelle sa maladie que lui vit comme une vengeance contre son père, Hadj Brahim, craint et détesté.
Abdel, l'aîné des demi-frères, est celui qui l'abhorre tout particulièrement, prétendant qu'enfant, à quatre ans, Ismaël l'a poussé dans le puits, ce que ce dernier dément vigoureusement. Pour lui, Abdel a basculé dans le puits en poussant son frère violemment à terre, lui faisant heurter la tête sur des cailloux. C'est alors que jaillit le cri de Zabor, que l'enfant adopta comme son prénom.
Orphelin de mère, abandonnée par son mari dans le désert avec le nourrisson, rejeté par sa belle-mère, Zabor sera élevé par sa tante paternelle, Hadjer, une vieille fille à la peau trop foncée, éternellement amoureuse d'un acteur de cinéma indien.
Plus tard, à l'école publique, il brille, mais il reste celui que l'on moque, que l'on poursuit de noms railleurs. Il finit d'ailleurs par décrocher. Resté à la maison, il a ensuite été placé à l'école coranique où il a également été lumineux, jusqu'à connaître et réciter la quasi intégralité du Coran, en classe et lors de manifestations religieuses, baptêmes, enterrements. Jusqu'à ce que le “livre sacré“, avec ses “bavardages inutiles“ ne réponde plus à ses désirs de mystères, à ses préoccupations d'adolescent, et qu'il affronte la colère patriarcale et l'indignité villageoise en abandonnant l'enseignement religieux, la prière, les ablutions et s'adonne à “l'impiété insolente“.
Adolescent, celui qui dévore les quelques livres qu'il trouve sur son chemin, se découvre un don, celui de faire reculer la mort, de faire revivre des mourants, en écrivant, en inventant des histoires qui les concernent, en donnant un sens à leur vie. Ce qui ne lui vaut pas toujours de la reconnaissance, beaucoup de “renaissants“ évitant son regard pour ne pas avouer que leur vie lui est due. Ce pouvoir le fait connaître, bien sûr, et solliciter notamment quand son père haï, Hadj Brahim, se meurt d'un cancer. Zabor trouvera-t-il alors les mots ?
Sa maladie, celle qu'enfant, il contracte après avoir vu son père égorger un mouton et qui le rendit végétarien et provoqua sa phobie du sang, porte un nom révélateur, la langue, la recherche d'une langue qui ne soit pas celle vulgaire de sa tante ou de son père, ni celle close de l'école. Cette quête de mots, de lettres, d'un alphabet, d'images, de sens, il la trouve dans la lecture, dans ces livres français qu'il récupère dans des vieux cartons et qu'il déchiffre avec peine au début. Puis il la retranscrit dans ces cahiers qu'on lui achète et dont il noircit les pages. Surprenante allégorie que celle qui consiste à faire reculer la mort avec des récits de vie. Ainsi, ces mots, leur musique, leur sens, deviennent pour lui des gages de bonheur et de liberté, ni Livre Sacré corseté, ni texte scolaire bordé de morale et d'exercices. Exemple de liberté, la diatribe contre l'omniprésence de la religion ou, plutôt, sa mise à distance pour que déborde l'élan vital.
Ce roman est une métaphore sur l'écriture. Les mots volent, les mots pèsent, le vent les disperse, les arbres les retiennent, l'écriture s'émancipe, un brin hallucinée. Il n'y a qu'à citer : « Les cimetières ne m'ont jamais convaincu. Ils ont des fonctions de portemanteau ou de garde-robe. Comment croire à la dépouille ou à la sépulture, alors que je sais que la mort n'est qu'un verre brisé ? Risibles ces pleurs sur des amas de marbre et d'os ficelés par des versets. Les cimetières, c'est de la friperie, Un débarras d'habits. de l'éternité mal cousue. » L'auteur, tel un papillon libre et joyeux, vagabonde d'un concept à son illustration lointaine et débridée. Kamel Daoud manipule la langue, la malaxe, la pressure, lui fait rendre gorge sans la maltraiter. il n'hésite pas à la détourner, jusqu'à lui faire avouer ses discordances pour le plaisir d'énoncer des suites sans logique, mais tressées comme des vols d'hirondelle.
Après avoir lu avec frénésie, Zabor, au seuil de la déraison, écrit frénétiquement, il écrit serré dans ses cahiers, il remplit des pages, écrit sur des murs, des trottoirs, partout où c'est possible dans son village où personne ne sait lire ni écrire, puis disperse ses cahiers, tout cela avec frénésie, “une sorte de déluge feuillu“. Il se donne pour fou, jusqu'à être arrêté par les gendarmes...
Zabor ou les Psaumes, un livre qui m'a submergé.
Lien : https://lireecrireediter.ove..
Commenter  J’apprécie          30
« L'éternité est un livre « à paraître » et le mien est la seule possibilité avant la fin. Je l'écris. Je l'écris. »

Ismaël, alias Zabor, est né à Abouki, un petit village d'Afrique. Fils d'un boucher et d'une femme répudiée, morte assez tôt, il est chassé par son père parce qu'il a soi-disant, à 4 ans, poussé son demi-frère dans un puits… disons plutôt que la belle-mère a bien intrigué pour éloigné cet enfant considéré peu à peu comme un paria dans son propre village : il vit à 28 encore avec sa tante Hadjer, n'est pas circoncis, est affublé d'une voix bêlante, s'évanouit régulièrement et refuse de manger de la viande. Et surtout, il a un don : lorsqu'il écrit – et il couvre de signes des centaines de cahiers, qu'il enterre ensuite au pied des arbres – la mort recule… Fable ou réalité ? Les villageois hésitent entre se moquer ou y croire mais plus d'un est allé le voir en secret pour qu'il éloigne la mort de tel ou tel. Alors le jour où son père est mourant, à contrecoeur la famille se résout à faire appel à ce fils honteux. Mais son don fonctionnera-t-il ?

En parallèle de ce récit, le narrateur raconte peu à peu son passé, sa rencontre avec la langue, arabe d'abord, puis française, à travers une caisse de romans trouvée au grenier, la découverte des mots et de la sensualité en même temps, l'ivresse de l'écriture et de l'imagination.

Je n'ai jamais lu de livre de cet auteur, et j'ai été happée, subjuguée par une voix, puissante, colorée, dense, étrange.
Lien : https://dautresviesquelamien..
Commenter  J’apprécie          30
Un magnifique ouvrage, une belle découverte, un long poème en prose, une déclaration d'amour à la langue, à l'écriture, à son pouvoir créatif, à son éternité, aux mondes qu'elles ouvre. La description de la découverte de la sexualité par Zador à travers la couverture d'un roman et son contenu déchiffré par morceaux (Pages 250 à 266) dan l"Edition BABEL -ACTE SUD) est une digne d'une anthologie de la langue française. Ce livre est aussi un hommage à la Liberté de sentir, de penser, de vivre, un cri de révolte contre les traditions oppressives et la dictature du Coran imposée dans les pays arabes. Kamel Daoud nous offre une sublimation de la matière par l'esprit, une superbe oeuvre littéraire.
Commenter  J’apprécie          20
Enfin de la littérature en cette rentrée tristounette. Si comme un autre commentateur, le roman ne vaut pour vous que par son intrigue, passez votre chemin. Ici tout chemine aux confins des genres. Il y une vraie écriture et de l'épaisseur donnée aux choses. le monde est autrement, tout simplement parce qu'on ne se contente pas de la trivialité des mots. C'est un roman, et c'est aussi un poème.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (597) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Minotaure

Qui sont les parents du Minotaure

Poseidon et Athéna
Pasiphae et minos
minos er athena

4 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le Minotaure 504 de Kamel DaoudCréer un quiz sur ce livre

{* *}