Aujourd'hui, l'existence ressemble à la hure de Bérurier. Y a des jours où l'on se demande à quoi elle sert.
De retour à mon bureau, je considère ma valoche avec une tristesse si hideuse que Françoise Sagan renoncerait à la saluer !
Je m'en vais tête basse, avec le sentiment pénible qu'il vient de me choir un turbin de première classe sur le dôme !
« Le fait de louer ses places de train lorsqu’on mijote un grand parcours offre un gros avantage : celui de vous assurer de la place assise, mais il présente par ailleurs l’inconvénient majeur de vous empêcher de choisir vos compagnons de voyage. »
(...) j’ai un bon principe qui est celui des hommes d’action et des incapables : ne jamais penser à plus tard ! Seul compte le présent ; oui, le beau présent qui est l’unique bien des vivants ; le présent chaud, frénétique, réel.
Curieux, comme l’individu est mauvais. Il a toujours un peu de bile dans un coin de la bouche, et un peu de fiel dans l’autre. L’homme a besoin du mal. C’est pour lui une sorte d’organe essentiel. Peut-être qu’après tout c’est mieux ainsi. Peut-être que le mal n’est pas un mal ? Si nous étions parfaits, nous ne supporterions pas la précarité de notre condition ! Tandis qu’en étant pourris de mesquineries, les mocheries de l’existence sont moins apparentes. Nous sommes à leur mesure, en somme. Et puis, dites, entre nous et un kilo de haricots secs, ce qu’on pourrait se faire tartir si on était tous des saints ! Vous nous voyez jouer au jeu de grâce avec nos auréoles ? À votre sainteté, les gars !
Comme disait un veau ami de Bérurier : « On ne peut pas paître et avoir tété ! »
Voyez l’histoire criminelle : c’est à cause des gerces que sont tombés tous les grands caïds de la pègre, les Dillinger et consorts ! Les voilà bien, les amies qui vous veulent du bien. Quand elles ont bien pris leur fade, elles vous balancent aux ordures ! Loin du slip, loin du cœur !
Sur ces entrefesses, le frangin se met à brailler sous le lit.
Je fais jouer mes charmeuses et la voilà toute molle. Toi et moite !